Un matin se lève, pourquoi est-ce que je me lève ?

Le soleil se couche, pourquoi est-ce que je me couche ?

Les mots me viennent en bouche, c’est la douche,

Les mots me manquent, pourtant tu me manques.

Je me suis senti seule dans un amour à sens unique,

Je me suis senti seule dans un amour amnésique,

Je me suis senti seule dans un amour anecdotique,

Je me suis senti seule dans un amour chimérique.

Unique car je t’aime seule je m’évertue à prononcer,

Amnésique, car sur le chemin je me sens oublier,

Anecdotique car pour moi seul tu sembles compter,

Chimérique, je cours sans jamais pouvoir te rattraper.

Pour toi je ne suis rien, tu as pris l’initiative pour le dire,

Pour toi je ne suis plus rien, à mon amour contredire,

Pour toi je ne suis plus rien, à mes jolis mots interdire,

Pour toi je ne suis rien, un étranger à son amour refroidir.

Je resterais silencieuse, de toute façon je suis seule responsable,

Je resterais silencieuse, de toute façon je suis seule coupable,

Je resterais silencieuse, de toute façon je suis seule méprisable,

Je resterais silencieuse, de toute façon je suis seule condamnable.

J’ai cru en toi, en nous, mais de moi de nous tu ne veux pas,

J’ai cru en toi, en nous, mais moi et nous ne te manque pas,

J’ai cru en toi, en nous, mais moi et nous tu n’aimes pas,

J’ai cru en toi, en nous, mais de moi de nous rien égal pas.

De nous, d’un couple, tu m’as bercé d’une tendre illusion,

J’ai appris à t’aimer, bercé contre le mur de la désillusion,

Je t’ai laissé t’éloigner car rien ne te retenait, une évasion,

Pour qu’une fois ce soit toi qui à la fin, prononce l’exclusion.

J’ai appris qu’un amour est vrai lorsqu’il fait mal, très mal,

Lorsqu’on le regarde s’éloigner vers des terres australes,

Lorsqu’il s’effondre sur moi comme le toit d’une abbatiale,

De tempête en typhon de douleur ma mer reviendra étale.