Chapitre 2
Eustache se trouvait assis sur le bord du pont, les jambes se balançant au-dessus de la Seine. Il balançait des cailloux qu'il trouvait autour de lui pour se changer les idées. Mais sa seule pensée était cette fille. Il aurait aimé la connaître, lui parler encore et encore, connaître son prénom... Mais il avait laissé tout ça lui filer sous le nez. Il en avait le cœur brisé. Il ignorait pourquoi il pensait encore à elle alors qu'il avait déjà vu plein de filles dans ce genre là et jamais il n'avait pensé à quelqu'un longuement.
Il attendait patiemment que le feu d'artifice commençât car nous étions le 14 Juillet. Eustache avait prévu de rester sur le pont car il aurait la meilleure vue et aussi parce que le feu d'artifice se refléterait dans l'eau. Il entendit soudain le sifflet du shérif. Alerté, il vit au loin les jumeaux se faire courser par le shérif. Ils couraient en direction du pont, c'est à dire vers Eustache ! Celui-ci se leva d'un bond, prit ses jambes à son cou et courut aussi vite que possible.
-Je vous aurai, bande de vauriens ! hurla le shérif.
Eustache sourit car le shérif disait ça à chaque fois qu'ils se faisaient voir. Et jamais il n'avait réussi à les attraper.
Il courut aux côtés des jumeaux, ces-derniers essoufflés comme s'ils avaient courus toute une journée. Eustache leur fit signe de le suivre et les emmena en centre ville, là où il y avait plus de monde. Ils auraient des chances de semer la police plus facilement au milieu de la foule. En entrant dedans, Eustache se sépara des jumeaux en bousculant les bourgeois qui se trouvaient devant lui. Ils étaient tous collés les uns aux autres, attendant le feu d'artifice. Il ne voyait que les nobles car eux seuls avaient droit à ce spectacle directement sur place.
Quand Eustache sortit enfin de la foule, il jeta un regard sur elle, attendant ses amis. Il devint inquiet car il ne voyait plus les jumeaux mais deux autres shérifs s'étaient rajoutés à la course. En sautillant sur place pour voir où se trouvaient Adrien et Emmanuel, le shérif croisa son regard et s'écria :
-Toi !
Eustache écarquilla les yeux et reprit sa course. Tant pis pour les jumeaux, il n'avait plus le temps. Il prit la ruelle la plus étroite et la plus en pente. Elle glissait beaucoup car Eustache manquait de tomber comme ce matin.
Il était essoufflé, il n'en pouvait plus. C'était la première fois que le shérif tenait aussi longtemps à une course poursuite. Son genoux le picotait, son cœur cognait trop fort et son front suintait. Il sentait la chair de son genoux se rouvrir. Non, pas maintenant ! paniqua-t-il en s'arrêtant un instant pour choisir son chemin. Il entendait les pas de course du shérif se rapprocher petit à petit. Eustache eut la merveilleuse idée d'aller se cacher à la gare, l'endroit qu'il connaissait par cœur. Mais qui disait gare disait courir !
Il reprit sa course, toujours de plus en plus lent. Les minutes s'écroulaient et Eustache ne sentait plus ses jambes. Il commençait à avoir soif et son genoux se vidait de son sang. Arrivé à la gare, il se demanda s'il avait réussit à semer ce shérif. En se retournant, il le vit à quelques mètres de lui.
Agacé, Eustache n'eut d'autre choix que de couper directement par les voies ferrées. Il sauta sur la première voie, courut en direction de l'autre quais et remonta aussi vite que possible. Il répéta ce mouvement trois fois en voyant que le shérif y parvenait tant bien que mal. La troisième fois, Eustache se réceptionna mal et s'écorcha une nouvelle fois le genoux. Il gémit de douleur et enrôlant ses mains autour de son membre, empêchant le sang de couler. Des plus gros morceaux de chair pendaient et le sang coulait jusque sur les rails.
