Difficile de ne pas me remarquer
La soirée moderne battait son plein, de l’étage j’entendais les rires, la musique, les conversations qui pour une fois étaient à mon avantage. D’habitude je fuis ce genre d’événement, j’aime la simplicité, la sincérité, pas les hypocrites qui font étalage de leur richesse. Mais quand on m’a trainé de force je n’ai pas eu le choix. Costume serré, chaussures compresse pieds, j’aurais tout donné pour récupérer ma chemise en flanelle et mes vieilles boots. J’ai fini par monter à l’étage, ma vessie demandait dà être vidée et cela me donnait une raison de m’enfuir. La pause pipi à tourner coup et j’ai mis plus d’une heure à retourner en bas.
Sous les yeux des invités je descends l’escalier de manière nonchalant. J’ai mal partout, mon costume est déchiré et j’en ai marre de faire semblant. Ils me regardent avec des yeux grands ouverts l’air paniqué, outré et terrifié. Certains on même tournés de l’œil sous leurs robes trop serrés.
— Quoi y en a encore un con derrière moi ? je demande après qu’on met pointer du doigt.
— Non, me répond notre hôte.
— Alors, qu’est-ce qui vous arrive ?
Après une grande inspiration, il reprend la parole :
— Vous… vous saignez, vous…vous êtes armés. On ne… on ne voit pas ça tous les jours.
— De un ce n’est pas mon sang, bon peut-être un peu. De deux ce ne sont pas mes armes, mais ceux qui voulait vous tuer. Et avant que vous appeliez la police, je suis lieutenant. De trois je n'ai jamais voulu venir ici c’est mon meilleur ami qui m’y a trainé. Surtout, me remercier pas. Mais si vous le voulez bien j’ai un costume à jeter et une bière qui m’attend à la maison.
Je termine de descendre, le fusil sur l’épaule, prend le premier verre qui passe, le vide d’une traite, m’empare de mon imbécile d’ami et quitte l’endroit.
— Tu vois que tu t’es amusé, me dit-il une fois arriver la voiture.
— Comme un petit fou, Henry la prochaine fois que tu mets sur un contrat t'oublies pas de me prévenir.
— Moi, jamais je n'aurais fait ça, me répond-t-il faisant l'innocent
Je lui donne un coup de poing dans l'épaule. Là-haut j’ai bien failli y rester, c’était la mafia pas juste un petit gang de rue. Henry a le chic pour me mettre dans des situations foireuses.
— Bon il faut qu’on y aille avant que les flics n’arrivent, je réponds avant de démarrer la Porsche.
— Bosh, ils seront que c’est toi, peut-être qui te laisseront reprends ta place.
— Ne rêve pas trop.
Si on m’a viré s’est justement pour cette raison, j’ai une fâcheuse à ne pas être un bon toutou et ça, ça dérange. Combien de fois j’ai détruit des biens public, combien de fois j’ai fait n’importe quoi pour sauver des vies, trop à leurs goûts. Ils ont oubliés qu’aucun innocent n’a subi les conséquences, j’en ais sauvé bien plus qu’il ne le pourrait. Mais quand ils seront dans la merde, ils me lécheront les bottes pour que je revienne, et comme un con je dirais oui…
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