LELIA

• Aller mon coeur !!! Cours !!! Courrrrrrrrrrrs !!! Plus vite ! Nous allons rater l'enregistrement des bagages !!!! M'écriai-je en traversant le parking à pleine vitesse, munie de mon sac à main accroché à mon épaule.

• Attention Lélia !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Hurle mon homme en s'arrêtant net sur le petit trottoir alors que je m'immobilise au milieu de la circulation.

Une voiture s'entrave de justesse face à moi, Matt remercie le conducteur d'un signe de la main en soupirant de soulagement que je ne me sois pas fais renverser. Je me remets en course, suivie de mon chéri qui traîne nos lourdes valises. Je le distance puis me retourne pour vérifier qu'il est toujours dans mon champ de vision.

• Ne refais plus jamais ça ! Tonne t-il en passant entre les portes automatiques de l'aéroport d'Orly. (Essoufflé, des gouttes de sueur sur le front peinant à reprendre sa respiration). Tu as failli te faire percuter !

• Détends-toi ! C'est notre voyage de Noces mon amour ! Tu es tout crispé ! M'exclamai-je. (Je lui essuie le front et les tempes avec un mouchoir en papier). On doit vraiment y aller si on ne veut pas rater la porte d'embarcation !

• Tu te serais levée plus tôt, on ne serait pas aussi affolé ! Me rétorque Matt en lisant les panneaux pour chercher notre terminal.

Quelques minutes après, nous atteignons la borne d'enregistrement des bagages, je tends à l'hôtesse nos billets imprimés sur une feuille A4 blanche ainsi que nos cartes d'identité.

• Je vous souhaite un agréable voyage ! S'exclame t-elle avec un sourire radieux qui me rendrait presque jalouse. (Je vois bien la façon qu'elle a d'admirer mon époux). Vous devriez tout de même passer les contrôles maintenant, il y a énormément de monde et vous êtes très justes ! Bonne journée !

Je commence à baliser de rater notre avion pour l'île de la Réunion. Anxieuse mes yeux se portent sur les écrans d'affichage bleus qui indique qu'il reste seulement un quart d'heure avant la fin d'embarcation. Mon chéri me caresse le dos devant mon air inquiet, ses douces caresses me procurent un bien fou et parviennent à m'apaiser légèrement. Enfin c'est à notre tour ! J'ai bien failli m'impatienter ! Matt retire ses chaussures qu'il pose dans le bac ainsi que son sac à dos afin que ses affaires puissent passer sur le tapis roulant. Sans difficulté il passe le contrôle dont le scanner corporel affiche une lumière verte. Hâtivement je me débarrasse des miennes puis cours jusqu'au portail qui se met à sonner et une lumière rouge apparaît.

• Comme si j'avais que ça à foutre ! Grognai-je en passant entre à multiples reprises.

Mon homme se stoppe au loin se demandant ce qui se passe. L'agent de sûreté me fait signe de passer encore une fois mais en vain, l'alarme du portail résonne une fois de plus. Je me sens complètement paniquée lorsque je le vois arriver pour effectuer une palpation dans un tâtonnement très professionnel ainsi qu'un petit coup de scanner mobile. Je n'ai rien à me rapprocher mais nous allons vraiment finir par rater notre avion.

Les larmes me viennent aux yeux alors qu'il continue de m'examiner à l'oeil nu. Il me demande si j'ai des appareils dentaires ou autres, quelque chose de métallique. Je secoue la tête de gauche à droite en pleurant comme une madeleine.

• Ah peut-être ta pince dans tes cheveux ma chérie !!! S'écrie Matt en approchant.

Je lui la remets puis passe dans le portail qui cette fois s'affiche vert. Matt me prend par le cou pour me diriger vers la sortie du tapis roulant pour récupérer mon sac à main et mes chaussures.

• Ben alors ma chérie joue les terroristes ! Déclare t-il. (Il m'embrasse fortement la joue afin d'ajouter une petite touche d'humour, ratée puisque je ne rigole pas).

Les écrans nous guident dans la bonne direction dans un pas précipité.

• Le vol n°974000 en direction de la Réunion est sur le point de fermer ses portes d'embarcations ! Déclare une hôtesse dans les différents hauts parleurs de l'aéroport. The Fly number 974000 to Réunion shortly closes its boat doors ! Les passagers suivants sont priés de se présenter à la borne d'embarcation dans les minutes qui suivent ! Lélia BONNIER, Matt BONNIER ...

