Chapitre 80
MATT
Première nuit dans notre location à Annecy, j'ai eu du mal à fermer les yeux pour plusieurs raisons dont la principale qui est de me réveiller avant les autres car je me suis imposé une mission qu'il faudrait que j'accomplisse, j'aimerai me débarrasser du journal de Mélody. Ça me tient à coeur, Mélody me l'avait remis pour que je puisse prendre connaissance de son contenu et cela m'expliquait aussi son acte mais maintenant qu'elle a réussi à s'en sortir et que sa volonté est d'aller mieux, je pense que le mieux c'est de s'en débarrasser dans un endroit loin de Nancy. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas mais si je le fais c'est pour elle, pour ne plus qu'elle ait à penser à ce genre de passé, ce genre de livre qui la ramène à tous ses mauvais souvenirs et si ça ne lui plaît pas, je m'en excuserai et prendrai sur moi pour encaisser sa colère. L'autre raison, c'est les ébats amoureux de la chambre d'à côté, je les ai entendu pendant bien une heure ! De les entendre gémir même s'ils ont tout fait pour être discrets était carrément troublant, pour être honnête... Ils m'ont excité ! Mais je n'ai pas pu faire autre chose d'autre qu'écouter les bruitages de leur rapport sexuel la cloison du mur étant peu épaisse... Je n'ai pas pu résister à quelques caresses dans mon calbut grandement humide de mon excitation mais ne pouvant pas sortir du lit ayant la crainte de réveiller Lélia, je n'ai pas pu me laisser aller jusqu'à l'éjaculation. Puis quand j'ai voulu fermer les yeux, ma chérie s'est mise à ronfler toute la nuit, en effet elle était bien éreintée de nos nombreux kilomètres entre le village d'Yvoire et la sortie aux Jardins.
Je me suis levé en toute discrétion, habillé de mon jogging noir à bandes roses fluos et d'un t-shirt moulant noir avec le sigle N*ke rose assorti au pantalon. A la hâte j'ai mangé deux barres de céréales pour tenir jusqu'au petit déjeuner de ce matin.
J'ouvre la porte de l'appartement et la referme à clés en faisant le moins de bruit possible, j'actionne le chonomètre de mon téléphone portable et me mets à courir à une vitesse de 12km/h. Au bout d'une heure le paysage est incroyable, la beauté du lac et de ses alentours est à en couper le souffle ! Je ralentis puis termine quelques mètres en marchant rapidement pour ne pas m'arrêter d'un coup, mon coeur tambourine sous mon torse et je me sens un petit peu essoufflé mais que ça fait du bien !
Je pose genou à terre, ouvre la fermeture de mon sac à dos pour pouvoir porter mes lèvres au goulot de ma gourde pour une grande gorgée d'eau, je referme le goulot puis extrais le journal de Mélody. Je me relève le carnet blottit contre ma poitrine regardant l'horizon du lac, mon regard se porte loin sur les reflets du lac d'Annecy. J'inspire puis expire profondément en sortant un briquet de ma poche, je déchire une première page que je brûle. Doucement la flamme la consomme, je relâche le bout de papier lorsque la flamme est à la limite d'atteindre mon doigt. Les cendres noires et les restes de la feuille tourbillonnent jusqu'à s'écraser dans l'eau turquoise qui se trouve à mes pieds.
Un quart d'heure que je suis là au bord de l'eau en train d'anéantir la vie passée de ma meilleure amie, je ressens du soulagement de faire ça comme s'il ne nous était plus possible de regarder dans le passé mais je ressens un vif pincement sous la poitrine lorsque je déchire la dernière page. Mes yeux s'attardent sur le dernier chapitre de l'avant suicide de Mélody, ma gorge est sèche j'ai l'impression de revivre ce moment douloureux, certes nous n'y sommes plus mais mes émotions ressurgissent et je n'y peux rien, c'est très dur d'y repenser. L'écho du sms me revient en tête, ce n'était pas ces paroles exactes mais c'était quasiment ça.
