LELIA

Il ne reste plus beaucoup de temps avant l'arrivée de Dayvon et Charline, nous ne sommes pas bons dans le timing. Matt n'est toujours pas rentré, pourtant il m'avait spécifié qu'il sera là pour dix-huit heures, c'est dépassé de trente minutes.

Rien n'est prêt, ni le repas, ni la table.

Je me suis mise sur mon trente et un : Bottines avec presque pas de talon, slim blanc qui je trouve montre bien le fait que j'ai pris quatre kilos, un débardeur blanc que j'ai rentré dedans qui accentue ma poitrine au niveau de sa forme tout comme la raie de mon décolleté qui est largement visible. Pour donner une allure plus sage à ma tenue, je porte une veste de blazer marron avec des imprimés marrons clairs/beiges (carreaux). Je me suis fais un chignon haut décoiffé laissant de chaque côté de mon visage deux mèches lissées à la fois classes et fofolles. J'ai soigneusement travaillé mon teint fatigué, j'ai même bonne mine ainsi ! Du mascara noir sur les cils, un coup de crayon sous les yeux, un léger rouge à lèvres marron ayant une bonne tenue.

Les clés résonnent dans la serrure, mon mari apparaît en tournant dans l'appartement sans efficacité. J'hésite à l'incendier, mon sang ne fait qu'un tour et mes narines se dilatent. Au moment où je m'apprête à l'engueuler de son retard, ses lèvres se posent sur les miennes pour m'embrasser tendrement. Rapidement il me reluque de la tête aux pieds avant de s'en aller en direction de la salle de bains dont il laisse la porte ouverte.

• Tu es très belle ce soir ma petite femme ! Me lance t-il. Vraiment très belle, très pulpeuse mmmm trop sexy ça me plaît beaucoup ! Désolé du retard, j'ai passé un savon aux stagiaires et je n'ai donc pas vu l'heure passer ! J'ai couru comme un fou ! Je n'en peux plus, ça me stresse ils vont bientôt arriver ! Je vais me rattraper, le repas sera prêt à temps !

Je me positionne dans l'encadrement de la porte alors que mon chéri a déjà sauté nu sous la douche ! Me laissant un merveilleux paysage de dos sur ses collines toutes en muscles ! Mmmm... Qu'il est beau ! Je le mate en me mordant la lèvre, il ne lui faut pas longtemps pour se savonner, se rincer, se sécher ! Puis il s'enroule dans la serviette et la noue sur le côté au niveau de ses hanches.

Je reste bloquée sur le V de son pubis, étant sur son passage, il me décalle en me provocant gentiment en prenant soin de frôler tout mon corps avec le sien. Je frissonne avant de le suivre dans la chambre où il s'habille à la hâte. Je ne peux m'empêcher d'admirer son corps, sa musculature mais aussi son visage, plus mâture avec tous les problèmes que je lui ai causé durant trois ans mais cela n'enlève en rien sa beauté... Juste il fait plus homme ainsi.

Mon beau brun se dandine pour faire remonter son pantalon gris dans lequel son cul est moulé, je n'ai pas encore vu le devant mais peut-être qu'il laisse lui aussi deviner ce qui s'y cache en dessous. Les fins carreaux flattent sa silhouette, puis il passe par dessus sa tête une chemise grise également qu'il laisse entrouverte en haut, sexy ce soir Matt ! J'aime beaucoup !

On est quand même canons ! Petit coup de déodorant, de parfum de mâle qui éveil à chaque fois mes sens !

Mon lieutenant se précipite devant le miroir se sachant déjà bien en retard et extrait du tiroir son pot de cire dans le but de se coiffer.

Il parvient à organiser ses cheveux de manière destructurée avec une houppette moderne et un effet vrac réalisé à la cire. Je me charge de mettre une musique de fond alors que Matt s'active pour dérouler notre plus belle nappe et dresser au mieux la table, je repasse derrière pour le pliage des serviettes avec lesquelles je forme de belles fleurs de lotus et de lys. Je sais qu'elles seront dépliées dans pas longtemps mais ça fait tellement joli !

Je me décide d'aider mon homme à faire la cuisine, car s'il est arrivé en retard ce n'est pas de sa faute. Nous faisons un bon risotto aux poireaux simple mais efficace ! Puis la sonnette retentit. Je me précipite pour ouvrir me retrouvant nez à nez avec Charline.