• Ohhhhhhhhhhhhh c'est nous ! Vite mon coeur ! Crie Matt en s'élançant à toute vitesse dans le couloir en bousculant certains passants. Parddddddddddddddonnnnnnn ! Excusez-moi !!!! Pardon !!!!

Oh ce n'est pas vrai ! Je vais devoir encore taper mon plus beau sprint ! Matt m'a littéralement semée c'est le cas de le dire. Au moins il va pouvoir faire attendre l'hôtesse d'embarquement. Je ne savais pas qu'un petit tour à l'aéroport était aussi conditionnant physiquement !

Nous présentons une nouvelle fois nos réservations et nos papiers avant d'entrer sur la piste qui mène jusqu'à notre avion. Arrivés devant celui-ci, nous faisons une énième fois la queue pour monter. Nous y sommes enfin, je vais pouvoir décompresser. Je remets en place le col de la chemise blanche de mon Apollon tout en déboutonnant quelques boutons pour qu'il soit moins engoncé. Qu'il est beau celui qui partage ma vie, j'ai beaucoup de chance de l'avoir.

Nous prenons place dans les sièges bleus rois, je me hisse sur la pointe des pieds pour porter ma valise autorisée en cabine pour l'installer dans les compartiments situés juste au dessus de nos têtes. Je ne parviens pas à la caler étant trop petite que je me la prends sur le crâne, ça ne va vraiment pas le faire ! Nous avons mal démarré la journée que voilà que ça continue, il manque plus que le crash d'avion et on est bien !

Mon idiot de mari m'adresse un grand sourire que je juge niais et finit par lever son cul de son fauteuil.

• Tu as peut-être besoin d'un petit coup de main viril ? Me demande t-il.

• Oh non ?! Tu crois ?! Rétorquai-je en prenant soin de mettre l'intonation ironique.

• Toi, tu n'as pas mangé suffisamment de soupe quand tu étais petite ! Me nargue Matt avec son sourire éclatant.

Je lui tire la langue et le regarde faire bras croisés. Je le vois galérer à maintenir en place ma valise et fermer la porte du compartiment. Plusieurs fois elle s'ouvre, ma valise tombe dans l'allée.

• Hum ... Tu disais ? Dis-je amusée en lui lançant un regard moqueur.

• Mais quelle idée d'autant la bourrer aussi bébé ?! Me répond mon grand brun en me regardant avec ses magnifiques yeux verts. Putain c'est pas trop tôt !

Matt s'avachit dans son siège en s'essuyant le front. Ce n'est pas triste entre nous ! Je le remercie en déposant mes lèvres sur les siennes. J'observe sa bouche me sourire amoureusement alors que j'entends les gens parler autour de nous, marcher dans l'allée. Je lui caresse les joues tout en poursuivant mon baiser entreprenant qui se montre également très doux, très sensuel. J'hume l'odeur musquée de son parfum entêtant, un léger goût salé dû à la transpiration se fait ressentir sur nos lèvres après notre course effreinée. Matt relance le baiser en s'appliquant davantage, nous serions seuls, je lui aurai probablement sauté dessus ! Son nez percute le mien et ses mains se resserrent dans mon dos. Je sens les frissons prendre possession de mon corps, c'est agréable ! J'en demande encore et encore ! Ses caresses se font saisissantes et frémissantes ! Je n'en peux plus. Nos lèvres sont chaudes, on se savoure tous les deux calés contre notre dossier. Il se détache le premier, je souris bêtement en constant que j'ai laissé une magnifique trace de rouge à lèvre rouge dans le coin de sa bouche.

• Je t'aime ... Murmure Matt en plongeant ses iris vertes dans mes noisettes.

Je passe ma langue sur mes lèvres pulpeuses, il suit du regard mon geste sensuel et en semble tout perturbé. J'aime le voir autant rayonner et faire son bonheur est devenu ma priorité.

• Je t'aime plus que tout Matt ! Déclarai-je les yeux pétillants.

L'hôtesse de l'air commence à s'agiter puis elle se place face à nous dans l'allée centrale. Elle s'active dans des gestes et des mimiques accompagnée par une bande auditive explicative. Elle démontre comment attacher sa ceinture ou bien mettre les masques à oxygène, que j'espère nous n'en aurons pas besoin lorsque nous serons au dessus des nuages.

Fébrilement j'attache ma ceinture redoutant le décollage. Je déteste ça et à tous les coups cela me procure des hauts le coeur tant que l'avion n'est pas stabilisé dans les airs.