'' Mon meilleur ami, il est venu le temps pour moi de m'en aller. Tu es le seul que je contacterai car tu as toujours été le seul présent pour moi, à m'avoir aidé mais la douleur est insurmontable. Je ne reviendrai pas sur ma décision mais sache que tu as tout fais pour moi ! Ne culpabilise pas, je t'en supplie ! Je t'aime fort mon meilleur ami, beaucoup de délires avec toi, des galères ! Nous sommes deux belles personnes alors continues de me faire vivre à travers toi, Matt.
Je ne t'oublierai pas.
Même si sortir ensemble était une erreur, j'ai apprécié ces moments-là ! Je veillerai sur toi de là haut et te protégerai ! Ne sois pas triste pour moi, vis ta vie, profites en elle est trop courte !
Ici je n'ai plus ma place, déceptions sur déceptions ! J'ai préféré en finir !
Ce sms pour que tu puisses avoir des explications, tu as le droit de savoir ! J'ai si peur, peur de mourir, je te demande pardon, mon meilleur ami, je t'embrasse. Ou plutôt A dieu, Mélody. "
Je me remémore inconsciemment cette sensation affreuse à la lecture de ce sms, cette sensation d'être attiré vers le bas et de mourir avec elle. Ce sentiment d'oppression qui a bien failli me faire suffoquer, ce sentiment d'oppression où mon coeur a failli cesser de battre.
La feuille noircie par l'encre baignée de ses larmes se met à trembler dans ma main, les poils noirs de mes bras se sont dressés et ma respiration se saccade violemment. J'ai l'impression de perdre le contrôle de mon propre corps, ma vue se brouille elle aussi. J'inspire profondément pour l'accomoder de nouveau, le paysage finit par se redessiner sous mon regard.
Lorsque mes tremblements cèssent, je pointe la flamme du briquet qui commence à faire onduler la feuille, un trait bleu/orangé se dessine petit à petit sur son bord horizontal. Puis celle-ci s'échappe de mes mains pour aller terminer sa course en noyade dans le lac, cette vision me serre le coeur me rappelant étrangement la tentative de mettre fin à ses jours de Mélody.
Je range mon briquet, reprends mon sac à dos et relance le chronomètre pour rentrer jusqu'à la maison. Je débute par un sprint à m'en brûler les poumons puis la suite de la course est un peu plus compliquée, l'effort fournit à été trop intense que j'ai du mal à maintenir le rythme mais je suis soulagé d'être parvenu à éliminer le carnet de Mélody.
Puis je me remets à cogiter, il va bien falloir que je lui dise...
Mais quand ?
Avant qu'elle m'en parle ? Ou si jamais elle me pose la question ?
Vers huit heures, je retrouve tout le monde dans la salle à manger, tous semblent avoir attendu mon retour avant d'envisager de prendre le petit déjeuner. Je m'installe à leurs côtés pour taper dans les tartines de confiture.
- Et tu oublies de m'embrasser ? Rétorque ma femme en croisant les bras sur sa poitrine ce qui accentue les courbes de son décolleté débordant.
- Mais non enfin ! M'exclamai-je en l'embrassant amoureusement. Juste j'ai la dalle !
- Tu étais passé où mec ? ! Renchérit Dayvon.
- Il fallait que je fasse quelque chose qui me tenait à coeur répondis-je d'un ton bas.
Dayvon hoche la tête et décide de faire preuve de respect, il ne m'en demande pas plus et se lève pour aller faire chauffer le café dans la cafetière, je me lève pour le rejoindre.
Je me penche à son oreille l'effleurant presque avec mes lèvres et murmure tout bas.
- Alors, avec Charline c'était très sensuel apparemment cette nuit ? Chuchotai-je, je me reçois un coup de coude avant de rire.
- C'est pas peu dire ! Me répond Dayvon aux anges. Elle a chevauché ma queue une bonne partie de la nuit, c'était trop chaud !
- Pt'ain ça avait l'air, à vous entendre gémir ! Rétorquai-je avec malice. Hummmm bébé ! (imitai-je Dayvon pour l'embêter).
- Désolé pourtant on a pas fait tant de boucan que ça en fait ! S'excuse t-il.