Malheureusement pour lui, il ne pouvait monter de l'autre côté sur le quais trop haut. Il s'écorcherait une nouvelle fois s'il recommençait ! Il n'eut d'autre choix que de continuer le long des rails, boiteux.
Il entendait le shérif s'exclamer de joie dans son dos en le voyant mal en point. Eustache priait pour qu'aucun train ne passât en sens inverse. Il trottait tant bien que mal en entendant le shérif arriver. Puis, un klaxon de train retentit. Eustache se demanda d'où venait le train alors il risqua un coup d'œil en arrière. Un train entrait en gare dans sa direction !
Sur le coup, il paniqua. Ne sachant quoi faire, il continua d'abord tout droit sur la voie ferrée, le train continuant de klaxonner dans son dos. Eustache ne voulait pas finir sous le train, mais son genoux ne lui permettait pas de monter. Heureusement, une poussée d'adrénaline monta en lui et l'obligea à monter sur le quais à une vitesse impressionnante. Il s'écorcha donc une troisième fois le genoux qui frotta le goudron qui recouvrait les sols des quais. Le shérif s'agaça car il était resté de l'autre côté de la voie. Il ne pouvait passer de l'autre côté car le train entrait en gare, il devrait donc faire le tour pour pouvoir rattraper le petit Eustache !
Presque sauvé, Eustache tourna autour de lui à la recherche d'une cachette. Il avait une idée, mais ce n'était pas réellement ce à quoi il pensait. Il regarda autour de lui : la porte d'un dernier des wagons d'un train était ouverte. C'était un wagon appartenant à l'Oiseau Bleu et il semblait accueillir Eustache à bras ouverts. Sans plus attendre, il trotta vers ce train, ouvrit un peu plus la porte et la referma derrière lui, espérant que le shérif ne l'ait pas vu.
Il n'y avait pas de lumière dans ce wagon, il faisait tout noir et seuls les rayons de la lune filtrait à travers les vitres bien nettoyées. Il percevait les quelques sièges du train qui donnaient envie de s'asseoir dessus. Mais Eustache avait peur qu'une alarme s'enclenche s'il touche à quoi que ce soit. Le feu d'artifice commença, ses flash colorés filtrant à travers les vitres et illuminaient le wagon.
Soudain, on se mit à tambouriner à la porte. Derrière, on entendait un homme crier :
-Police ! Ouvrez cette porte !
Eustache se précipita à l'autre bout du wagon pour en sortir. Au moment où il ouvrit la porte, celle du fond s'ouvrit à la volée sur le shérif. Il avait perdu son képi et avait de grosses cernes sous les yeux.
-Je te tiens !
Eustache referma la porte derrière lui en arrivant dans le prochain wagon puis courut dans le wagon jusqu'à l'autre bout. Il fit le même geste une bonne dizaine de fois, l'intérieur devenant toujours plus luxueux que celui d'avant. Arrivé au onzième, il entendit cette fois-ci des pas des deux côtés du wagon. Sans réfléchir, il plongea sous un siège et se mit en boule, priant pour que personne ne l'ait vu.
-Ah, monsieur le porteur, s'exclama le shérif en premier.
-Que faites-vous dans ce train, monsieur le shérif ? gronda le porteur.
-Et bien il s'agit d'un petit garçon... Un voleur en fait, il s'est introduit dans le train, monsieur.
-Dans le train ?
-Exactement. Mais je vois qu'il n'est pas ici, il a dû me jouer un tour et s'être caché dans l'un des wagons derrière. Veuillez m'excuser, enchaîna-t-il en faisant demi-tour.
La porte se referma doucement puis plus rien. Le porteur reprit ses esprits et s'occupa des tables pour le prochain dîner. Eustache se dit qu'il devait être dans l'un des wagons-restaurants car le porteur s'occupait de mettre les verres de cristal et les serviettes de table. Lentement, il risqua un coup d'œil dehors. Il vit que le porteur se trouvait un peu plus loin et qu'il serait sans doute trop occupé pour voir Eustache se cacher dans le prochain wagon. Aussi vite qu'il le put, il sortit de sous le siège et trotta en silence à l'autre bout du wagon, ouvrit la porte en prenant bien soin de la refermer derrière lui.
