Daniel cache-t-il quel que chose ?
Madame Germaine, une dame âgée de 80 ans, avait passé toute la journée à chercher son chat Ronron. Elle habitait la maison mitoyenne à celle d’Ethan. Elle venait de lui dire que ce n’était pas du tout dans ses habitudes de ne pas revenir le soir. Ethan s’est alors joint à elle dans ses investigations.
Ils ont visité chaque jardin et chaque rue du quartier, mais aucun signe de l’animal. La nuit tombait et les recherches demeuraient infructueuses. Les voisins commençaient à rentrer et bien que madame Germaine leur demande de continuer, ils devaient partir.
Ethan ne voulait pas la laisser encore plus désespérée et décida donc de rester avec elle pour poursuivre leurs efforts. Ils marchaient le long des allées étroites et silencieuses. Ils scrutaient chaque coin sombre en appelant le petit chat fugueur. Mais les heures passaient et toujours pas trace de Ronron.
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Sous une petite pluie fine, je longe les rues de Sombreval en direction de notre lieu de rendez-vous. J’avance à pas pressés, la tête baissée et les épaules voutées, réfléchissant aux tragiques évènements qui se produisent en ce moment dans ma ville. Au fur et à mesure que je progresse, les gens qui m’entourent prennent des airs toujours plus inquiétants. Je dépasse un homme en costume noir qui me fixa avec une expression sinistre avant de s’éloigner dans les ténèbres du chemin adjacentes.
Je frissonne et accélère l’allure. J’essuie les gouttes sur mon front et regarde autour de moi. Des bâtiments encore plus sombres se dressent devant moi, à demi masqués par la petite bruine poisseuse qui me mouille le visage. Malgré cela, je ne peux m’empêcher de sentir une boule dans ma poitrine grandir à mesure que j’approche du bar où je vais rencontrer Ethan.
J’arrive enfin à destination et j’entre. Ethan s’est déjà installé à une table près de la fenêtre. Il a eu la bonne idée de commander un café pour chacun. Je m’assois face à lui, et attrape la boisson chaude. Nous commençons par échanger des banalités. La pluie, le beau temps qui tarde à revenir. Il m’intimide. Pourtant, nous nous connaissons depuis des années. Mais mes sentiments me font toujours rester sur mes gardes avec lui.
J’entame mon interrogatoire en lui demandant s’il se tient au courant des derniers faits divers de notre petite ville. Il me raconte que le chat de sa voisine n’est pas rentré. Il l’a aidé à essayer de le retrouver. Il a cherché dans les coins où le félin a ses habitudes, mais rien. Plutôt étrange. Surtout vu le caractère casanier de l’animal.
« Je suis certain que Daniel est derrière tout ça ». Après cette affirmation, j’étudie Ethan avec attention. « Et je pense que nous devrions rester sur nos gardes ». J’observe sa réaction.
Il hoche la tête gravement, puis nous échangeons quelques idées sur ce qu’il convenait de faire ensuite. Il acquiesce. Cela ferait trop de coïncidences en même temps. Je lui indique que ma mère m’a conseillé d’aller consulter les archives de Sombreval.
Nous décidons de l’écouter et de nous rendre à la bibliothèque locale. Le passé peut parfois nous éclairer sur l’avenir.
Nous quittons le café en silence, chacun pris par nos propres pensées. Quelques minutes plus tard, nous arrivons devant une vieille bâtisse imposante. Nous nous arrêtons face à d’immenses portes, un frisson monte en moi tandis que je les observe avec appréhension. Je me sens oppressé au fur et à mesure que j’avance à l’intérieur de l’édifice. Vais-je trouver des réponses ?
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