Chapitre 15
Alev
Une douleur lancinante dans la joue me sors du sommeil. Lorsque j’ouvre les yeux, John est penché au dessus de mon visage. Je suis allongé sur un matelas en mousse a même le sol. Je comprend très rapidement qu’il est en train de me recoudre le visage. Je n’ai pas vu l’ampleur des dégâts, mais vu le temps qu’il y passe, ça ne doit pas être beau à voir.
_ Ne bouge pas Alev, j’ai bientôt finit.
Il est calme, posé, presque serein. L’inverse du jeune homme qui m’a tailladé il y a peu de temps. Il coupe le dernier fil et pose un pansement sur ma plaie. Je me relève doucement, malgré la douleur assourdissante qui bat dans mes tempes.
_ pourquoi es tu là John ? Tu n’a pas du tout l’air d’être comme ces gars.
_ ils m’ont offert un toit quand je n’avais rien. Ils sont bons avec moi.
_ ça ne pardonne pas tout. On dirait qu’ils te terrorisent autant que moi.
Il me sourit et se relève. Je suis de nouveau attaché au mur donc je ne peux pas me relever. Je regarde encore la pièce où je me trouve et je sais que je ne sortirai jamais d’ici si je ne trouve pas très vite un moyen de me libérer de cette chaîne.
_ tu sais Alev. Je ne comprend pas ce qu’ils te veulent. Je ne cautionne pas ce qu’ils font. Mais … je ne peux pas partir. Je n’ai nulle part ou aller.
_ John je … tu peux demander à Pete de venir ? Je dois lui demander quelque chose.
Il acquiesce et me laisse seule. Je me recroqueville sur mon matelas. Le visage couvert d’un bandage et toujours en sous vêtements, je me sens si vulnérable. Je n’ai pas ressentir pareil humiliation depuis … mon autre monstre. A croire que les démons me suivront, partout où j’irai.
J’entend des pas et des discussions dans le couloir. Je m’assois et me recouvre autant que je peux avec la petite couverture que j’ai entre les mains. Je remarque d’ailleurs que les chaînes qui tenait mes poignets pendant leur séances de bavardage, m’ont marqués les poignets de façon profonde. Mais mon visage me fait tant souffrir que le reste n’est rien en comparaison.
Pete entre dans la pièce. Seul. Il me regarde du coin de l’œil en fermant la porte derrière lui. Une chaise se trouve contre le mur a l’opposé de moi, il s’en saisit et s’assoit en face de mon matelas. Il s’adosse. Soupire bruyamment et me sourit.
_ Il paraît que tu veux me parler. Dit il dans un sourire malsain évident.
_ je… j’aimerai comprendre ce que Maden m’a dit l’autre jour.
_ a propos de quoi ma jolie ?
_ Maden est mon père. Si j’ai bien compris. Mais … comment est ce possible ? Ma mère ne m’a jamais raconter ça.
_ ta mère ne t’as pas parlé de grand-chose a ce que je vois. Et surtout pas comment éviter les ennuis.
_ Belle observation. Je fulmine intérieurement, rêvant de lui faire avaler son sourire.
_ Ta mère est partit quand elle était enceinte, pour retrouver les bras de Folk. C’est tout ce que tu as besoin de savoir. Il perd son sourire. Et pour que tu ne me repose pas la question, oui il savait très bien qu’elle était enceinte de Maden quand elle l’a retrouvé.
Je ne sais pas quoi répondre. Ces infos n’ont aucun sens pour moi. Je suis persuader qu’il me manque une donnée mais je ne sais pas laquelle. Les motivations de Maden sont clair. Il veut des informations que je n’ai pas, et même si je le voulais, je ne sais pas du tout de quoi il parle. Si j’étais avec le club, Neven l’aurai peut être aiguiller pour que je sauve ma peau.
