Diane Ferfax, dévoilée ?
« Bonjour Madame Ferfax, commença Lucy Resnik.
-Bonjour Lucy.
-C'est un plaisir pour nous de vous recevoir dans nos locaux, comment allez-vous ?
-Puis-je être sincère avec- vous ? Chuchota grossièrement Diane à la journaliste.
-C'est tout ce que je demande.
-Si je pouvais ne être pas ici, je me porterai mieux croyez-moi. Sachez tout de même que vous êtes de bonne compagnie. S'empressa-t-elle d'ajouter.
-Merci Diane. »
L'introduction maintenant faite, la journaliste ne tarda pas à aborder les différentes questions transcrites sur sa feuille.
« Alors pouvez-vous, pour ceux qui ne vous connaissent pas, vous présenter ?
-Je suis Diane Ferfax, professeure/ écrivaine/ conférencière.
-Quel âge avez-vous ? Si cela ne vous dérange pas, bien sûr.
-J'ai 45 ans.
-Diane, dîtes-nous, quels sont vos pouvoirs ?
-Vivre est un pouvoir.
-Je dirais que vivre est un devoir mais nous pourrions en discuter une fois prochaine. La grande mais très mystérieuse Diane est-elle en couple ou a-t-elle eu un coup de foudre ?
-Vos questions m'effraient. Et pour répondre à la question ce n'est pas de coup de foudre dont je parlerais ici mais de séisme. On peut dire que Mademoiselle Courbet a mis sans dessus dessous mon quotidien.
-Cette jeune fille est bien chanceuse de pouvoir vous approcher.
-Mais vous l'êtes tout autant aujourd'hui. D'ailleurs vous pourrez la remercier, car sans elle je ne serais présente.
-Je n'y manquerais pas, si pour autant vous me donnez la permission d'aborder votre protégée. Place aux questions couleurs à présent et ce dans les deux sens du terme. Quelle est la couleur de vos cheveux ?
-Brun.
-La couleur de vos yeux ?
-Verts ou dorés, je ne sais pas. Je ne me regarde assez pour le savoir.
-Ils sont dorés à cet instant précis. Votre couleur préférée ?
-Le bleu, ce bleu qui vous transcende.
-Avez-vous une meilleure amie ou un meilleur ami ?
-Mon journal. Il est fidel, tout les jours il est là pour moi.
-Où habitez-vous ?
-Question suivante Lucy.
-Votre date de naissance ?
-Le 04 mars 1955.
-En couple ?
-Vous vous répétez.
-Je le sais.
-Il n'y a toujours pas de réponse à cette question.
-Parlez-nous de votre famille ?
-Mmm... Ah oui ! Inexistante c'est le mot que je cherchais.
-Un sujet délicat ?
-Un sujet qui n'a pas lieu d'être, continuez je vous prie. Nous étions bien parties.
-Ce sera la dernière : avez-vous des ennemis ? »
Diane esquissa un rictus :
« Je suis mon propre ennemi. »
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