07 ** ** ** ** : Bonjour, ça va vous paraître bizarre mais...
Emma est amoureuse de toi.

06 ** ** ** ** : Je peux savoir de qui vient le message ?

07 ** ** ** ** : Seigneur Léodagan, Roi de Carmélide, pour vous servir, Arthur !
Pour tout vous dire, j'avais plutôt dans l'idée de vous proposer
une alliance plus intéressante qu'avec Dame Emma, qui n'est
qu'une dame de compagnie de ma fille... Comme vous le savez,
Guenièvre encourage beaucoup les initiatives de ses amies et a
accepté que je vous propose sa main à condition que je vous
fasse également part de l'amour que Dame Emma vous voue.
Ainsi donc, ceci étant fait, voici ma proposition : épousez ma fille
Guenièvre et nouons une alliance entre nos deux royaumes !
Ainsi, nous serons plus forts pour résister à l'envahisseur, nous
avons tous les deux à y gagner ! Et puis, entre nous, ma fille a déjà
beaucoup de prétendants mais je peux pas les blairer, ils sont
tous... Enfin quoi, avec un pif pareil ils feraient mieux de chercher
des truffes plutôt que de nous emmerder ! Bref, je vous prie donc,
cher Arthur, de considérer ma proposition et si possible de
l'accepter, parce que le contraire m'emmerderait.

Le Roi Arthur : Roi de Carmélide... Mis à part qu'il
crèche ici les deux tiers de l'année... Enfin bref cher
ami, voyez-vous je me trouve dans l'embarras avec
cette proposition certes très correcte mais dépourvue
de sens puisque je n'ai pas la moindre idée de qui
vous êtes et de vos intentions. De plus cette dame
Emma je ne la connais pas suffisamment pour avoir
sa main, est-elle seulement d'accord avec cela ? Je vous
prie d'agréer Monsieur l'expression de mes salutations
distinguées, enfin merci beaucoup,
Arthur roi de bretagne tout ça tout ça

07 ** ** ** ** : Très cher Arthur, comme je vous l'ai dit,
ça m'emmerderait beaucoup que vous décliniez mon offre.
Il n'est pas question ici de Dame Emma, mais de ma fille
Guenièvre, resplendissante de grâce et d'esprit. Cependant, je
comprends que cela vous paraisse loin et abstrait... Alors, si vous
êtes plus à l'aise avec les notions concrètes, je peux vous proposer
mon pied dans les noix. Je crois que mes ambitions se résument
clairement : la férocité avant tout.

Le Roi Arthur : Venant de vous, Léodagan, une
plus grande délicatesse m'aurait paru bien
étrange, et je pense qu'un coup de pied dans
les noix ne me plaît guère. Ainsi, une rencontre
avant le mariage me paraît tout à fait acceptable.
PS : votre français est impeccable mon cher

Léodagan : J'ai essayé l'approche diplomatique comme
ma femme me l'a conseillé, mais chassez le naturel, il
revient au galop... Enfin, moi quand je parlemente au moins, c'est
pas vicelard. Malheureusement, si vous souhaitez voir
Guenièvre, il faudra quitter la Bretagne, Arthur. Ma fille a
horreur de ces oiseaux criards qui envahissent vos côtes, les
mouettes. Et puis sans vouloir vous offenser, votre pays... C'est
quand même formidable, faut galoper à côté de la route pour pas se
casser la gueule ! Alors ça va bien hein, vous avez qu'à me faire
confiance et on vous marie par procuration !

Léodagan : Bien le bonjour, sieur Arthur ! Un de mes chevaliers
m'a informé que vous alliez considérer ma proposition, la nuit porte conseil
après tout ! Qu'en est-il ce matin ? Honnêtement, je ne vois pas pourquoi
vous refuseriez une pareille offre ! Et puis de toute façon je crois que j'ai oublié de
vous le dire, mais si jamais vous aviez la bêtise de refuser, nous vous envahirons.
Cordialement, Léodagan.

Le Roi Arthur : Bon du coup vu que je connais
toujours pas ton prénom je te renomme Léodagan

Léodagan : Parfait très cher, de mon côté vous êtes
enregistré sous votre titre, le Roi Arthur !

Sardine contempla longuement l'écran de son portable, qui ne donnait plus signe de s'allumer en recevant un message. Un sourire aux lèvres, elle le lâcha : elle s'était bien amusé, mais cet inconnu ne répondrait plus.

"Dommage, c'était rigolo..."