Il fut soudain intrigué par la locomotive. Il voulait voir l'intérieur et les manettes de commande. Alors, sans réfléchir, il parcourut presque le train entier pour rejoindre la locomotive tout devant, toujours de plus en plus ébahit par l'intérieur des wagons. Il en parcourut une autre bonne dizaine avant de sentir une main attraper le col de sa chemise et le tirer vers l'arrière. Instinctivement, Eustache se débattit sans savoir où il frappait.
-Je te tiens petit voleur ! se réjouis le shérif.
-Non, lâchez-moi ! s'écria le pauvre Eustache. Cet alto m'appartient, vous êtes un menteur !
-Et tu crois que je vais gober tes mensonges ? Certainement pas, je t'emmène à l'office...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase car il entendit des pas de l'autre côté du wagon. Un monsieur plutôt rond apparut, son regard essayant de comprendre ce qu'il se passait. Sa petite moustache frétilla puis il gronda :
-Quel est ce raffut dans mon train ?
Eustache et le shérif redressèrent la tête, le shérif devenant rouge de honte. Il montra d'un signe de tête le petit garçon en tentant d'expliquer :
-Ah ! M-Monsieur le conducteur, je peux tout vous expliquer... Ils 'agit de ce vaurien qui se pavanait dans votre train... C'est un voleur !
-Non, c'est pas vrai ! hurla Eustache en recommençant à se débattre. Il ment, c'est mon alto !
-Vous voyez ? Il essaye de se faire de l'argent et avec son instrument et il...
Le conducteur de train leva la main, signe qu'il ne voulait plus rien entendre. Eustache fouilla son regard, le priant silencieusement pour qu'il le sorte de là. Mais rien ne disait qu'il ferait quoi que ce soit pour lui. Le conducteur ne cherchait visiblement pas à le sauver, encore moins tenter de faire distraction ailleurs.
Le conducteur soupira, tourna son regard sur le shérif et dit :
-Je ne suis pas sûr de comprendre. Vous dites que ce jeune homme est un voleur ?
-C'est exact monsieur, assura le shérif. Et un vaurien, ajouta-t-il d'un air sarcasme.
Le conducteur hocha lentement de la tête, le regard dans le vide.
-Si vous n'y voyez pas d’inconvénient, je l'emmène là où il doit être.
Il se retourna, emportant sauvagement Eustache hors du wagon. Ce dernier lança un dernier regard suppliant au chef de train avant que celui-ci ne s'écrie :
-Bien sûr que j'y vois un inconvénient !
Le policier s'arrêta dans sa marche, tourna lentement la tête vers le conducteur et demanda :
-Pardon ?
Le conducteur soupira.
-Ce garçon est serveur. Il fait partie du service de l'Oiseau Bleu.
Eustache écarquilla les yeux. Il avait une chance de s'en sortir ! Le shérif, lui, n'avait pas l'air de comprendre. Il marmonnait des mots incompréhensibles et finit par balbutier :
-M-Mais monsieur, c-c'est un, un voleur !
-Je ne crois pas, non, sourit le conducteur en prenant Eustache par le bras. Je l'ai embauché la semaine dernière, il voyage bel et bien avec nous.
Bouche-bée, le policier ne dit plus un mots. Eustache lisait bien dans ses yeux un mélange de colère, d'incompréhension et d’impuissance. Il manqua de rire en le voyant s'excuser devant le conducteur et s'en aller rouge de honte.
Les mains sur les épaules étroites d'Eustache, le conducteur attendit que le shérif ferme bien la porte pour relâcher Eustache. Celui-ci n'osait pas bouger. Il était empli de gratitude envers ce chef de train.