- Non en effet, c'était quand même discret mais les murs ne sont pas épais donc j'ai entendu une bonne partie de l'acte dis-je. T'as vraiment de la chance...
- Et ça t'a excité mon cochon ?! S'exclame Dayvon en me donnant de nouveau un coup.
Je souris un petit peu gêné, bon je vais répondre après tout c'est moi qui l'ai branché là dessus.
- En toute honnêté, j'avoue que oui je n'étais pas insensible marmonai-je.
- Et alors tu n'as pas réveillé Lélia ?! Continue t-il.
- Non, elle ronflait comme une moissonneuse-batteuse ! La journée d'hier la bien fatiguée, sa grossesse n'est pas évidente donc j'ai préféré la laisser se reposer de plus qu'en ce moment elle n'a pas tellement envie de moi, à chaque fois c'est un échec....
- Errrrrffff t'as vraiment pas de chance ces temps mon pote ! J'espère que t'as pu te satisfaire autrement !
- Hum, pas jusqu'au bout... Je pouvais pas gicler dans mon boxer tout de même ! Et rien sous la main pour me nettoyer donc j'ai arrêté avant, juste trop frustrant ! Lâchai-je.
- Rrrrr pas top tout ça Matt ! Profites en sous la douche alors ! Quelques petits allers retours sur ta queue ! Hihi un petit coup de jet sur ton gland et piouf ça sort ! Dit-il en rigolant.
- T'es dégueulasse mec ! Grognai-je en apportant de nouvelles tartines grillées sur la table.
Dayvon rigole chaleureusement et nous rejoint à table, il enlace par derrière sa chérie en calant bien ses bras sur sa poitrine, le coquin ! Il parsème son cou de quelques baisers avant de s'installer à côté d'elle.
- Qu'avons nous au programme ? Demande Charline.
- Petit tour et photos autour du lac ! S'exclame Lélia.
- Oui, ça serait dommage qu'on n'y aille pas ! Répondis-je. J'ai commencé à faire le tour ce matin en courant c'est vraiment à voir ! Apparemment il y a des balades en bâteau ! Je pense que ça serait top de réserver ! Car à pieds pas possible de tout faire ça s'etend sur des kilomètres ! Bon, je vous laisse je file à la douche ! J'ai transpiré ce n'est pas très glam ' !
Laisse, je débarrasserai, vas te réchauffer ! S'exclame Lélia.
Sa main se referme sur le col de mon t-shirt et m'attire à ses lèvres sur lesquelles je m'applique pour lui rendre son baiser. Sa façon de m'embrasser suffit à m'exciter, c'est entreprenant, amoureux et très doux ! Je me retire presque haletant de quitte la pièce pour retourner dans la chambre récupérer des affaires propres.
Je tourne le verrou dans la serrure, le clac me confirme que la porte s'est bien vérouillée. Mes vêtements humides tombent sur le sol, ça sera plus agréable pour moi d'être sous l'eau chaude.
Je tremble étant en sueur mais mon corps se régule et du coup j'ai froid à présent. Je tourne le régulateur sur une température qui me convient et laisse l'eau cascader sur mes épaules. Je repense à Dayvon qui m'a gentiment suggéré un petit plaisir sous la douche, pourquoi pas ! Ça m'évitera d'être excité au moindre baiser de ma petite brune !
Je recule pour caler mon dos contre la faïence m'installant en position quasiment de chaise prenant appuie sur mes cuisses musclées. Le jet est bien situé, il me permet de maintenir une bonne température corporelle ainsi qu'un massage prolongé sur tout mon corps. Je tends ma main pour y déposer une noisette de gel douche non irritant pour commencer à masser mon torse dans des gestes très doux fermant les yeux pour imaginer les mains de ma femme effleurer mes pectoraux ainsi que les lignes formées sur mes abdos. C'est loin d'être déplaisant.
Je ressens de doux frissons jusqu'à même mon entrejambe, j'inspire profondément même mes cuisses se mettent à trembler sous mes caresses, j'aurai préféré frôler les cuisses de ma chérie mais c'est tout de même bien agréable. Je reprends plus de gel douche et commence à prendre mes testicules entre mes mains pour les malaxer délicatement, mes lèvres se resserrent et je ressens de l'excitation dans cette zone érogène.
