II
Une nouvelle fois encore, la sonerie retentit dans le collège de l'Arasaka. Je lança un regard à Adam, sur quoi il aquiesca. Je me levai et il se mit à ma suite. Nous nous dissimulâmes dans l'ammassement de lycéens se mouvant aux entrées du bâtiment, mais nous faisâmes emporter par la cohue et nous noyâmes dans cette foule. Heureusement, nous avons réussi à sortir de ce troupeau et nous arréter devant notre salle. Elvezia nous y attendait.
- On a une trentaine de seconde avant le début des cours, magnez-vous ! nous annonça-elle.
- La colombe a chuté, lui soufflais-je. Elle a laissé une piste.
- Vraiment ? Elle est partie ?! s'étonna Elvezia. Je te croit pas...
- C'est pour ça qu'on ne doit pas perdre une seconde, dit Adam après avoir aquiescé d'un signe de tête. Tu viens ?
- Nan, moi je reste, répondit la brune. Allez-y sans moi, je me charge du reste.
- Ok, merci infiniment Elvizza, la remerciais-je.
- Je t'avais déjà dit d'arréter avec ce surnom ridicule.
- Moi je trouve qu'il te va bien, rétorquais-je. Adam, ready ?
- Quand tu veux, répondit-il.
- Ok on se tire. Bye ma pizza au miel.
- Avec celui-là aussi ! s'emporta-t-elle.
Je saisi la main de mon meilleur ami et fermai mes yeux le temps de quelques seconde. Un vent puissant me tira en arrière, m'emportant avec lui. Quand je rouvrais mes yeux, nous voilà dehors Adam et moi. Sa technologie de téléportation me surprendra toujours. Cependant, nous ne pouvions pas nous extasier devant la technologie : le temps nous manquait. À peine dehors, j'appellai un taxi via mon psychophone, le tram étant trop lent pour une telle urgence. Dès son arrivée, nous embarquâmes et le véhicule nous mena de l'est à l'ouest de la ville à 200 à l'heure. Il nous déposa dans une ruelle de la basse ville. La basse ville est la partit populaire de Night City. Certains l'appelle le sous-sol de la nuit, d'autres le rez-de-chaussée. Dans les deux cas, cette partie de la ville a été batie sous la partie supérieure qui est en réalité une île flottante où tous les buildings et toute la richesse est. Mais ces quartiers mal famés contiennent malgré tout plus des deux tiers de la population de la ville. Les quartiers riches et bien développés du dessus cachaient cette autre face de la ville aux yeux du monde. Elle était pourtant bien présente. C'est là que je suis né, dans une de ces ruelles, entre des sacs poubelle et des nuages de polution. Et c'est là que j'habite aussi. Je dessendis du taxi avec Adam. Nous arrivâmes devant mon immeuble. Jack, un sans-abris qui restait devant mon immeuble me salua à mon arrivé.
- Alors, petit, qu'est-ce que tu nous rapporte cette fois ?
- Rien, répondis-je.
- Comment ça rien ? Nous on s'est occupé de toi ici. Et maintenant que tu as la chance de monter là-haut, dit-il et pointant l'île flottante dans le ciel, tu ne pense même plus à nous !
- Je ne pense toujours à vous : je vous rapporte toujours quelque chose. Mais c'est pas tout le temps que je peux vous garder quelque chose de là-haut.
- C'est faux ! Tu nous rabache ça tout les jours mais moi-même quand j'y suis aller quand j'étais jeune, j'ai vu le sol : il était jonché de billets !
- Les temps change, Jack. Et puis je ne suis pas descendu pour ça.
- À cette heure-ci tu devrais être en cours. Qu'est-ce que tu fais là petiot ? Remonte et va nous chercher ces billets !
- Ma mère est morte.
Ma déclaration semblait arrêter le monde. La rue d'habitude si bruyante s'est tue à la fin de ma phrase, comme si l'on avait arrêté le temps. Pas un seul bruit. Un silence tel qu'on entendait les mouches voler et les rats courir.
- Vraiment ? La petite Jane s'est faite avoir ? demande Jack.
- Elle l'a bien chercher ! cria un autre sans-abris un peu plus loin. Quelle folle à se frotter à la police tout les jours. Voilà maintenant ça a payé.
- Fou toi-même ! cria un autre. T'entends ce que tu dis ? Cette pauv' fille était notre déesse. C'est grâce à elle si on est toujours en vie à l'heure qu'il est.
- Qui est-ce qui nous ramenait des billets à la fin du mois comme salaire alors qu'on est tous au chomage ? continua une autre encore. Qui nous ramenait des cadeaux à Noël ? Qui fêtaient avec nous ? Qui se risquait tout les jours à monter illégalement nous ramener quelques cartes de crédit ?
- Ouai, c'est pas faux ! On lui doit du repect à cette petite, dit un vendeur dans la rue. Elle a réussit à survivre pendant si longtemps alors qu'elle avait tout les yeux du monde rivé sur elle. Et de tout ce qu'elle gagnait, elle nous en laissait au moins la moitié.
Tout les sans-abris commencèrent à prendre la parole pour parler de la gratitude de "la petite du quartier" comme on l'appellait. Certains n'hésitait pas à se lever ou à hausser la voix pour se faire, ce qui créa un brouha indescriptible. Faciné, je me rendis compte de la bonté de ma mère. Elle n'avait pas fait sa carrière de criminelle pour rien. C'était pour tous les sortir de la misère. Certains la remarciaient d'en avoir envoyé certains à l'étranger pour faire des études ou encore leur a obtenu du travail. Ma mère s'était invetis corps et âme pour ces quartiers oubliés du monde. Et la manière la plus rapide et la plus simple était l'illégalité. Et voilà maintenant qu'elle part, laissant ses pauvres gens entre eux. Tout cela m'attrista.
- Attendez, attendez, chers amis, dit Jack pour calmer la foule. Je vous rappelle qu'à l'origine, c´est ce petit qui était venu. Que voulais-tu ?
- Ne vous en faites pas, moi, je vous tirerai de là.
Suite à cette déclaration très vague de ma part, je laissai ces gens de la rue pour rentrer dans mon immeuble, suivi par Adam qui était resté près de moi.
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