Chapitre 15: Confrontation

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« Bordel patron vous êtes où !

Trente secondes s’étaient écoulées et Kiso venait de passer en état d’alerte maximale. Au pire timing, les lumières dorées qui illuminaient la salle s’étaient brusquement éteintes pour laisser place à un éclairage tamisé : le Bal venait de débuter.

Le soudain mouvement du troupeau enthousiaste qui commençait à danser rien. Impossible de le voir dans cette pénombre bon sang !

Mais la garde du corps ne renonça pas pour autant. Elle se concentra et ferma les yeux. Ignorant peu à peu lamasse humaine se mouvant tout autour d’elle.

  • Faire abstraction de toute disctraction... Se murmura l'ex-soldate à elle même.

D'un coup, son attention se canalisa sur deux odeurs familières qui lui chatouillèrent les narines. Ce fut d’abord le doux parfum de vanille que Pauline portait qu’elle sentit. Mais ce n’était pas le moment d’y penser ! Après en avoir fait abstraction, la punk reconnut l’odeur singulière du cuir mouillée : l’arôme de son patron.

Sans attendre, Kiso se mit à suivre la piste avec zèle. Malgré les autres, leurs parfums forts et acides elle savait qu’elle se rapprochait de la source de sa traque. Il était hors de question de perdre la piste. Kiso rouvrit alors les yeux et se retrouva en face d’un escalier auxiliaire de la salle. Là, elle retrouva un bout déchiré de la veste de son patron accroché à la rambarde de l’escalier.

Choquée par cette découverte, ce fut cette fois son ouïe qui attira son attentin à l’étage: là-haut elle entendit l’écho d’un vacarme lointain complètement différente de la musique du bal.

Quatre par quatre, Kiso gravit les marches. Elle franchit un premier palier, un second, plus elle poursuivait son ascension et plus le bruit du fracas était proche. La punk arriva en trombe au troisième étage et trouva finalement l’origine du boucan. Sur sa gauche se trouvait une sorte de jardin d’intérieur au proportion démesurée. L’ensemble avait un aspect harmonique : de fins réseaux d’eau artificiels découlaient de tuyaux vers les plantes et vases. Des fontaines luxurieuses entouraient des palmiers et bonzaï taillaient avec une précision chirurgicale.

C’est à ce moment qu’elle les vu : Au fond de la pièce Kiso aperçut quatre automates, les lumières de leurs spots scintillaient d’un rouge écarlate, signe de présence hostile bien connue de Kiso. L’une des machines était équipée d’une épaisse poutre métallique qui faisait office de bélier. Il était en train d'enfoncer une porte. Les trois autres cybergardes tenaient en jougs la porte, armés de matraques.

L’entrée était sur le point de céder, des grognements de luttes se faisait entendre de l’autre côté et son odorat ne la trompait pas : il s’agissait de son patron ! Kiso sentit que son sang s’était mis à pulser dans ses veines et son cœur se mit à battre frénétiquement contre sa poitrine. Les machines ne l’avaient pas vu, mais cela n’allait pas durer.

Elle coupa son souffle et prit de grandes enjambés, gagnant de l’élan. Elle accéléra, bondit à pied joint, tourna son bassin et frappa en piqué le cybergarde tenant le bélier. L’impact brutal enfonça la carcasse robotique contre le mur de pierre qui se fissura sur le coup. Aussitôt, la cogneuse se releva et arbora un large sourire confiant face aux autres machines.

  • Alors tas de ferraille, prêt à se faire concasser ?

Devant les crépitements électriques de leur collègue décimé et la provocation de la punk les automates réagirent aussitôt à l’agression, leur scan se focalisa sur Kiso. Les trois restants dégainèrent leurs gourdins et les allumèrent.

Au même moment les armes se mirent à scintiller d’une lumière vive blanche et instable. Un sentiment de peur envahit le corps de la cogneuse au crépitement particulier de ces matraques électriques ; un sentiment qui lui hurlait de s’enfuir tout de suite et maintenant ! Pourtant ce n’était ni une option ni ce qu’elle voulait réellement. Elle en avait marre de se retenir, marre de faire semblant et d’encaisser sans riposter. Elle venait de passer la soirée sans pouvoir faire exploser sa colère alors...