Je ne sais pas si il me cherche. Mais je sais que, si il avait la moindre piste pour me retrouver, il foncerai tête baissée. Je ferme les yeux un instant a cette douce pensée. J’entend la chaise de Pete bouger, ses pas résonne dans la pièce, il m’approche de nouveau.
_ Tu nous est utile pour le moment, alors ne t’inquiète pas, on ne te fera pas assez mal pour que tu meurs. Bien que les idées me viennent assez facilement pour ça.
_ Et pourquoi voudrais tu me tuer ? Je n’ai rien a voir avec vos histoires. Vous avez transféré vos problème avec Folk sur moi.
_ pour l’exemple Alev. Tu ne sais rien de notre monde. Tu vis dans une bulle depuis si longtemps, ici, il faut être craint si tu veux que ça fonctionne.
_ Ça fais juste de vous des tueurs. Pas des hommes.
Je n’ai pas le temps de voir arrivé sa main, il me sert le cou et me lève de force en me tenant la gorge. J’attrape ses poignets par réflexe, je suis complètement privé d’oxygène. Les veines du coup de Pete sont gonflé par l’adrénaline. Je vois que me voir sur le point de perdre connaissance le remplis d’orgueil. Et alors que ne crois tenir bon, je sombre dans les limbes, privé d’oxygène.
Je suis morte douze fois depuis que Pete est passé me voir pour répondre à mes questions. Son nouveau « jeu » consiste a l’étrangler jusqu’à l’évanouissement. Le premier réveil a été terrible, je ne savais plus où j’étais, ce qui m’était arrivé. Le visage de John encore une fois au dessus du miens. Puis, Pete est revenue, chaque fois que John lui disais que j’étais réveillé, il revenait pour recommencer.
Mon cou me fais souffrir le martyr. Ma tête est en feu, ma déglutition devient difficile. Je ne sais pas combien de fois encore je vais revenir à moi après avoir cru mourir. Je crois que Pete se film parfois. Sûrement encore un moyen de tourmenter mon club.
Mon club. Je suis ici depuis un temps indéterminé. Je ne vois pas la lumière du jour, donc aucun repère dans temps. Je n’ai pas essayer de parler mais je pense que ma voix a foutus le camp, avec mon courage.
J’entend encore les pas de Pete dans le couloir. La serrure est déverrouillé, il entre. Il me toise, l’air sadique accroché à son visage me donne envie de vomir, autant que l’odeur qui règne ici.
_ on a fini de jouer Alev.
_ Tu ne m’a finalement pas tué. Dis je a demi voix.
_ visiblement. Mais ça va venir. Ton club veut te parler. Alors on va passer les voirs. Mais sans toi. Alors tu va faire un grand sourire a cette caméra pour leur montrer qu’on s’occupe bien de toi.
Il rit et je me liquéfie. Il empoigne mes poignets, les bracelets des chaînes deviennent de plus en plus large a mesure que le temps passe. On me donne seulement a boire, j’ai du perdre plusieurs kilos depuis que ne suis la. Mes côtes se voient et les hématomes qui les recouvrent ressortent encore plus. Pete me tient serré contre lui, une main sur ma taille et l’autre tenant son téléphone. Je ne supporte pas le contact de sa peau sur la mienne. Comme une brûlure a l’acide.
Il déverrouille ledit téléphone et comment a arranger ses cheveux. Puis il se tourne vers moi et essai d’arranger les miens. Mais, vu l’ampleur des dégâts, cela ne sert à rien. Il finit par laissé tombé et active la vidéo.
_ bonjour les amis. Vous vous doutez que je n’emmenerai pas Aleva dans cette tenue dehors. Alors elle voulait vous faire un bonjour de loin. Aller Alev, dis leur un mot. Il tourne le téléphone vers moi.
_ je … ça va. Je n’ai pas arrêter de respirer.
Pete rit après ma remarque. Il joue avec mes cheveux, caresse la joue intacte.
