Chapitre 6 : Fin de semaine
- Pauline...
- Attends j'essaye de me concentrer.
La rousse s'arrêta un court instant en fixant une intersection éclairé par les dernières lueurs du jour. C'était à droite ou...
- À gauche. Intervint Kiso, indiquant la route de son menton.
- Oh oui ça me revient.
- C'est la sixième fois que tu dis ça.
- Oui bon peu importe. Allons y je sens qu'on est plus très loin.
Si durant leur marche en journée Kiso dirigeait, c'était l'inverse pour le retour. Pauline menait le pas de façon décidée. C'était comme voir une tout autre facette d'une même pièce. Mais même si cela rendait le tout moins conviviale, Kiso appréciait tout autant la "balade". La nuit n'était pas encore tombé, puis c'était une bonne chose qu'elles se pressent étant donné que la plupart des civils étaient déjà rentrés.
- Oh c'est bon je sais où c'est!
- Encore heureux c'est juste en face. Taquina Kiso
Effectivement, le club de boxe d'Anthony n'était plus qu'à une petite centaine de mètre. Mais alors que Pauline se précipita, une ombre surgit soudainement des abysses d'une ruelle. Il s'agissait d'un mendiant, bien mal en point, qui s'interposa entre elles et leur route. D'âge mur, courbé et sale, le manant posa ses mains tremblantes sur les épaules de Pauline. Kiso sentit son sang bouillir aussitôt.
- Bonsoir madame... désolé de vous déranger, je m'appelle Luke et je viens de perdre et j'ai nul part où aller.
Les lamentations du pauvre homme n'atteignirent aucunement le cœur de Kiso. Elle s'apprêtait à lui partager un peu de son "hospitalité" mais s'arrêta aussitôt. Les yeux de la guerrière s'écarquillèrent en voyant Pauline prendre les mains entre le siennes, les caressant avec tendresse. Kiso et le sans-abris regardèrent tout deux Pauline avec stupéfaction. Personne n'était doux à Downstreet, et encore moins comme ça.
- Je suis désolé mon brave, ça à du être dur. Encore plus en ces temps troubles. Tenez donc, c'est peu mais j'éspère que ça aidera.
Aussitôt, elle sortit de son sac un petit portefeuille marron puis présenta sous ses yeux 5 cristaux orange de forme rectangulaire. Les crédits scintillaient doucement dans la nuit, valant une véritable petite fortune ce qui laissa le sans-abris et Kiso bouche-bée.
- J'aimerai pouvoir faire plus, mais c'est tout ce que j'ai, et mon amie et moi sommes pressées. Que la fortune vous guide!
Sans attendre, Pauline prit la main usé de l'homme, y déposa les cristaux, referma sa main puis repartit. Elle remarqua que Kiso ne la suivait pas et était restée de marbre tout comme Luke. On aurait presque dit des statues.
- Kiso dépêche toi s'il te plait! Implora Pauline.
Suivant ses paroles, Pauline attrapa la main de son amie, la forçant à marcher sur ses talons. Il fallut bien une minute pour que l'information de ce qu'il venait de se passer atteigne le cerveau de Kiso. Devant l'entrée du refuge, c'était comme si une ampoule venait de s'allumer dans la tête de la guerrière.
- Donc là c'est l'entrée, je toque ou je sonne? Bon je suppose que je fais les deux. Murmura la bourgeoise à elle même.
- Attend Pauline... tu viens de lui donner combien là?
- Je sais pas, c'est si important?
Elle se retourna après avec toquer à la porte, ses beaux yeux se posant sur le regard de Kiso.
- Ton front te fait pas trop mal?
- Non ça va, et oui c'est très important.
- Mmmh, environ 500 crédits, c'est tout ce qu'il y avait dans mon sac. Pauvre homme quand même.
La porte s'ouvrit au même moment, dévoilant un vsiage hispanique familier. Kiso était si choqué qh'elle tressaillit sous la nouvelle, tombant sur son cul sans pouvoir supporter l'information.
- Kiso! S'exclamèrent Pauline et Sébastian en cœur.
Les deux aidèrent la guerrière à se relever. Anthony sortit également de la maison, fusil à la main et tenant en joug droit devant lui. il abaissa l'arme en apercevant les deux femmes.
- Qu'est-ce qui lui arrive? Qu'est-ce qui c'est passé? S'inquiéta Sébastian.
- Rien du tout! Elle se tenait bien droit à côté de moi puis quand je lui ai dis que j'avais donné 500 crédits à ce sans-abris...
*VLAM*
Tout comme Kiso, Sébastian s'évanouit, rattrapé de Justesse par Anthony. Estéban sortit à son tour de la musique en courant, surement alerté par le bruit. Il sursauta à la vue de son frère et de Kiso KO, puis ne put s'empêcher de demander.