Ils allaient prendre cher.

Un bruit vibra à l’intérieur de leurs alliages tel une sorte d’alarme aigu. Aussitôt, ils se ruèrent sur sa position et échangèrent les premiers coups. De justesse, Kiso esquiva les frappes brutales des automates. Leurs gourdins pulvérisèrent tout sur leurs passages : plantes, meubles, bancs dans un déluge d’arcs électriques dangereux.

Malgré leur supériorité numérique l’endroit était suffisamment étroit pour ne pas leur donner un avantage considérable. Et Kiso le savait. Elle riposta même, claquant de puissants coups de pieds sur leurs châssis. L’alliage de ses jambes tordaient le métal des cybergardes sans pouvoir le percer.

Pour une frappe donnait, c’était trois coups qu’elle devait esquiver. Finalement l’inévitable se produisit : trop lente un bref instant, l’un des robots percuta son abdomen de plein fouet.

Le coup la repoussa sur quelques mètres, la douleur du gourdin n’était rien à comparer de celle de la décharge électrique. Elle serra les dents sous la brulure, réprimant un cri et jeta un regard noir sur celui qui l’avait touché. Animée par la rage Kiso répliqua aussitôt : elle bondit devant son adversaire et lui infligea une puissante droite directement dans son spot lumineux. La lampe explosa sur le coup aveuglant la machine et brûlant la main de la cogneuse. Kiso tenta de se dégager mais malheureusement, elle avait mal jaugé sa force et son avant-bras était coincé dans la tête du tas de ferraille.

Le robot tenta des coups à l’aveugle, la punk parvint à les esquiva de peu. Elle fixa avec terreur les arcs électriques frôler sa peau. Malgré cette réussite et avant qu’elle ne s’en rende compte, ses deux autres adversaires la cognèrent en même temps : l’un au cou l’autre sur le coude. La déflagration fut si intense qu’elle arracha un cri à la guerrière. Elle perdit l’équilibre, trébucha sur un tuyau d’arrosages mais ce mouvement délogea par miracle sa main du piège.

Kiso se réceptionna avec une roulade arrière et son dos percuta la pierre humide d’une fontaine dans le mouvement. A peine releva-t-elle la tête qu’elle tourna inextremis son cou : un coup de matraque pulvérisa le bord de la fenêtre à côté de son visage. Ça aurait pu être son crâne. Débordant d’adrénaline, elle balaya avec une force décuplée la machine mais sans le recul nécessaire le coup ne le déstabilisa pas. Son regard croisa le scanneur du robot, la peur remonta aussitôt.

  • Mais c’est quoi ce bordel !

Il attaqua de nouveau. Inévitable, Kiso tenta en dernier recours un contre, frappant courageusement le gourdin. L’impact fut sourd, il blessa sa main et la foudroya jusqu’à l’épaule. Elle n’eut pas le temps de souffler que son autre adversaire la cognât violement sur son flanc gauche.

La punk fut projetée loin de la fontaine, électrisée sa respiration se bloqua un instant . Néanmoins sa ténacité hors-du-commun la garda pleinement consciente. Par chance, un court instant de répit lui fut accorder : le cybergarde qu’elle avait aveuglé avait continuer de donner des coups à l’aveugle, touchant finalement l’un de ses semblables. La réaction fut quasi-immédiate : son « collègue » dévia son attention de Kiso et se focalisa sur le robot défaillant qui le frappa de nouveau.

Sans une once d’hésitation, la machine enfonça son bras dans le châssis du déviant et arracha une boîte noire rectangulaire dans un bruit de court-circuit. Le cybergarde abîmé s’éteignit une fraction de seconde plus tard et s’écroula lourdement sur le sol.