La jeune femme me prend dans ses bras, je ne m'y attendais pas, contente qu'elle se décoince un peu la petite Charline ! Dayvon me fait un câlin en faisait péter plusieurs fois ses lèvres contre ma joue. Il y a très longtemps que l'on ne s'est pas vu et c'est bien dommage ! Nous nous entendons bien avec eux.

Les hommes se font une étreinte virile qui les fait grimacer tellement ils y ont mis de la force puis le mien fait une bise à Charline en lui posant la main sur son épaule. Matt se propose de récupérer leurs manteaux qu'il part déposer sur le lit alors que je les fais asseoir à table.

Tous les deux s'installent en face de nous, Dayvon noue ses doigts autour de ceux de Charline, vraiment ils vont bien ensemble et comparé avec Méganne, là je le trouve vraiment amoureux, que ce soit sa façon de lui tenir la main, de leurs bras enlacés sur la table ou même dans son regard ! Il y a beaucoup de tendresse dans les gestes de Dayvon et je pense que c'est une fille comme ça qu'il lui fallait.

• Je suis trop content de vous voir s'exclame Matt. Ça fait longtemps que l'on ne s'est pas vu en plus !

• La faute à qui ! Rétorque Dayvon avec un ton un peu agressif, il s'en rend compte puis finit par parler plus posément. Matt nous sommes meilleurs amis et je ne t'ai pas vu depuis presque deux mois ! J'ai su uniquement par Lélia que vous avez traversé une période difficile durant laquelle vous n'étiez pas loin de la rupture ! Et moi je n'en savais rien, c'est ça un meilleur ami pour toi ? P'tain t'es comme un frère pour moi, j'aurai pu t'épauler durant cette période ! Il n'y a pas que ta famille à qui tu peux te confier merde ! Tout comme les pompiers, tu n'as quand même pas qu'eux ! Certes tu as pas mal d'amis dedans mais il y a aussi ceux de l'extérieur ! Tu m'as clairement zappé ! Quel ami fais-tu en fait ?! Chaque fois que je t'ai demandé, jamais le temps de me voir ! Alors qu'on habite à côté ! Tu déconnes là !

Oulala, j'espère que Matt ne va pas péter un câble contre Dayvon, lui qui n'aime pas qu'on lui fasse des réfléxions. Il peut vite monter dans les tours sachant que c'est un homme sensible, je sais bien comment il va réagir ! Il va encore l'envoyer chier alors que Dayvon lui dit ce qu'il a sur le coeur.

Rien de tout ce que je me suis imaginée ne se passe. Les iris vertes de mon homme fixent celles de son ami, je peux lire du regret dans le regard de mon mari qui ne pipe pas mot. Ses yeux parlent pour lui, on peut très bien comprendre qu'il s'excuse, en tout cas moi je le traduis comme ça.

• Mais enfin tu ne dis rien ?! M'exclamai-je en lui donnant un léger coup de coude.

• Qu'est-ce que tu veux que je réponde ? Dit Matt d'un ton bas en baissant les yeux, les coudes sur la table. Il a raison. Je n'ai rien fais pour le contacter, j'ai été centré que sur les autres alors que lui aussi a une place importante dans ma vie, je n'ai pas su lui montrer... (Mon chéri a du mal à parler, sa voix est mal assurée et ses yeux restent fixés sur son assiette). Et pourtant moi aussi je te considère comme un frère ! Alors oui j'ai mon frère, le vrai et d'autres potes mais je n'avais pas à t'oublier comme je l'ai fais, franchement je me sens vraiment mal et tu as bien fais de me le faire remarquer. (Il relève la tête). Je regrette qu'on en soit arrivé là, putain quel con sérieux ! Je suis désolé j'espère que ce n'est pas trop tard pour se rattraper et continuer à avoir une relation comme elle l'était... J'espère qu'elle l'est toujours... Je n'ai pas su voir et me tourner vers toutes les personnes qui m'entourent surtout toi, Dayvon. Je suis sincèrement désolé. Je ne déconne pas !

• Mais si je ne t'avais rien dis, tu n'aurais même pas remarqué ?! Demande Dayvon. C'est hallucinant quand même ! Et ça ne te ressemble pas ! Pas après tout ce que l'on a vécu ensemble ! T'as trop changé mec ! Ça va que c'est toi mais saches que si ça avait été une relation juste de pote, j'aurai laissé tombé ! Moi les mecs qui donnent pas de nouvelle et que c'est toujours moi qui fait le premier pas, je zappe direct !