_ on s’amuse bien elle et moi. On apprend à se connaître et après tout, on est même pas frère et sœur. On finira peut être par se marier. Je pense la garder encore un peu avec moi.
Ma tête me brûle, Pete est un psychopathe plus dangereux que ce que je pensais. Il coupe la videos après avoir raconté encore plusieurs conneries. Puis il me propulse sur le matelas, je cogne contre le mur et finit allongé de force sous le poids de ses jambes. Il s’est agenouillé directement sur moi. Je l’entend sortir une lame, mais son corps cache la vu de ses mains dans ses poches.
_ Pendant que je ne suis pas là, ne t’avise pas de faire quelque chose de stupide. Je vais d’ailleurs m’assuré que tu ne bouge pas trop.
Il brandit ensuite son couteau devant moi, entaille mon ventre en diagonal. Il me tire un cri de douleur aiguë. Mes larmes restent coincées dans ma gorge. Il se relève sans plus de cérémonie et sort rapidement de la pièce.
Je me tourne, attrape la vieille couverture qui gît sur le matelas, appuie sur ma plaie aussi fort que mes forces me le permettent. Mon corps est couverts de cicatrices en tout genre. Mais celle là, je sais déjà qu’elle me dégoûter a jamais.
J’entend des pas dans le couloir et le visage doux de John apparait dans l’embrasure de la porte.
_ Mon dieu Alev… il … je suis désolé.
_ John s’il te plais… j’attrape son bras lorsqu’il arrive a ma hauteur. Amène moi du fil, une aiguille et de l’alcool. N’importe quel alcool.
Il se relève et reviens quelques instants plus tard avec son butin. Je m’assois tant bien que mal dans le lit de fortune. J’essuie le sang frais qui coule de mon ventre avec la vieille couverture. Je me saisit des instruments qu’il me tend ainsi que la bouteille de tequila.
_ je n’ai trouvé que ça. Ça ira pour désinfecter ?
_ je m’en fou de la désinfection John… je vais déguster, autant limiter la douleur physique.
Je porte la bouteille a mes lèvres et boit trois grand gorgée d’un traite. John m’observe. Il ne sait ni quoi faire ni quoi dire. Mais je vais l’aider à y voir plus clair.
_ John, tu dois me faire sortir d’ici. Il va finir par me tuer… je ne vais pas tenir longtemps a ce rythme.
_ mais… comment ? Je ne sais mas du tout comment faire.
_ trouve Neven. Dis lui que c’est moi qui t’envoie, ça t’évitera une balle.
_ non… je ne peux pas faire ça. Il me tuera. Il a vu mon visage quand je t’ai… quand je t’ai défiguré.
_ John !! Si tu lui dis que tu veux ma faire sortir il t’écoutera !
_ Comment je peux en être sûr ?
Je réfléchis un instant. Puis, une idée germe dans mon esprit et c’est la plus simple que j’ai.
_ Trouve Neven, et dit lui que je veux que tu m’emmène à Paris. Il comprendra que ça vient de moi. Fais moi confiance… c’est ma seule chance John…
John soupire, je commence à recoudre mon ventre, l’alcool m’aide mais ce n’est pas magique. Une petite anesthésie et un bloc opératoire n’aurai pas été du luxe mais bon. Je suis presque sur que si Pete ne me tue las je vais mourir d’une infection.
Je finis mes points, laborieusement et m’allonge sur le côtés. John attend que ne dorme pour partir. Je ne sais pas si il fera ce que je lui ai demandé. J’ai peur de mourir ici. J’ai peur d’avoir été trop bête. Enfin, ça c’est plus tôt clair et limpide mais je m’accroche à l’espoir que j’avais fais ça pour les bonnes raison. Même si j’en doute. Je veux revoir mon père. Le seul que j’ai jamais eu. Celui qui va me devoir une explication clair et net mais dont je ne douterai jamais. Jusqu’à ma mort. Je veux continuer à respirer. Je veux continuer à pensé à Neven.
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