Kiso déglutit devant cette démonstration de force. S’il avait réussi à retirer aussi aisément la batterie protégée par une armature en fer alors ce serait un jeu d’enfant pour lui d’arracher son cœur.

Non, elle devait garda la tête froide. Ces machines n’étaient pas prévues pour tuer, mais elle, elle n’allait pas se gêner de les envoyer à la casse !

La combattante se releva et dans l’action elle tomba sur une opportunité : à côté d’elle se trouvait un énorme cylindre d’acier, tous les tuyaux y étaient reliés. En apercevant la valve au centre elle esquissa un sourire. C’était un foutu réservoir d’eau !

  • L’écume est invincible… Murmura-t-elle avec zèle.

Ses deux ennemis restants chargèrent côte à côte à sa rencontre. La Punk concentra ses forces dans sa jambe, les cliquetis des rouages de sa prothèses préparèrent la détente du coup. Elle attendit le moment parfait. Et à moins d’un mètre Kiso pulvérisa d’un puissant coup de pied la valve. Elle hurla sous l’effort, tombant par terre par la même occasion mais la frappe avait porté ses fruits : le cylindre se fissura puis explosa sous la pression.

L’un des deux automates ne perçut pas la menace à temps : un violent torrent se déferla sur lui le renversant sans qu’il puisse résister au flux. L’inéluctable vague le propulsa contre la fenêtre qui se brisa sous le choc, le robot se fit défenestrer sans même pouvoir tenter de se rattraper au rebord.

L’autre quant à lui évita le piège d’un pas chassé mécanique sans perdre son élan. La combattante eut à peine le temps de mettre sa garde par instinct que la machine se mit à la marteler de coups brutaux.

Chaques frappes étaient suivit d’une déflagration insoutenable. Elle ne pouvait rien faire si ce n’est que rester au sol et encaisser. Cette foutue machine était infatigable ! Quant à elle, coup après coup, elle sentait sa garde faiblir, se desserrer, les arcs électrices frôlant son visage moite.

Une solution, il lui fallait une solution ! Acculée, dos au sol, rien à droite ni à gauche, pas d’ouverture ni de chance de retraite. Ça ressemblait bien à une impasse cette fois.

A bout de force, Kiso lâcha un juron alors que ses bras cédaient finalement sous le combo interminable de son ennemi. Elle plissa les yeux et serra les dents en appréhendant l’impact, résignée, quand tout à coup un cri aigu retentit.

Un pot de fleurs éclata contre le projecteur de la machine ! Son scanneur de façon épileptique et la machine vacilla. C’était un pur miracle ! et Kiso n’allait pas laisser passer cette chance.

Dans un dernier effort la punk se releva en s’agrippant à l’automate, elle prit prise sur les épaules du robot et fit claquer violement son genoux sur la partie supérieur du châssis. L’armature n’était pas percée, le cybergarde tenta de riposter mais il se prit une brique en pleine figure au même moment les stoppant net.

Sous adrénaline, Kiso répéta l’opération encore et encore jusqu’à démolir entièrement la batterie de l’automate. Alors que les LED du cybergardes s’éteignirent, Kiso s’écroula sur le sol, haletante mais rattrapé de justesse avant que son dos n’heurte le sol.

Elle avait… gagnée ? Pas une seconde durant le combat elle pensait la victoire possible. Ou alors elle était juste K.O et était en train de rêver. Ça expliquerait pourquoi le doux visage de Pauline se trouvait juste au-dessus du sien. L’illusion semblait si réelle, ses traits étaient identiques à celle de sa petite bourgeoise. Ainsi que cette bonne odeur de vanille qui l’entourait. Magiquement, cette présence céleste endormait presque les douleurs des commotions et brûlures sur son corps.

  • Hey madame bon cœur. Murmura la punk entre deux souffles lourds.

Le petit surnom fit sourire un peu ce visage inquiet qui la regardait. Kiso sentit les mains de sa partenaire effleurer sa main droite. Ce... ce n'était pas un rêve? Elle se crispa malgré elle sous la douleur ce qui stoppa Pauline. Son inquiétude n’étant que renforcée.