- Mais qu'est-ce qui c'est passé?!
- Je sais pas à la fin! Je disais juste que...
- Rien du tout. Coupa net Anthony. Aide là à porter Kiso, Estéban.
Il acquiesça et se précipita vers Pauline pour l'aider, profitant de l'instant pour la saluer.
- Salut, moi c'est Estéban, et lui mon idiot de frère, Sébastian, Enchantée.
- En...enchanté. Répondit Pauline arborant un sourire gênée.
Le petit groupe dépassèrent lentement la salle de sport, Pauline était surprise par le poids de son amie. C'était atrocement lourd! Pourtant elle ne devait pas faire plus de 70 kilos au maximum et ils étaient deux pour la porter. Estéban aussi semblait peiner alors qu'Anthony transporter tranquillement Sébastian de son bras mécanique.
La salle qui suivit semblait être un salon. Vaste et meublé de façon ancienne, un grand canapé et un fauteuil belge habitait les lieux. Un étrange appareil ornant un disque noir était posé sur une table basse au centre de la pièce. Il jouait une douce musique qui collait bien à l'aire. Seul l'odeur du vieux bois gênée légèrement Pauline, mais ce n'était pas le moment de penser à ça.
Ils allongèrent Kiso sur le canapé et Estéban sur l'autre meuble. Une fois fait, Pauline se tourna vers Anthony puis s'inclina solennellement.
- Excusez notre intrusion Monsieur Anthony, mais nous avions de bandages propre et Kiso n'en n'avait pas chez elle. Puis toutes les pharmacies étaient déjà fermées.
- Ce n'est rien Paquita, puis ne m'appelle pas Monsieur, juste Anthony. Descend au sous sol, il doit y en avoir dans l'infirmerie. Estéban, viens par ici, j'ai besoins de toi.
- Merci Anthony. Répondit Pauline, se forçant manifestement pour ne pas dire Monsieur de nouveau.
En revenant de son expédition, Pauline remarqua avec plaisirs que Kiso et Sébastian avaient repris connaissance! Bizarrement, ils la dévisageaient étrangement.
- Qu'est-ce qu'il y a? Demanda Pauline d'une voix nerveuse.
- Trois fois rien Pauline ne t'en fait pas. Mon idiot de frère et la brute qui lui sert d'ami ne connaissent pas le mot charité.
- C'est faux! Protestèrent les deux en cœur.
- Du calme les enfants, vous me faîtes mal à la Cabeza. Rouspéta Anthony. Allez donc mettre la table pendant que Pauline aide Kiso a changer ses bandages.
- Tout de suite Papy!
Anthony posa ses yeux sur Pauline. Son regard profond se mariait parfaitement avec son sourire. Ses lèvre usées bordaient une belle moustache argentée. "Il devait être un très bel Homme" Pensa Pauline.
- Oui je l'étais. Affirma Anthony d'un sourire bienveillant.
- Désolé, j'ai encore pensé à haute voix. S'excusa Pauline, gênée.
- Tant que ça reste des compliments ça me va. Faîtes ce que vous avez faire, vous nous rejoindrai pour le repas ensuite.
- Oh mais je ne voulais pas m'imposer!
- Ce n'était pas une question. Et puis connaissant Kiso, vous avez surement mangées un bol d'insecte chez Linguine. Ne t'en fais pas, j'ai fais de la salade avec le potager.
A la mention d'un plat qui semblait comestible , Pauline eut l'eau à la bouche. Son traître de ventre se mit à grogner comme pour confirmer son instinct. Elle gratta nerveusement sa nuque et baissa son regard.
- Très bien, merci Anthony.
- Ouais, merci Grand-Padré. Suivie Kiso.
- Je t'ai déjà dis de pas m'appeler comme ça Kiso, ça veut rien dire.
Anthony s'en allant en ronchonnant, laissant les deux femmes seuls dans le salon. Kiso se mise à l'aise et s'allongea sur le ventre. Elle lança un regard joueur à Pauline.
- Eh bien, ça fait plus d'une heure que tu insistes pour changer mes bandages. Tu te dégonfles?
Pauline gonfla ses joues et fronça les sourcils. Se dégonfler? Elle? Et puis quoi encore? Elle allait lui montrer que ce n'était pas son genre que de lâcher l'affaire. Pauline s'assit sans hésiter sur le bas du dos de Kiso. Le canapé était trop petit pour se mettre à côté... et puis elle s'était assise doucement de toute façon donc ça devrait pas déranger, pas vrais?
Elle laissa glisser ses mains sur son dos, retirant ses bandages un par un. Elle s'arrêta en entendant la guerrière glousser légèrement.
- Quelques choses ne va pas? Demanda-t-elle anxieuse
- Non, non c'est rien continue.