• J'ai hâte de décoller ! Déclare mon homme heureux. C'est mon moment préféré ! Les réacteurs qui tournent de plus en plus vite, le bruit du moteur et des hélices ! Un pur délice sensationnel ! Et la pleine vitesse pour s'envoler ! Je kiffe trop ça ! Oooooh bébé ne fais pas cette tête ! On va arriver sains et saufs et tu auras le loisir de me supporter encore et encore ! Prends ma main Lélia, tout va bien !

C'est un grand malade mon homme ! Il n'a peur de rien ! En même temps, il vaut mieux pour faire sa carrière chez les pompiers ! Je sais bien qu'il a connu des situations bien plus angoissantes qu'un décollage ! Je me cale dans mon fauteuil, bien ancrée, un tantinet crispée sur mon accoudoir, ma main refermée sur celle de Matt. Les hélices et les turbines se mettent en mouvement. Je sais que nous allons bientôt quitter la terre ferme !

L'avion s'élance lentement pour aller se positionner sur la piste de décollage, là, j'avoue que je ne fais pas la maline ! Mon coeur bat à tout rompre ! Mais pas d'inquiétude, si je fais un arrêt cardiaque mon homme saura quoi faire pour me réanimer ! Cela devrait me rassurer non ?

L'avion s'arrête face aux kilomètres de pistes qui s'étendent devant nous.

• Oh mon dieu ... Lâchai-je en fermant les yeux.

Je le sens se propulser à toute bombe, je ne sais pas à quelle vitesse il roule mais il carbure ! Il le faut étant un gros avion de voyage, il faut une certaine vitesse avant que les roulettes ne quittent le sol ! Puis il se met légèrement penché, je comprends qu'il n'est plus posé au sol !

Mon coeur se resserre violemment, pendant les trente premières secondes de décollage, je suis prise de hauts le coeur désagréables. J'inspire profondément jusqu'à que ça disparaisse totalement.

Quatorze heures de vol nous attendent, je ne sais pas si je vais pouvoir supporter d'être autant en altitude durant tout ce temps !

Matt se plonge dans ses mots mêlés qu'il surligne au fluo vert. Je l'agace à multiples reprises en lui indiquant chaque mot que je perçois. Cela serait ennuyant comme vie de couple si l'on ne se taquinait pas un petit peu !

• Putain que t'es chiante ! Rétorque mon chéri en me repoussant dans mon siège.

• Et toi donc ! Renchérissai-je d'humeur taquine.

Je me décide de le laisser tranquille et sors mon téléphone en mode avion sur lequel j'ai enregistré une par une, les pages d'un récit érotique de la plateforme scribay. Celui-ci s'intitule : Eclosion d'une jeune femme. Ecrit par une jeune dans la vingtaine. Livia me l'a conseillé pendant nos dernières vacances et je reconnais que je n'ai pas eu le temps de m'y intéresser.

Mes yeux parcourent les lignes, parfois ils se font ronds et étonnés ! Cette fille n'a pas froid aux yeux et son vocabulaire peut se montrer très cru par moment ! Mais ce n'est pas moi qui vais faire la choquée ! Tous mes amis savent combien j'aime une bonne partie de jambes en l'air ! Cela m'occupe longuement alors que mon beau brun s'est endormit la tête contre la vitre après avoir replié sa tablette.

Je ferme les yeux à la fin de la ligne pour en apprécier les mots et les images que je me fais dans ma tête. J'assiste au cunni que lui offre son chéri ! Et tout cela sans modération ! Sa langue parcoure goûlument ses lèvres trempées de cyprine, celle-ci dérape régulièrement sur son clitoris gonflé par le plaisir qu'il lui procure ! Ses mains tirent sur ses petits tétons et cela la fait gémir !

Je cite un passage :

'' Il enveloppe mon string sur son doigt et sans même me dire pourquoi , je le sens me pénétrer avec mon bout d’étoffe qu'il frotte le long de chacune de mes parois vaginales, introduisant son majeur bien au fond de moi, aidé de son autre main il vient surexciter mon petit clitoris d'amour dans des mouvements circulaires tout en le pinçant légèrement entre son index et son pouce effectuant un double plaisir ,celui de me masturber avec son doigt , et de m'exciter avec mon petit bouton d'or , faisant s’échapper le long de mes cuisses, le nectar de mon plaisir . "

Puis un autre :

''

Tout en continuant ses caresses, il présente un doigt à l’entrée de mon vagin qu'il introduit sans aucune difficulté tellement je suis déjà extrêmement mouillée, ses doigts bougent au même rythme que sa langue et un deuxième doigt se joint au premier dans mon sexe.