Il força donc ses jambes à se retourner et à le remercier, mais le conducteur était déjà parti. Étonné, Eustache regarda autour de lui, ne sachant où il pouvait se trouver. Il vit la cabine de la locomotive ouverte, alors sans attendre, il se dirigea vers elle et entra. C'était petit, mais suffisamment grand pour être deux. Il voyait le chef assit sur le côté, un café viennois à la main. Des gouttes de cette boisson perlaient sur sa petite moustache brune. Lorsqu'il vit entrer Eustache, son regard devint froid et dur. Le petit garçon restait dans l'entrebâillement de la porte, ne sachant s'il pouvait entrer ou non. Il finit donc par dire :
-Merci...
-Pas de quoi, fit le vieux en regardant droit devant lui.
Un long silence s'installa entre eux. Un silence pesant qui mettait Eustache mal à l'aise.
-J-Je ferais mieux de m'en aller... Je ne vais pas vous déranger plus... Merci encore, répéta Eustache pour rompre le silence.
-Tu ne devrais pas partir maintenant, lui conseilla l'autre. Le shérif n'a pas dû prendre mes mensonges au sérieux, il doit sûrement surveiller les environs pour pouvoir te chopper à ta sortie.
-Je fais quoi alors ?
Le conducteur tourna son regard sur Eustache, but une gorgée de son cappuccino et se lécha la bouche. Ses yeux se plissèrent en examinant Eustache.
-Et bien, pas l'choix. Tu vas dormir ici, dit amèrement le chef.
-Ici ? s'étonna Eustache le sourire aux lèvres.
Le conducteur n'avait pas du tout l'air de vouloir l'accueillir dans son train. Eustache était un pauvre, un vaurien, jamais le chef ne pouvait se permettre de faire dormir une personne comme lui dans son train, quelle honte !
-Oui. Dans le train, avec moi et le service, soupira le vieux. Je vais te montrer où tu dormiras.
Il se leva, posa son cappuccino et sortit de la locomotive pour entrer dans le premier wagon. Eustache le suivit sans broncher. Il était si heureux ! Il allait, pour la première fois depuis des années, dormir sur quelque chose de... confortable ! Mieux encore, se disait-il, dans un train ! Il avait rêvé toute sa vie de pénétrer dans un train, il s'y intéressait fortement malgré le fait qu'il ne soit qu'un pauvre garçon qui n'aurait jamais la chance de monter dans un train. Et bien voilà, chose rêvée, chose faite ! Quelle veine, quand il racontera ça à ses copains, ils n'en reviendront pas ! Alors ça...
Le conducteur marchait si vite que le garçon devait trotter derrière lui pour ne pas le perdre de vue (oui, même dans un train on peu se perdre). Soudain, une question traversa l'esprit du petit Eustache. Il ouvrit la bouche avant de se raviser. Le conducteur était déjà assez en colère, il ne voulait pas l'agacer encore plus avec ses questions. Il avait trop peur qu'il l'éjecte car oui, même s'il l'avait sauvé, il pouvait tout aussi bien le redonner au shérif pour aller en prison. Et ça, c'était la pire crainte d'Eustache : partir en prison. Jamais de sa vie il ne pourrait mettre les pieds dedans, il ferait une crise cardiaque.
Comme s'il avait lu dans ses pensées, le conducteur s'arrêta un moment, se retourna et répondit à sa pensée :
-Je suis le commandant Conrad Michel Beauvin. Mais c'est simplement Mr. Beauvin pour toi mon garçon, ai-je été clair ?
-Oui m'sieur Beauvin, affirma Eustache.
Mr. Beauvin leva un sourcil en guise d'amusement, fit frémir sa moustache et continua d'avancer. Eustache n'avait pas le temps de regarder autour de lui, trop excité à l'idée de dormir dans un train, bien au chaud. Même le feu d'artifice ne l'intéressait plus.
