Une sphère c'est simple, c'est un centre et un rayon. Mais une hypersphère c'est plus tordu. Quel que soit le lieu où l'on s'y trouve, on est au centre. Tenez, essayez de vous déplacer et vous verrez tout se remployer à l'entour pour que vous restiez au milieu. Vous imaginez peut-être une boule gigantesque avec une limite. Mais tous les points de la surface sont confondus. Se déplacer au rayon, c'est être au même point ici et maintenant. L'hypersphère est un volume de temps sans bord.

À grande échelle, l'espace se ressemble. À distance observable, c'est une mousse de galaxies. Autour de bulles élastiques de vide cosmique, la densité d'espace varie et donne l'illusion de ralentissement ou d'accélération de l'expansion. L'hypersphère se complique un peu localement. Les spéculations quantiques disent que les trous noirs font tourner l'espace des galaxies et que cela donne l'illusion d'une matière noire. Ainsi, l'espace est en rotation calme autour du Soleil, ce qui donne de l'avance à Mercure.

Les mésons sont instables parce que leurs deux composants ne sont pas de la même famille. C'est Roméo et Juliette. Quand l'un des deux a fait sa demande en mariage, nous perdons la trace du couple. Ils deviennent alors corrélés et forment une particule quasiment transparente, sans antimatière connue, qui se frotte au vide, et peut changer de famille parce qu'elle n'est pas élémentaire.

Il y a un ou des invariants dans ces systèmes. Ça sent l'hypoténuse de l'espace-temps. Il y a d'autres jauges dans l'univers. Il reste à imaginer la forme des relations qu'elles entretiennent.