A cette introduction et par réflexe je resserre mes jambes de chaque côté de sa tête pour l'emprisonner, je ne peux plus me retenir des sons incompréhensibles sortent du fond de ma gorge humm, humm rhhooo wouiiii grummmm.

Evidement ces mots ne veulent rien dire, sauf quand on est dans le même état d'excitation que moi, et je sais que toutes les femmes nous avons pour ainsi dire le même langage à ce moment-là !

J'ai bien compris que mon chéri veut que je jouisse là maintenant, mais moi je préfère qu'il me prenne, j'ai envie de sentir sa queue dans moi, comme il veut devant derrière, c'est lui qui décide mais il faut qu'il me prenne, qu'il vienne dans moi...

Mais cela n'est possible que si mon homme me laisse, et c'est pas du tout ce qu'il a envisagé, sa langue a pris possession de mon vagin et ses doigts font des allers-retours avec une cadence qui ne me laisse aucune chance pour que je puisse lui demander d'arrêter. ''

Je projette ces images sur notre couple, ce n'est plus Hoani que je vois en train de recevoir un cunni ! Mais moi même avec Matt, la tête calée entre mes cuisses. Je me rappelle de cette sensation de volupté qui petit à petit me fait grimper crescendo jusqu'à la jouissance. Il a cette façon de toucher mon corps jusqu'à l'électriser tout entier ! A cette pensée, je sens ma lingerie devenir toute humide, l'envie de me masturber est forte ! C'est dur devant un écrit aussi imagé de rester toute calme ! Sauf que je ne peux pas faire ça devant tout le monde ! Je risquerai de me faire choper ! Encore je serai côté vitre, cela serait plus discret mais là étant côté allée c'est plus compliqué ! Il va falloir que j'attende notre arrivée à l'hôtel pour faire l'amour à mon homme de manière torride jusqu'à épuisement total ! Mais encore faut-il que l'on ne soit pas trop fatigué du voyage !

Je vais me contenter de frotter mes cuisses l'une contre l'autre pour exercer en toute discrétion des pressions sur mon puits d'amour sans éveiller les soupçons. Je sens mes joues s'empourprer ayant chaud alors que je remue dans mon siège afin de me faire un petit peu du bien. Rien ne vaut un vrai plaisir solitaire entièrement nue ayant accès à toutes les parties érogènes de mon corps ! Mais c'est tout de même pas trop mal !

Pas évident d'être entourée d'inconnus pour faire cela et je ne compte pas chauffer qui que ce soit ! Ce temps là est révolu. J'ai un jeune mari dont je suis éperdument amoureuse et celui-ci me comble d'amour quotidiennement ! Je vais devoir subir les picotements qui stimulent mon sexe sans pouvoir y mettre fin !

Je soupire puis un affiche un sourire en tapotant mes doigts vernis sur la tablette située devant moi. Il va bien falloir trouver un moyen de m'occuper ne pouvant pas discuter avec mon homme toujours endormit ! J'observe alors les personnes présentes dans l'avion, ils restent comme nous très simples et très banals. Le petit garçon sur le siège de la colonne d'en face semble voyager seul, il bavarde avec les gens qui se trouvent autour de lui. Il est si petit, je ne lui donne pas plus de cinq ans, à force d'écouter les conversations, j'apprends qu'il en a seulement quatre. Je crois même qu'il a l'habitude de voyager en solitaire. Il fait le voyage pour aller chez son père. Un peu plus loin, deux hommes probablement gays vu comment ils se regardent. Je trouve qu'ils vont très bien ensemble et ceux-ci rigolent aux éclats ! Ma pensée est confirmée au moment où ils s'embrassent passionnément. La femme d'une trentaine d'années qui se trouve devant moi se lève pour prendre la direction des toilettes. Les minutes passent, elle ne revient pas. Son homme se hisse en dehors de son siège pour prendre le même chemin, je souris malicieusement en comprenant ses intentions. Je devrai y songer si le voyage se fait trop long ! Quoi que les sanitaires des avions ne sont pas forcément très propres, hum on attendra l'hôtel !

Une demi-heure plus tard, le couple reprend place devant nous, je leur lance un regard taquin pour leur faire comprendre que je ne suis pas bête. Elle me répond par un petit rire gêné.

