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L’espace s’ouvre, vide et vain, désorientant, des questions en écho résonnent de mes incertitudes, je ne sais pas trop pourquoi nous sommes là, ce que nous allons trouver, et même si l’espace n’est pas tout simplement vide, comme si nos gestes, soudain se trouveraient empêchés, je n’en sais rien, je regarde, je constate, les fragilités de l’être.
Ce qui émerge dans cette sorte de radiographie du déjà vécu, c'est une forme de présence, une effraction de la densité du temps, d'un passé peut-être même s'il n'est pas certain d'avoir été vécu, et en même temps la sensation d'une lecture possible de soi-même bordée de nuit noire, celle des origines, qui cerne de toute part. Il y a aussi, à proximité, une peur devant ce qui s'ouvre en nous ou ce qui se tient tout près. Nous aimerions bien déchiffrer cet alphabet qui se dévoile en ce heurt, cet éclat bref serti entre deux laps de temps.
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