Je tourne dessus, les remonte, les caresse avec légèreté j'ai même l'impression qu'elles grossissent au fil des minutes. Je suis tout électrisé, j'avais vraiment besoin de me détendre de ce côté là. Je passe ma main dans mes cheveux bruns d'un geste sensuel même si Lélia n'est pas là et que ça ne pourra pas la rendre folle c'est quelque chose que j'ai pris l'habitude de faire pour la faire réagir.
Délicatement ma main gauche caresse sur la totalité ma tige dure à l'extrême que ça en est même douloureux ! Je pourrai la faire jouir comme jamais tellement je bande ! Mais ce n'est pas possible en ce moment, je le sais bien!
Il faut que j'arrête d'y penser ça me fait plus de mal qu'autre chose et que j'essaye de profiter de mon moment à moi, car il est rare que je prenne du bon temps tout seul.
J'encercle ma verge d'un anneau fabriqué par ma main et entame de longs va et vient en respirant lentement car la moindre pression me fait grimper aux rideaux. Mon gland apparait lorsque je la tire vers le bas, ces coulissements vont avoir raison de moi.
Les sensations sont très intenses, je ralentis le rythme qui n'était pourtant pas élevé pour les faire disparaître, du moins les atténuer un peu. L'eau me rend sensuel, je m'imagine offrir cette vue à Lélia qui serait probablement très excitée devant un tel spectacle, cela me fait sourire et ma main accélère d'elle même ses mouvements.
- Ffffffffffff.................. Mmmmmm murmurai-je alors que mes pectoraux se soulèvent tout seuls tout comme ma respiration qui est haletante.
Je me branle énergiquement, mes orteils se crispent sur ma voute plantaire et tout mon corps se raidit par saccade, putain que c'est bon ! Je ressens une chaleur extrême se diffuser en moi et des picotements m'exciter notamment au niveau de ma bite bien dressée contre mon bas ventre, je ralentis le rythme et frictionne doucement mon gland avec mon puce comme si c'était la petite langue de Lélia, courte mais efficace !
Mon extrémité se met à se lubrifier abondamment, je n'en peux plus je ressens un puissant désir de baiser. Mon sexe frétille lorsque je m'attarde un peu trop sur mon bout, je relâche la pression en quittant cet endroit pour me secouer la verge.
J'adore ce moment que je vis, j'avais pourtant l'image que c'était plus sensuel chez une femme mais lorsque c'est bien fait même étant un homme je trouve ça beau ! Je me laisse porter par les douces vagues du plaisir, je me sens tout léger et les sensations sont d'une extrême puissance, je ne vais pas tarder à jouir.
J'immobilise presque ma main, celle-ci avance de quelques centimètres seulement sur ma verge pour la branler très peu juste ce qu'il faut. J'ai vraiment du mal à résister je suis au bord de la rupture, phase juste avant l'éjaculation.
Je ferme les yeux de longues minutes, me charge de ma main droite d'ouvrir l'eau pour qu'elle coule un peu plus puis mon autre main se remet à accélérer à fond, je passe mes doigts de la main droite sur le dessus de mon gland rosé c'est divinement bon, putain je vais juter !
Du liquide s'écoule sur ma verge, je le ressens c'est gluant et ça accentue les sensations de ma branlette, me voilà bien prêt, je me titille encore plus tout essoufflé. Mon bassin se pousse pour se soulever, je resserre mon fessier pour avancer mes hanches, je me mets à râler ayant du mal à me contenir.
C'est d'imaginer Lélia se donner à fond pour me faire la plus délicieuse des gâteries qui me fait décoller en une fraction de seconde, je ressens dans ma main, mon sexe sursauter à multiples reprises alors que ma main droite quitte mon gland pour se caler derrière ma tête. Très vite un liquide chaud dégouline sur ma main et mon corps est débarrassé de toutes ses tensions.
***
Je retrouve les autres dans le salon, le visage reposé ayant bien chaud également.
- On attendait plus que toi ! Déclare Charline en calant son sac à dos sur son épaule, je souris et m'avance vers eux.
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