"Pauline s'éxecuta, nettoyant au passage les plaies pour éviter toute infection. C'était ce que Jasser lui conseillait à chaque foi au vu de sa constitution fragile.
Elle sursauta après avoir enlevé les bandages qui cachait son corps. La vue était irréel pour elle: en partant du bas de son dos, la moitié de la colonne vertébrale de Kiso était substitué par une tige métallique épaisse, sécanté par des rouages de cuivre faisant office de vertèbres. la peau était remplacé par une feuille de fer teint couleur belge.
L'instalation n'était ni trop grande ni trop petite. En parfaite harmonie avec le corps de la Punk. Pauline ne put s'empêcher de caresser du bout des doigts l'exosquelette, sentant une irrégularité entre les côtes d'acier et celle naturel de Kiso. Elle retira sa main en sentant son amie se cambrer d'un coup sous elle."
- Je... Je suis désolé, je n'aurai pas du. S'empressa Pauline l'air interdite.
Kiso tourna la tête pour la regarder. Ses joues étaient rouges, et ses yeux souriants.
- C'est sensible ici... tu chatouilles. Murmura-t-elle.
- Oh, je vois
La bourgeoise lui lança un sourire mesquin, puis s'amusa à glisser ses ongles sur la peau sensible de la Punk. C'était amusant de la voir se tortiller et essayer de retenir son rire. Pauline était curieuse, et aurait bien voulut retirer le jogging de Kiso pour savoir jusqu'où portait ses prothèses. Mais elle n'osa pas, cela aurait était de la pure intrusion à ce stade.
- Alors... ce séjour à DownStreet? Parvint à demander celle sur le ventre d'une voix tremblante.
- Eh bien... la première impression était mauvaise. Je ne m'étais jamais fais aggréssé avant, on se perd facilement et il y a beaucoup, beaucoup de gens. Répondit-t-elle après un moment d'hésitation.
- Je vois.
Pauline remarqua le ton neutre de Kiso. Etait-elle déçu de sa réponse? Devait-elle dire autres choses? Dommage qu'elle ne puisse pas voir son visage pour confirmer ses soupçons. La dame savait qu'elle devait être totalement honnête. Elle prit une dose de courage, puis ajouta d'une voix plus douce.
- Mais ici, il y a des gens sympa qui viennent vous aider sans rien demander en retour.
- Des gens super sympa! Reprit Kiso, arrogante.
En réponse, Pauline pinça les côtes de son amie. La réaction fut immédiate, elle bondit tout un laissant s'échapper un rire sincère.
- AHahrrête! Des gens sympaaha, des gens sympa! Capitula immédiatement Kiso.
L'attitude comique de son amie fit rire la bourgeoise. Elle attacha le dernier bandage de Kiso, autour de son front. Sans pouvoir s'empêcher de caresser ses cheveux légèrement rèche tel de la paille. Choses qu'elle appréciée. Ceci, et tant de choses en y repensant.
Les deux femmes étaient maintenant assises l'une en face de l'autre. Elles se regardaient intensément, comme-ci elles attendaient tout deux que l'autre parles. Kiso l'aurait fait volontier, mais au fond d'elle, elle voulait savoir si sa nouvelle amie pouvait aussi faire le premier pas. Finalement, c'est Pauline qui se lança, génée mais soutenant le regard de la Punk.
- Donc, c'est demain que je pars...
- C'est ça.
Un long moment qui parut une éternité pour la timide s'en suivie. Kiso remarqua qu'elle était sur le point de dire quelques choses mais ses lèvres étaient scéllés. Elle était tellement timide. C'était mignon mais vraiment handicapant pour elle. Elle avait juste besoins d'un petit coup de main, et puis ça ne remettait pas en question son courage si elle l'aidait un peu.
- Tu voulais me demander quelques choses? Questionna Kiso avec bienveillance.
- Je peux t'inviter samedi prochain?
- M'inviter? Genre dans ta tour d'ivoire? Taquina la Punk. Pourquoi pas, mais je me ferai arrêter direct en essayant de passer.
- Ne t'en fais pas pour ça je m'en occuperai. Répondit Pauline.
Le visage sérieux de sa nouvelle amie la surpris. Aller en hauteville? Ce serait une première. Non pas que ça l'intéresse franchement, elle pourrait passer un moment avec la bourgeoise dans tout les cas.
-Pourquoi pas alors. T'as qu'a prendre mon numéro ça sera plus facile pour s'organiser.
Pauline hocha la tête à deux reprise. Comblée. Le court moment d'intimité fut écourté par l'appel du doyen pour assister au repas. Ce fut bon, pour Kiso et Pauline également cette fois-ci. La soirée fut agréable, la douce musique jouait par le tourne-disque préhistorique couvrait ce qui se déroulait en ville en ce moment.
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