Je rentre, mais n'allume pas les lumières. Je vais à la cuisine, mais pas pour manger. Je le prends, mais ne l'utilise pas. Pas ici. Je monte. Je vais dans ma chambre, mais pas pour étudier. Je m'assois sur le lit, mais pas pour me reposer. Je prends une lente inspiration. Je le prends, encore une fois, il est là pour moi. Encore une fois, je baisse ce bout de tissu encombrant. Encore une fois, je le dépose sur cette surface blanche. Encore une fois, il me fait du bien. Encore une fois, une perle tombe. Cette perle rouge, brillante, scintillante. Encore une fois, je repense, à toi. Toi . . . toi . . . Les perles retombent, les unes à la suite des autres. Ce spectacle m'éblouit, comment ne pas l'aimer ? Cette sensation, cette vision, ce son ! Je le redépose sur cette épaisseur, plus violemment cette fois. Les perles tombent abondement, puis se brisent sur le sol. Toi . . . Tu m'as lâchement abandonné. Toi . . . tu m'as trahi. Toi . . . tu m'as détruis. Je sens quelque chose dégouliner sur ma joue, encore une fois, ces perles rouges. . . Je ne peux pas m'en priver, non, je ne peux plus . . . Encore une fois . . .

Je l'ai complètement abîmé, encore une fois . . . Je devrais le cacher, encore une fois . . . Les perles tombent, je les regarde. Elles se brisent, je ne les ramasse pas. J'ai mal, encore une fois . . . Je souffre, encore une fois . . . Je me torture, encore une fois . . .

Pourquoi ?

À cause de toi . . .