  • Désolée... Chuchota Pauline.
  • Ne t'en fais pas... j'ai la main... en charpie mais... demain ça ira mieux. Taquina son amie entre deux souffle court.
  • Pourquoi il faut qu’à chaque fois tu te blesses. Lâcha-t-elle d’une voix tremblante.

La question était loin d’être stupide. Kiso observa le visage de son amie silencieusement. Pensive.

Pour protéger ? Après tout elle venait de sauver son boss, et avait sauvé plus d’une fois Linguinee, Sebastian, et même Pauline. Pourtant elle savait au fond d’elle qu’elle s’était battue pour des motifs moins chevalresque.

Pour l’argent ? Non, des corvées étaient mieux payées et moins risquées.

Le risque dans ce cas ? Le frisson du combat ? C’est vrais qu’échanger des coups, c’était plus simple que parler et la meilleur manière de se faire entendre sur ce qu’elle pensait, ou ressentait. Quoi que, dans ce cas, pourquoi elle regrettait de ne jamais pouvoir terminer un foutu conflit avec des mots ? De simple mots.

Il n’y avait pas de réponse… du moins elle n’en avait pas pour le moment. Elle répondit par un faible haussement d’épaule puis assuma d’une ton fatigué.

  • J’esquive assez Mal. Anthony me le dit tout le temps.

La cogneuse sourit devant sa propre autodérision et fut surprise quand Pauline l’enlaça avec force. Et de la force c'est qu'elle en avait sa petite bourgeoise mais cela ne l’embêta pas de se faire presser de la sorte. Elle était bien trop contente de profiter d’un vrai câlin depuis le temps.

  • Tu es bête. Grommela Pauline dans le cas de sa partenaire
  • Je sais
  • Je t’aime Kiso
  • Moi aussi Pauline.

Les deux amantes s’embrassèrent langoureusement un petit instant puis échangèrent un regard complice. Ce fut Gregory qui perturba ce moment d’intimité en ouvrant la porte de son abri.

  • Kiso, lève-toi on n’a pas le temps pour ça.
  • Patron ! Rien de cassé ?

La cogneuse se releva aussitôt, épaulée par Pauline. La citadine quant à elle adressa un sourire timide au mafieux. C’était la première fois qu’elle voyait le chef de Kiso, ça plus son titre de gangster… elle avait toutes les raisons de se sentir intimider. Elles avancèrent à travers la scène sans jeter un regarder sur le grabuge et les carcasses métalliques pour rejoindre le mafieux.

  • Sur le coup, je pensais bien qu’ils allaient m’avoir. J’ai réussi à me cacher avant que cela n’arrive mais l’un d’entre eux m’a cassé la jambe je pense. Répondit-il toujours assis.

Effectivement, en y jetant un coup d’œil, les deux femmes virent que le tibia droit du vieil homme semblait tordu. Une sirène se mit à retentir à l’extérieur, coupant l’observation silencieuse de Pauline et Kiso. Au son strident de celle-ci, un vent de panique éprit Kiso, elle jeta un regard à la fenêtre brisée, puis comprit aussitôt son erreur.

  • Et merde ! Patron on fait quoi ? Vous avez un plan b ? S’enquit-elle

Gregory bascula son intérêt sur Pauline qui sursauta au contact visuel.

  • Dame Pauchard, savez-vous en combien de temps le protocole de sécurité sera actif ? Demanda-t-il d’une voix monotone.

La question surprit autant la punk que la bourgeoise. Néanmoins en une fraction de secondes la concernée répondit rapidement.

  • Pour le bâtiment... dans moins de trois minutes, pour le quartier vingt minutes. Et une heure pour un blocus totale. Mais pourquoi ? Ce serait démesurée d’appliquer le protocole uniquement pour quelques cybergardes détruit !
  • Pas pour eux,mais pour ça. Rétorqua Gregory.

