L’Epitre d'Ariadné, la reine des poissons de la montagne

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Pour notre chère Alimina du clan de Phyliana du Lac Noir, reine sur la Grotte d’Albâtre, année 43 de la Fondation,

Nous, Ariadné, fille d’Anirion et Medrinia, reine des poissons de la Montagne Sacrée, vous écrivons pour la gloire de nos parents, compagnons de Porphyrius le Fondateur :

Votre science et connaissance des affaires de la Membrane sont arrivées jusqu’à nos oreilles et, sur le conseil de notre cher Elké, nous acceptons de vous laisser libre usage, lors des entrées et sorties des mondes, des salles de notre grotte, comme vous l’aviez demandé.

Mais notre prière est de partager cette science avec nous autres, et de faire de la salle de sortie entre les mondes l’endroit où les jeunes rois et reines, ou chefs de clan de tout genre, puissent apprendre les secrets de la Membrane.

De la même manière, pour les sciences et la connaissance de Marara, nous allons les accueillir dans les salles d’en haut, et sages venus de tous les coins de l’île éclaireront leur esprit et leur cœur.

Car rien n’est plus sombre que l’état de permanente dispute dans lequel le peuple des poissons se retrouve. Et lorsque derrière les querelles nous ne voyons qu’ignorance, ruée vers des richesses injustifiées, esprit maigre et paresseux, orgueil démesuré, et violence au lieu de discussions et respect, notre âme se brise.

Ah, notre sœur, car sans science et sans modestie, notre peuple se dirige vers sa perte, et non seulement les jeunes en sont coupables, mais tous de même ils ont oublié quel est le but de notre venue sur cette île sans péché. Et sans enseignants ils ne pourront pas accumuler de science. Ainsi, la modestie et les valeurs anciennes c’est de notre devoir de leur montrer.

C’est pourquoi nous répétons notre prière, voyez l’impuissance qui est en train de noyer notre peuple et venez de notre côté pour l’élévation et l’illumination de leur esprit et des ceux qui viendront après eux.

Ceci est, notre bien-aimée, la deuxième Fondation, que nos parents nous ont léguée en héritage. Et c’est la plus fastidieuse et pleine de dangers. Car nous ne pourrons jamais nous arrêter de la réaliser pour dire : « Beau travail avons-nous fait ! », car ce travail ne va jamais cesser et ni les enfants de nos enfants ne vont jamais cesser d’y travailler, et le moment où on va arrêter, notre peuple va glisser de nouveau dans la honte et le déshonneur.

Et sachez que tous les peuples de Marara sont de notre côté. Et que, parmi les poissons, les plus nobles et les plus méritants viendront un par un vers notre entreprise comme vers une lumière qu’ils attendaient. Et que les sages du monde ancien sont tous, chacun selon ses pouvoirs, attachés à ce fardeau avec nous.

Et ni ne pouvons-nous perdre beaucoup de temps, car les jeunes se tournent vers des modèles de vanité et de débauche, mais dès que les hirondelles commencent à arriver, nous aussi prêts à accueillir les jeunes poissons serons.

Envoyez-nous vite dépêche avec votre réponse, et sachez que nombreux sont ceux qui vous regardent comme un exemple et un enseignement. Mais ne les décevez pas et venez de notre côté.

Votre sœur d’âme,

Ariadné

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