Chapitre 13
Alev
J’ai été détaché par un garçon, il était si jeune. Il a pris le temps de mettre un tissus sur mon épaule pour arrêter le saignement. Il ne m’a pas parlé un seul instant, il s’est affairé à poser une couverture par terre et un saut. Je comprends bien que cet endroit va être ma chambre pour cette nuit. Je ne sais pas quel jours on est. J’ai dormi, assise sur cette chaise depuis que je suis là. Le jeune garçon repart sans un mot en refermant la porte derrière lui. Je suis toujours attaché mais au mur cette fois. Je ne peux pas m’approcher des outils. Je n’en ai pas la force. Je dois m’allonger et dormir.
Lorsque je suis forcé de rouvrir les yeux, Pete est accroupi face à moi. Un sourire malsain accroché au lèvre. Je sursaute mais lui tient tête.
_ Bien dormit princesse ? Me dit il souriant.
_ Assez.
_ Tu va venir en balade avec moi. Quelqu’un veut te voir.
Je me relève pour être debout contre le mur. Pete me tend la main, j’hésite mais je la prends, je n’ai pas le choix. Il l’attrape fermement et sans je le vois venir, il plante une aiguille dans mon bras. Je sombre contre lui dans les abimes.
Lorsque je me réveille, j’ai les yeux bandés et les mains dans le dos. Je sens que je suis à genoux, mais le sol est mou. J’entend la voix de Pete derrière moi. Je relève mes épaules car je suis voutée et cela me fais souffrir. Deux mains viennent attraper mes cheveux et mon cou. J’étouffe un moment puis il me relâche et enlève mon bandeau.
_ J’ai très envie de te tordre le cou déjà Alev. Me dit Pete.
_ ça suffit fils ! Cri un homme derrière moi.
Je tourne la tête alors qu’il vient face a moi. Je vois ses grands yeux vert, il porte une barbe immense. Il est ténébreux, dans le sens effrayant du mot. Il me contourne et se place devant moi, il attrape une chaise et s’assoit à ma hauteur.
_ J’attendais depuis longtemps de te rencontrer Alev. Me dit-il.
_ Que me vaut cet honneur ? dis je en maintenant le cap.
_ Je suis étonné que ton père n’est pas lâché le morceau avant pour t’éviter les mauvaise rencontre. Il rit. Tu me rappel un moi bien plus jeune. Téméraire, pleine d’énergie et sans peur.
_ Je ne sais pas ce que tu crois voir, je me lance sans trop savoir où je vais, mais soit tu dis ce que tu as à dire, sois tu me tue. C’est la solution la plus simple.
_ Je reconnais là le caractère Eska par excellence.
_ je ne comprends pas où tu veux en venir.
_ Bienvenu à la maison ma fille.
Mon souffle se coupe, ma tête est un bazard sans nom. Je voudrais être partout ailleurs qu’ici, mais je sens que je ne ressortirai pas d’ici avant un moment. L’homme dont je ne connais pas le nom me toise, encore et toujours, avec ses grands yeux verts.
_ Je sais que ça peut te paraître etrange, mais en vérité, tu es ma fille ma très cher Alev. Folk est un imposteur.
_ Non ! je suis hors de moi, Mon père a toujours été là, je ne t’ai jamais vu de ma vie !
_ Oh et bien c’est normal ma chérie. Ta mère, cette trainée, est aller se réfugier dans les bras de Folk dès que c’est devenu un peu compliqué. Il me l’a prise.
Il fulmine, il fait les cent pas comme un lion en cage, je le regarde faire avec mépris. Il me regarde par intermittence. Je ne sais pas quoi faire. Je n’ai aucun pouvoir ici. Il se stoppe face à moi un instant, à ma hauteur. Sa main attrape les os de ma mâchoire. Fort. Beaucoup trop fort. Je sens sa prise sur mes articulation.
_ Ecoute moi bien, ton père va souffrir pour m’avoir pris ce qui était à moi. J’ai attendu très longtemps avant de me venger. Il rapproche sa bouche de mon oreille. Je te conseil de prier. Chaque instant sera empli de souffrance Alev. Et tout ceci à cause de celui que tu appelle papa.
Je me recroqueville lorsqu’il me lâche enfin. Je pleure silencieusement, Pete toujours dans les parages. Je sais qu’il se délecte du spectacle.
Je relève furtivement les yeux vers l’homme qui dit être mon père et décide de lui demander des explications, plus clair que celle qu’il a bien voulus me donner jusqu’ici.
_ si tu acceptais de m’expliquer. Je pourrais peut être comprendre.