Au même moment, il sortit avec précaution de sa poche un micro-cd. Les deux femmes regardèrent le petit objet sans mesurer un instant son importance.

  • Il s’agit de toute la comptabilité, de toute les données et fluctuations de la mégacorp SID y Electro. Le moment où Hugues le découvrira il mettra toutes les ressources nécessaires pour détruire ces données.
  • Quoi ? Mais pourquoi ça ? La mégacorp ne ferrait jamais une chose pareille. Ils ont toujours agis dans l’intérêt des gens...

D’une certaine façon, ses propos ne plurent pas à Gregory qui secoua la tête furieusement. Il la regarda avec une colère nullement nuancée.

  • Il me faudrait une semaine pour expliquer et je n’ai pas le temps. La mégacorp n’est pas mauvaise mais Hugues l’est ! C’est pourquoi il faut absolument donner ce micro-cd à son grand-père à Synthcity ! Vous devez à tout prix vous rendre à Synthcity et montrer à Marcus ce que son petit fils à fait de Dyrion. Et ce qu'il compte en faire.

Les propos du mafieux résonnèrent dans le cœur de Pauline. Une étrange lueur pétilla dans l’iris de Gregory, semblable au flash d’un éclair. Au fond, elle savait que ce qu’il disait était vrai, et que ce qu’il comptait faire était juste. Malgré les liens qu'elle avait entretenue avec le conglomérat ces dernières années.

Les filles se penchèrent pour être au même niveau que Gregory. De sa main libre, Pauline récupéra l’objet de la quête et hocha la tête d’un air solennel. Kiso toutefois ne sembla pas du même avis.

  • Vous ? Comment ça « vous » ? Vous aussi patron vous venez, non ?
  • Te rappelles-tu ce que je t’ai dit avant que nous arrivions ? Questionna le mafieux de façon rhétorique.
  • Non mais il y a forcément un moyen de vous escorter.
  • Sois réaliste bon sang ! Tu crois que s’ils ne voient personne ils vont faire quoi ? Une de ses machines va forcément nous tomber dessus à l’instant où nous quitterons le palais. Elles peuvent faire un cent mètre en l’espace de dix secondes Kiso !
  • Et vous dans l’histoire ? Ils vont vous faire quoi si je suis pas là ? Je suis... je suis sensée être votre garde du corps !

Gregory soupira, puis haussa les épaules. C’est vrai après tout, comment pouvait-il savoir ce qui allait lui arriver. Pauline avait bien une idée derrière la tête mais préféra ne pas interférer.

  • Ne t’en fais pas Kiso, Hugues ne me tuera pas il va juste me capturer. Il a toujours eu un faible pour les enlèvements. Expliqua-t-il, jetant un coup d’œil discret à Pauline au passage.
  • J’étais… j’étais sensé vous ramener intact ou un peu abimé mais… mais vous deviez revenir ! Continua Kiso, la voix chargée d’émotion.
  • Et tu as fais ce qu’il fallait. Tu as était le meilleur bras droit qu’un bandito puisse rêver. Alors continue de faire ce qu’il faut. Et pporte ce foutu disque !

Des bruits de courses résonnèrent dans l’escalier qu’elle avait emprunté plus tôt ce qui alarma Pauline, Kiso ne semblait pas les avoir encore entendues. Complètement paralysée à l’idée d’abandonner son patron.

  • Allez Kiso il faut qu’on y aille. Murmura Pauline, la crainte montant en elle.
  • Il faut que vous partiez. Maintenant ! cria le lépreux, impératif.

Pauline hocha la tête et emmena avec difficulté Kiso hors de la pièce. La punk refusa les quelques premières secondes, confrontant le regard sévère de son patron. L'émotion faisait pression sur sa gorge et elle sentait les larmes monter. Il fallait qu'elle lui dise d'abandonner son idée mais aucun son ne sortait. Trop lourd dans sa gorge.

Elle n’avait pas envie de le laisser, vraiment pas. Pourtant, elle finit par se laisser embarquer, puis tourna le regard. Résignée.

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