Encore une fois, Conrad s'arrêta dans sa marche. Cette fois-ci, il y avait le chef porteur qui se trouvait devant eux, son regard blasé se posant sur Eustache. Son gros nez prenait la moitié de son visage tout fin et ses quelques mèches noires étaient plaquées contre son crâne. Eustache l'appréciait déjà et il reconnut les chaussures du bonhomme qui avait parlé au shérif dans le train.
-Ah, monsieur Beauvin, je venais justement vous avertir d'un petit garçon qui...
-Le shérif s'en est occupé, mentit précipitamment Mr. Beauvin. D'ailleurs, voici un nouveau serveur, ajouta-t-il en poussant Eustache en avant. Occupez-vous bien de lui car il est un peu perdu.
-Serveur ? D-D'accord chef. Jeune homme, il me faudrait votre nom et votre prénom. Suivez-moi, il vous faudra signer quelques papiers.
Eustache fronça des sourcils et lança un regard inquiet au conducteur. Signer des papiers n'était pas son genre, encore moins porter un nom de famille qui ne lui appartenait pas. Mr. Beauvin ne cillait pas, il avait plutôt l'air serein malgré ses petites gouttes de sueur sur son front.
Tremblant de panique, il suivit silencieusement le chef porteur qui l'emmenait quelques wagons plus loin. Mr. Beauvin les laissa là où ils avaient trouvé le porteur et était retourné dans sa locomotive.
Arrivés dans un wagon-lit pour le service, le porteur demanda de faire patienter Eustache le temps de prendre les papiers. Ce dernier attendit donc au milieu du wagon, le regard cherchant un point fixe pour ne pas paraître soucieux. Mais cette partie du train n'était pas la plus belle, il n'y avait pas grand-chose à voir mis à part les belles portes d'argent des compartiments. Seul une lampe suspendue au plafond illuminait le fond du wagon dans lequel se trouvaient les deux hommes.
Le plus vieux ressortit de sa cabine, tendit des papiers et un stylo. Son regard était fixé sur Eustache, il semblait lui chercher un défaut pour ne pas qu'il fasse le voyage avec eux. Eustache hésita un instant en bafouillant quelques mots, puis se dit qu'il n'y avait rien d'autre à faire que d'écrire son prénom dessus. Il prit les papiers et avant qu'il ne put s'asseoir au sol pour pouvoir commencer à signer, le chef porteur lui demanda :
-Prénom ?
Eustache redressa la tête, le regard interrogateur. Il devait trouver un prénom et un nom de famille rapidement, sinon, l'autre trouverait ça louche et saurait immédiatement qu'Eustache n'était qu'un imposteur car la plupart des cas comme lui ne connaissaient pas leur nom de famille. Seuls les bourgeois portaient un réel nom. Il répéta :
-Prénom je vous prie.
-Heu, Eus ?
-Nom ?
-Tache ! s'écria Eustache avec le sourire.
Le porteur écarquilla les yeux et fronça les sourcils. Eustache se baissa sans plus attendre, rouge de honte et commença à signer les papiers en tant que Mr. Tache.
-Tache... finit par marmonner passivement le porteur.
Eustache savait pertinemment que c'était louche d'avoir quelqu'un qui avait pour nom de famille « Tache » mais c'était la seule idée qui lui était venue en tête.
Une fois les papiers faits, le porteur regarda sa signature puis alla ranger les papiers. En ressortant, il toussota et annonça :
-Bienvenue à bord de l'Oiseau Bleu. Je suis chef porteur, Mr. Hund. Je m'occupe des wagons-lits et de la bien aisance de nos futurs clients. Vous faites parti du service restaurant, vous apporterez donc les petits-déjeuners, déjeuners et dîners à nos clients où ils le souhaitent.
Eustache n'écoutait pas réellement ce que "Mr. Hund" racontait. Il se fichait pas mal de comment marchait ce train car jamais il ne voyagerait à bord de l'Oiseau Bleu. Tout ça n'était qu'une mise en jeu de Mr. Beauvin. Dès le lendemain, Eustache retournerait chez madame Wicht lui jouer un petit air d'alto afin d'oublier sa mésaventure dans ce train.
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