Matt finit par ouvrir les yeux, il s'essuie le bord des lèvres et se redresse en bâillant, il est vraiment beau en toutes circonstances. Mon regard se porte sur son annulaire sur lequel brille son alliance. Je fais une mine satisfaite et fière d'être sienne.

• Mesdames et Messieurs votre attention s'il vous plaît ! Nous allons entrer dans une zone de turbulences, je vous prie de remettre votre ceinture et de rester le plus calme possible ! Tonne une voix dans le haut parleur.

Je fais de grands yeux et me tourne inquiète vers mon homme.

• Tout va bien ma chérie me murmure Matt en me faisant un clin d'oeil. Ils ont l'habitude !

Tout se met à trembler, à vibrer, les premières secousses sont ressenties. Je suis en flip total, je resserre ma main sur celle de mon mari jusqu'à lui enfoncer mes ongles dans sa paume. Je vois les ailes de l'avion se tordre, comment va t-il pouvoir résister à cette perturbation ? Nous sommes trop jeunes pour mourir !

Le phénomène se montre plus brutal, plus intense. Nous sommes secoués comme de la sauce tomate ! Mon coeur s'emballe et je me crispe encore plus sur mon siège. Mon chéri tente de me rassurer et de me faire rire mais j'ai vraiment très peur.

Ma poitrine ballote violemment à cause des secousses, c'est très désagréable. Des cris retentissent autour de nous ce qui ne cesse d'augmenter ma panique et mon sentiment d'insécurité.

• Bébé, ne serre pas aussi fort ! S'exclame Matt. Tu es en train de me broyer la main, tout va bien ! Le pilote va appréhender ça comme un chef ! Lélia tu dois me faire confiance !

Tout à coup, j'ai le ressenti d'être décollée de mon siège ce qui maltraite mon coeur par de drôles de sensations.

• Béééééééééééééébééééééééééééééé on va mouriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir !!!! Je veux pas mourir !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Hurlai-je à pleins poumons étouffée par les cris des autres passages qui ont l'air tout autant terrorisés que moi. L'aviiiiiiiiiiiion s'écrase Matt ! Je n'ai pas dis adieu à Maman, Papa et Naïs !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je t'aime mon coeur !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! J'ai été heureuse de partager ta vie !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

La sensation de tomber est très intense, l'avion est en train de piquer et nous profitons de nos derniers instants de vie ! Matt ferme les yeux quelques secondes en inspirant profondément. Je ne suis pas du tout rassurée ! Il ouvre de nouveau les yeux et me saisit par les joues.

• Lélia, concentre-toi sur moi, chut, tout doux chuchote t-il pour tenter de m'apaiser. Regarde-moi bébé : TOUT VA BIEN. C'est juste un trou d'air et ça te donne cette impression que l'avion va s'écraser. Il chute seulement de quelques mètres, tout va rentrer dans l'ordre !

• J'espère que tu as raison tentai-je de me raisonner en m'enfonçant dans mon siège. Comment peux-tu être aussi serein Matt ?

• Parce que je sais ce que c'est et tu n'as aucune raison de t'en faire me confie t-il. Cela soulève un peu le coeur mais c'est rigolo ! Tiens regarde, ça s'arrête ma chérie !

Je souffle un grand coup alors qu'il m'adresse son beau sourire remplit de charme. Les heures ne passent pas assez vite à mon goût et malgré le confort des sièges, j'ai quelques douleurs aux fesses. Nous avons eu notre repas, mon chéri a trouvé le sommeil contrairement à moi qui me réveille régulièrement n'étant pas à l'aise dans ce milieu aérien.

Autour des vingt-et-une heures, nous descendons par l'escalier de l'avion. Nous nous rendons à l'arrivée des bagages.

Lorsque j'aperçois mon énorme valise, je me précipite quasiment sur le tapis roulant pour la récupérer.

• Je pensais que ça mettrait plus de temps pour les récupérer ! M'écriai-je excitée d'être arrivée sur l'île de la Réunion.

• Nos bagages ont été mis dans l'avion en derniers donc ils sortent les premiers répond Matt.

• Avoue que ça a quelques avantages d'arriver en retard ! Dis-je avec mon air plein de malice.

• Ha ! Ha ! Ha ! Rétorque Matt en affichant une tête ironique. (J'aime bien le faire râler).

Main dans la main, nous traînons nos bagages derrière nous et montons dans le premier bus qui nous mènera à l'hôtel. Les premiers paysages qui défilent sont à couper le souffle ...

Hâte de découvrir la suite du séjour et surtout notre chambre d'hôtel ...