Matt semble se mordre la lèvre et se refermer au fil de la discussion, cela me fait de la peine mais Dayvon à raison de lui dire et de le secouer gentiment. Je caresse son bras, passe mes doigts dans ses poils bruns, en effectuant ce geste j'espère qu'il se détendra un peu, je ne veux pas voir mon homme flancher. Je l'entends soupirer bruyamment, à la fin de celui-ci son souffle devient même saccadé, il ferme les yeux pour ne pas qu'ils deviennent humides. Je pense qu'il se rend bien compte de son erreur.

• Ça fait mal ce que je dis oui, je peux bien comprendre mais moi j'avais besoin de te dire ces choses car fraté on ne se cache rien. Certes je n'y suis pas allé par quatre chemins mais tu me connais ! Quand tu fais des trucs qui me déplaisent, je ne peux pas m'empêcher de te le mentionner déclare Dayvon avec un ton bienveillant.

Le corps de mon chéri s'est raidit, puis il se lève pour quitter la table, j'avale le noeud qui me serre la gorge.

• Désolé, je reviens dans cinq minutes avec les entrées ! S'excuse t-il poliment.

Dayvon me questionne du regard, j'hausse les épaules en affichant un petit sourire pour le rassurer. Il m'attrape la main dans la sienne beaucoup plus grosse que la mienne.

• J'y suis peut-être allé trop fort ? Me murmure t-il presque désolé.

• Non t'inquiètes pas, ça l'a un peu ébranlé mais c'était normal que tu lui dises tout ça le rassurai-je.

• Je vais peut-être allé le voir s'exclame Dayvon. Ça me fait chier de lui faire de la peine vraiment, bon je reviens !

• Dayvon non laisse le, il n'aime pas qu'on le voit quand il n'est pas bien, respecte son intimité, il sera capable de te parler après, tu sais, il est sensible et je pense qu'il en est mal de ne pas avoir su te contacter ! Et tu lui as fais réaliser surtout !

• Ah c'est bon ça va, je l'ai déjà vu dans tous ses états ! Je vais aller parler avec lui ! Dit-il de sa voix grave en me caressant l'épaule en passant. Ça apaisera les tensions.

MATT

J'organise les décorations des entrées avec minutie, ça me calme et surtout ça me permet de ne pas craquer devant tout le monde. J'entends ce que me dit Dayvon, je le comprends mais je me sens vraiment con de ne pas m'en être rendu compte. Alors oui, je voyais bien qu'on se voyait moins mais j'avais la tête ailleurs.

Dayvon apparait dans la cuisine avec un sourire chaleureux. Il se dirige vers moi pour me faire face, j'espère garder le peu de contrôle que j'ai réussi à rassembler avant son arrivée dans la pièce dans laquelle je me trouve.

• Ça va ? Je ne t'ai pas trop secoué ? Me demande t-il inquiet n'arrivant plus à sourire. Vu que tu es sortis de table, je me suis dis que j'ai peut-être été trop blessant dans mes paroles mais pourtant en tant que meilleur ami, je ne pouvais pas laisser passer ça, ça me chagrinait ! Très souvent j'en parlais à Charline. Ça me faisait je ne sais pas quoi cette histoire !

• C'est bon, tu n'as pas à t'excuser, c'est moi qui ai fais le con là, pas toi affirmai-je en me rapprochant de quelques centimètres. Je ne te cache pas que c'est dur que tu me mettes face à mes erreurs, que oui ce que tu m'as dis ça m'a fait de la peine.... Et que je ne sais pas quoi dire tellement je me sens con ! Ouais Dayv, je suis désolé pour tout ce qui s'est passé et tout ce que tu me reproches ! (Mes yeux se floutent, j'inspire profondément pour chasser ses émotions qui montent en moi). J'ai de la chance de t'avoir mec ! Ça n'arrivera plus, j'ai bien compris...

Dayvon me prend dans ses bras pour une étreinte chaleureuse, fraternelle, il me frotte le dos assez fort en poussant un soupir.

• Aller, je t'aide à apporter les assiettes ! S'exclame t-il tout sourire. C'est joli ce que tu as fais ! Et ça fait envie !

Nous réapparaissons dans la salle à manger avec dans chaque main une assiette de salade composée avec une tranche de foie gras chacun. Nous nous asseyons de manière synchronisée en trinquant notre verre de rosé en guise de verre d'amitié.

Lélia enlace son bras à ma taille et sa main frôle tendrement le haut de mon torse là où la chemise est ouverte. Sa poitrine se colle contre mon torse et elle me bécote tendrement.

• Ça va ? Tu te sens mieux ? Vous avez pu parler ? Me questionne t-elle avec ses yeux noisettes mis en valeur grâce à ses longs cils noirs.

