24 une lumière aveuglante
Alix, isolée dans la pénombre de sa cellule, se laissa glisser sur le bord du lit inconfortable. La douleur persistante dans sa cuisse la ramenait à la réalité brutale de sa situation. Sa tête était remplie de questions, mais une en particulier occupait son esprit : qui était derrière tout cela ?
Le bruit monotone de la pluie contre la fenêtre grillagée résonnait dans la pièce, ajoutant une couche de mélancolie à l'atmosphère oppressante. La petite lucarne, qui était sa seule connexion avec l'extérieur, laissait filtrer une lumière terne qui accentuait le caractère lugubre des lieux.
Alix contempla la caméra de surveillance fixée au-dessus de la porte, témoin silencieux de son confinement forcé. Ses yeux cherchèrent des réponses dans cette pièce minimaliste, mais chaque détail ne faisait qu'accroître le mystère.
Soudain, la porte s'ouvrit avec un grincement métallique, faisant sursauter Alix. Un homme encapuchonné fit son entrée, le visage dissimulé dans l'ombre de la capuche. Il s'approcha sans dire un mot, laissant un silence tendu planer dans la pièce.
- Bonjour, Alix. Comment vous sentez-vous ? annonça-t-il d'une voix sombre.
- Qui êtes-vous ? Pourquoi suis-je ici ? s'enquit Alix avec fermeté.
Le ravisseur ne répondit pas immédiatement. À la place, il se contenta de rester là, immobile, laissant Alix se perdre dans le labyrinthe de ses propres conjectures.
Les yeux perçants d'Alix scrutèrent l'inconnu, cherchant des indices dans chaque ombre, chaque mouvement. La confrontation avec son ravisseur ajoutait une nouvelle couche de tension à une situation déjà complexe.
- Vous avez beaucoup d'ennemis, Alix. Beaucoup de gens aimeraient vous voir hors de leur chemin.
-Ah, la fameuse liste d'ennemis politiques. Qui diable êtes-vous pour prétendre agir au nom de tous ceux qui me veulent du mal ? rétorqua Alix avec sarcasme.
- Mon identité n'a pas d'importance pour vous pour le moment. Ce qui compte, c'est que vous allez nous être utile, répondit le ravisseur d'un ton péremptoire.
- Utile ? Pourquoi devrais-je coopérer avec vous ? interrogea Alix sur la défensive.
- Parce que votre coopération déterminera votre survie, Alix. Vous avez des informations que certaines personnes veulent désespérément, et nous sommes ici pour les obtenir, quoi qu'il advienne.
Le ravisseur s'éloigna dans l'ombre, laissant Alix seule avec ses pensées tourmentées. La question de son ravisseur persistait, une énigme à résoudre dans un jeu où les enjeux étaient bien plus élevés que ce qu'elle aurait pu imaginer.
La porte se referma, laissant Alix dans le silence oppressant de sa cellule. Les prochaines heures s'annonçaient cruciales, et elle se préparait mentalement à affronter les épreuves à venir, cherchant désespérément à percer le voile de l'inconnu qui la retenait prisonnière.
La nuit enveloppait Paris de son manteau sombre, mais dans les coulisses de la ville, les intrigues politiques et les secrets prenaient vie. Holan, ne se contentait pas d'être un spectateur de ce drame ; il jouait un rôle crucial dans le destin d'Alix.
Holan avait quitté précipitamment la scène du restaurant, laissant Florian fulminer et José perplexe. Son appel téléphonique avec Florian avait révélé un enchevêtrement complexe de vérités et de mensonges. L'annonce de l'accident d'Alix l'avait touché de plein fouet, mais quelque chose dans la manière dont Florian et José réagissaient éveillait ses soupçons.
Holan se parlait à lui même tout en pressant le pas. ''Que savent-ils vraiment ? Et pourquoi Florian semble-t-il prêt à accuser José sans réfléchir ? Il doit y avoir plus derrière tout ça.''
Holan, en proie à l'incertitude, décida de se rendre au commissariat pour obtenir des informations directes sur la disparition d'Alix. Les rues de Paris étaient trempées par la pluie, reflétant la tumultueuse confusion dans l'esprit d'Holan.
- Monsieur Holan, nous avons reçu des informations importantes concernant la disparition de Mme Alix. Suivez-moi, s'il vous plaî, annonça l'agent d'un ton grave.
Les pas d'Holan résonnaient dans le couloir du commissariat alors qu'il était conduit vers une salle d'interrogatoire. La tension montait, et il sentait que cette nuit allait révéler des vérités qu'il aurait peut-être préféré laisser enfouies.
- Asseyez-vous, monsieur Holan. Nous avons des informations sur l'accident d'Alix que vous pourriez trouver intéressantes.
- Dites-moi tout, disait Holan d'un ton crédul, comme s'il n'était au courant de rien.
L'agent de police fit défiler des images de la scène de l'accident sur un écran. La voiture écrasée, la vitrine brisée, mais surtout, les effets personnels d'Alix abandonnés dans le taxi.
- Nous avons retrouvé son attaché-case et son sac à main dans le véhicule. Et, malheureusement, la banquette arrière était maculée de sang. Les témoins parlent d'un accident violent.
- C'est terrible. Mais que puis-je faire pour aider ? Interrogea Holan faisant semblant d'être stupéfait.
Holan savait que ses expressions devaient être étudiées par les policiers. Ses liens avec Alix n'étaient pas un secret, mais la culpabilité le taraudait.
- Nous enquêtons sur tous les aspects de cette affaire, y compris les relations de Mme Alix. Avez-vous remarqué quelque chose d'inhabituel ces derniers temps ? Des menaces, peut-être ?
- Non, rien de particulier. Nous étions collègues, et je ne suis pas au courant de ses fréquentations en dehors du travail, répondit Holan en retenant un sourire sinistre.
La police continuait son interrogatoire, mais Holan sentait que quelque chose échappait à leur attention. Sa pensée revenait à la conversation téléphonique avec Florian.
- Florian était-il impliqué dans tout ça ? Et José, ce mystérieux SDF ? Trop de questions et pas assez de réponses, s'exclama-t-il troublé.
La nuit avançait, enveloppant Holan dans un voile d'incertitude. La recherche de la vérité le conduirait à des lieux inattendus, et il ne pouvait plus se permettre d'ignorer les ombres qui se dessinaient dans son sillage.
Annotations
Versions