Pete, qui se tient maintenant juste a côtés de moi, me décoche une gifle qui résonne dans la grande pièce où je suis toujours agenouillé. Ma tête se tourne violemment sous l’effet du choc. Il rit et finit par se pencher vers moi.
_ chez nous les femmes parlent quand on leur demande ! Me crache t’il au visage.
_ stop !
L’homme terrifiant qui se tient face a moi prend mon menton entre ses doigts pour m’obliger a le regarder. Je sens un goût métallique sur ma langue, le sang. J’ai souvent sentit ce parfum avant. Je regarde au fond des yeux froids de mon adversaire.
_ ton père a des informations que je veux. Et tu vas m’aider a les avoirs. Je fais le faire plier. Grace a toi.
Je frémis a ses derniers mots. Il lance un regard a Pete, je suis soulever de terre par ce dernier et j’ai a peine le temps de me retourner qu’on enfonce une fois de plus une aiguille dans mon bras.
Les abîmes m’encerclent et je sombre dans le froid et la terreur. Ils vont finir par me tuer. Quand mon père leur aura donné ce qu’ils veulent, je finirai au fond d’un trou. Comme ma mère.
J’entend des voix, je sens leur présences. Je sais que bientôt, Pete va me réveiller de force. Je garde donc les yeux fermer pour entendre ce qu’ils disent, je sens mes mains attachées au dessus de ma tête. Mes pieds touchent a peine le sol. L’air frais glisse sur mes jambes, mon pantalon a donc disparu.
_ Alev !!
Mon nom entre ses lèvres me donne envie de vomir. Il le sait. Il le sent. Je me crispé lorsque je sens ses mains sur mon visage. Lorsque j’ouvre les yeux, il est la face a moi. Le démon qui veut ma mort.
_ Tu as bien dormis ? Me dis Pete, un sourire sadique accroché au visage.
_ L’air est un peu humide mais je m’en contenterai. Arrivais je a articuler.
_ Tu ne manques pas de cran, je dois le reconnaître. Aujourd’hui, petite séance filmer. Pour montrer à ton papa qu’on s’occupe bien de toi.
Il me montre la caméra et je remarque trois hommes appuyés contre le mur du fond. Lorsque je tourne la tête vers l’autre côtés de la pièces, je vois le jeune homme de la dernière fois. Les bras croisés devant lui, cherchant des yeux quelque choses. Peut être est il comme moi, en train de se demander ce qu’il fou ici. Je voudrais lui demander de m’aider. Mais je sens que sa présence ici n’est pas anodine.
_ on va commencer par te poser des questions. Auxquelles tu va répondre évidemment. A chaque mauvaise réponse, John se fera un plaisir de te faire retrouver la mémoire.
Le jeune homme s’appel donc John. Je redresse la tête difficilement, je tire sur mes bras pour m’aider ce qui fait teinter les chaînes en fer.
_ Première question. Il penche son visage vers le mien, où se trouve l’entrepôt de Folk ?
_ le seul endroit que mon père possède, c’est le terrain où il a fait construire le club. Et je ne pense pas que tu ai besoin que je te donne l’adresse. Dis je dans un souffle avec difficulté.
_ mauvaise réponse.
Soudain, mon souffle se coupe et ma bile remonte. Son poing s’est abattu sur mon ventre avec une telle force qu’il m’a fait reculer. Je tousse un moment, crache ma salive et reprend ma respiration.
_ je répète. OU EST-CE PUTAIN D’ENTREPÔT !!
Je ne peux pas lui donner une information que ne n’ai pas. Et je n’ai pas de réponse à lui donner. Lorsque nos regard se croisent il le sait. Je le vois dans ses yeux. Il sait que je n’ai aucun idée de l’adresse de l’endroit qu’il me demande. Cependant, il se tourne vers John, le jeune homme frémit, s’avance, un couteau a la main.
_ Je pense que Folk va adoré ça. Dit Pete en chuchotant vers John, je veux qu’il voit chaque jour le prix de sa bêtise. Marque la au visage.
Le petit a un mouvement de recule et toise son président. Je sais qu’il n’a aucune envie de faire ce qu’il lui demande. Mais c’est pourtant ce qu’il va faire. Il y est obligé. Sinon, Pete lui fera subir pire qu’à moi. Il s’avance après quelques instants. Face a moi, son regard me transperce. Ce mec doit avoir peut être vingt ans a peine. Il a peur, il est terrifié. Comme moi. Il lève son couteau près de ma joue, ne sachant pas quoi faire ensuite.
_ Fais le. Ne t’inquiète pas. Fais le. Je le rassure.
Il ferme les yeux et dans un geste lent, mon supplice commence.
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