• Oui ma petite femme, je me suis excusé et Dayv m'a rassuré, on repart sur de bonnes bases comme avant ! Dis-je en lui embrassant le front. D'ailleurs, tu vas devoir me donner ta part de foie gras princesse, tu n'y as pas le droit !

• Mais c'est pas juste s'exclame t-elle avec étonnement faisant mine de pleurer, tout le monde se met à rire alors qu'elle verse sa part dans la mienne, Lélia caresse son ventre. Bientôt tu seras avec nous et puis tu ne priveras plus maman de ce qu'elle aime manger ! Hihi !

Ma femme n'est pas possible ! Toujours après faire des réflexions à notre bébé à propos de ce qu'elle ne peut plus faire, de quand elle a mal au ventre ou quand cela la rend malade. J'espère que ça n'aura pas de répercussions sur notre enfant, car mine de rien il se rend compte des choses.

Charline mange la moitié de son assiette puis refile à son chéri ce qui lui reste. Je leur lance un regard amusé.

• Oui, elle ne veut pas prendre un gramme ! Gros sujet qui fâche dans notre couple ! S'exclame Dayvon. Dîtes lui qu'elle est bien comme elle est, parce qu'elle ne s'aime pas !

• Ben oui ! Quelle idée ! S'exclame Lélia. Tu es parfaite ma chérie ! Un joli visage, un corps harmonieux !!!

• Mouais alors ça c'est parce que Dayvon te l'a fait dire ! Riposte Charline. Je suis grosse ! Arrêtez de le nier ! J'ai des cuisses, un ventre !

• Oui, comme nous se moque gentiment Dayvon. On a tous des cuisses, un ventre, des jambes, des bras et même une tête !

Aaaah le relou mon pote !

Charline lui balance un grand coup de coude auquel il répond par un câlin et de tendres baisers sur ses lèvres, hihi bientôt ils vont nous faire un gosse sur la table ! Tsss...

Lélia se lève pour ramasser les assiettes, elle se penche sur la table pour attraper mes couverts avec difficulté et râle que je ne lui fasse pas passer. Mais je ne peux pas faire deux choses à la fois, c'est bien connu ! Quelle idée aussi de se pencher autant sur la table, m'offrant la plus belle des vues sur son décolleté bien garnit.

• Ah euh les couverts, oui pardon tiens ! M'exclamai-je en ressentant des bouffées de chaleur, je lui les tends, mon sexe ne veut pas m'écouter et s'est bien dressé dans mon pantlon gris flattant mon attribut, je suis mort si elle me demande de me lever.

• Il était occupé à autre chose ton homme je crois ! Titille Dayvon. Pas étonnant qu'il s'y perdre si tu lui fous tes nichons sous les yeux ! Hihi ! En plus petit décolleté et tout ! Et tes seins qui ont bien grossis avec la grossesse ça doit l'exciter ton mari ! Oh ça va Matt sois pas mal à l'aise !!! Je déconne ! Haha !

• Ah la ferme Dayvon ! Râlai-je ne sachant plus où me mettre.

Lélia revient quelques minutes après avec les assiettes de risotto, poliment elle serre nos invités puis vient à son tour me provoquer en se penchant bien sur la table pour nous servir, j'entends rire nos invités alors que mes yeux sont concentrés ailleurs, elle me fatigue.

En se faufilant à sa place, elle m'enlace par derrière et vient me susurer à l'oreille...

• Tu bandes dis donc... Quelle belle bosse sous ton pantalon ! Dit-elle taquine dans un chuchotement durant lequel elle laisse traîner sa langue sur mon lobe, je manque de pousser un râle ne m'attendant pas à cette caresse.

• Viens donc manger ça va refroidir ! Dis-je un peu plus fort, elle se met à rire à ma petite remarque taquine.

Charline finit par se laisser aller, cela me fait plaisir qu'elle ai enfin daigné finir son assiette. Alors oui, elle a quelques formes mais ça lui va très bien et elle n'est pas grosse pour autant.

• Des projets un peu tous les deux ? Demande Lélia en leur souriant.

• Oui, nous aimerions bien partir en vacances tous les deux, en petit comité pourquoi pas avec vous d'ailleurs s'exclame Charline.

• Oui ça pourrait être sympa ! Répond Dayvon. Ou même que tous les deux sinon peut-être se pacser ! On aimerait franchir ce cap et je suis certain que c'est la femme de ma vie ! Nous sommes plutôt fusionnels et je le ressens ! Je ne veux personne d'autre à mes côtés ! Ça fait un peu comme vous. Ce petit truc qui fait que ! Après pourquoi pas acheter un appartement car une maison pour l'instant on n'a pas assez d'argent ça coûte cher par ici ! Et de voir le ventre de Lélia qui s'arrondit, j'avoue que ça fait un peu envie... Puis sachant que je suis plus vieux que toi Matt, ça commence à me titiller aussi !

• C'est super tout ça ! Vous progressez vite c'est chouette ! S'exclame Lélia. Vous êtes fait pour être ensemble je trouve, fin vous allez bien ensemble vous avez deux caractères différents mais qui s'accordent à merveille vraiment top ! Et Charline tu es une belle personne en plus d'être mignonne.

• Merci ça me touche ! J'aime vraiment Dayvon, c'est le seul homme qui m'a vraiment regardé telle que je suis ! Avant je n'intérressais personne j'étais vu comme la grosse ! Dayvon m'a rendu heureuse, il est vraiment bien ce gars ! Je t'aime mon chéri ! Finit-elle par dire en embrassant mon meilleur ami. Et vous, alors ce petit bébé ? Garçon ou fille ?

• Arrête tu es loin de l'être c'est toi qui te trouve comme ça ! Déclare Lélia. Trop tôt pour le savoir nous n'en savons rien, on va découvrir le petit secret de bébé le mois prochain ! Mais préssentiment de maman, je sais que c'est un petit mec que l'on aura !

• Oui, effectivement à la dernière on a rien vu, mais il est déjà bien formé ! Attendez, je vais vous montrer l'échographie, il est beau comme tout notre bébé ! M'écriai-je en me levant pour aller ouvrir le tiroir du guéridon. Les échos sont bien modernes, on y voit bien mieux qu'à notre époque ! Tenez regardez ! Et Rafaël, lui avec Océane ils vont avoir une petite fille ! Ils l'ont su l'autre jour à l'écho ça a été confirmé ! Trop content pour eux !

Dayvon et Charline s'émerveillent devant le cliché que je leur ai tendu, je me sens fier d'être dans quelques mois papa, enfin je le suis déjà mais l'arrivée de bébé me fera me sentir pleinement dans mon rôle.

• Félicitations pour ton frère et ta belle-soeur ! Une pépette va agrandir la famille, ça doit être renforçant de vivre une grossesse en même temps que la leur ! Au niveau des liens fraternels ! Répond Dayvon les yeux pétillants. Ah oui effectivement on voit bien la tête, le ventre, vite fait les petits bras, c'est beau ces moments à partager ! Tonton Dayvon t'apprendra pleins de conneries !

• Vous avez commencé les achats ? Demande Charline avec intérêt.

• Oula oui ! Haha on ne s'arrête plus ! Viens voir ! Rétorquai-je en me levant enthousiaste.

• TU ne t'arrêtes plus ! Renchérit Lélia. Je vous jure, il est fou avec ça !

Je les entraîne dans la chambre du fond et leur déballe tout ce qu'on lui a pris. Charline commente chaque article, ses yeux brillent de joie. Nous retournons à table après avoir fait le tour.

Je sers la tarte aux framboises dans chaque assiette, reprends place auprès de ma brune, dont le décolleté s'ouvre un petit peu trop par moment. Quelle est belle ma femme !

La soirée se termine par une partie de blanc manger coco version spéciale gâterie, nous nous bidonons à chaque phrase tordue qu'on lit à voix haute.

Lorsque nos invités s'apprêtent à s'en aller, Lélia leur fait un tupperware pour partager les restes du repas ainsi que le dessert. Tous les deux nous étreignent et nous remercie.

• Et on se revoit pas dans deux mois Matt ! Lance Dayvon avec son large sourire.

• Oui, oui promis ! Encore désolé ! J'ai des dispos fin de semaine prochaine, je te re contacte ! Salut, rentrez bien !

• Vous m'envoyez un sms quand vous êtes rentrés ! S'exclame Lélia.

• Oui oui, je n'y manquerai pas renchérit Charline ! Bonne nuit les amoureux !

Lélia referme la porte et tourne les clés dans la serrure. Après s'être longuement cherché toute la soirée, ma femme et moi avons passé une partie de la nuit à danser l'un au dessus de l'autre dans un plaisir très intense qui tout de suite nous a permis de rapidement trouver le sommeil. Ça fait un bien fou, qu'elle ait pu s'endormir sans faire un seul cauchemar. La première nuit où l'on dort d'une traite depuis l'histoire du meurtre à l'EHPAD.