Chapitre 95
MATT
- Salut Matt ! S'exlame Ethan en me serrant la main avec sa poigne virile. La forme ? (J'acquiesce d'un signe de tête). C'est quoi ce petit colis sur mon bureau ? Avec un coeur en plus ? Qui est-ce qui pourrait bien m'apporter ça à part Betty-Lou ?
- Ah ben je ne sais pas, c'est écrit Lieutenant Ethan Varnier dessus en tout cas donc c'est forcément pour toi, peut-être une admiratrice secrète dans nos petites stagiaires ! Dis-je taquin en tournant sur mon bureau.
- Pffff arrête tes conneries... Pouffe Ethan avec un large sourire. Ça serait un peu limite si c'était le cas, j'ai plus de dix ans d'écart avec ! Et ça me mettrait mal à l'aise ! C'est des gamines, il te passe quoi par la tête sérieux !
- Et pourquoi pas, je sais qu'Ellie passe son temps à parler de toi et qu'elle te trouve beau comme un dieu ! Haha ouvre-le tu en auras le coeur net ! Me moquai-je gentiment.
- Tssssss !
Je me lève pour me placer derrière mon pote lui demandant si ça ne le dérange pas que je découvre le contenu du paquet avec lui, il secoue la tête de gauche à droite puis s'empare des ciseaux pour passer sur les ouvertures.
Le carton s'ouvre, Ethan extrait une autre boîte qui était avant une box de cosmétiques. Celle-ci est rose avec des tons fleuris et des petites femmes versions dessins avec de jolies robes.
- Mais c'est ce que Betty-Lou reçoit tous les mois à la maison ! Dit-il étonné. En aucun cas c'est pour moi ! A moins qu'elle m'ait fait une surprise, c'est nos sept ans de couple aujourd'hui ! Je suis sortis avec elle un treize juillet au soir ! (Il ouvre la petite boîte, une photo se trouve posée sur un tissu bleu ciel, Ethan la prend entre ses mains pour la contempler). C'est la toute première photo que l'on a fait depuis nos débuts de relation, j'étais fou amoureux d'elle à cette époque, aujourd'hui encore plus ! T'ain je faisais gamin là !
- Vous êtes vraiment beaux tous les deux et faits pour être ensemble. Dis-je en hochant la tête. Euh regarde derrière, il y a quelque chose d'écrit et puis j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de bombé derrière le tissu !
- Ta surprise pour nos sept ans de relation se trouve juste derrière mon amour, j'espère qu'elle t'apportera une déferlente d'émotions telles que moi je les ai ressentis lorsque je l'ai su lis Ethan. Vraiment étrange, qu'est-ce que c'est ?
Il tire sur le tissu, mon sourire se dessine sur mon visage, je marque un temps d'arrêt pour respecter sa réaction.
- Ohhhhh mon dieu ! Lâche t-il sans réfléchir.
Je fais le tour du bureau pour lui faire face et pose ma main sur son épaule, ses yeux bleus gris luisent et tout son corps est tendu, il finit par sauter de joie en poussant un grand cri d'excitation.
- Félicitations mon pote ! Bienvenue au club des futurs parents !!!!!! Dis-je heureux pour eux alors que Betty-Lou s'arrête à l'extérieur du bureau juste derrière la vitre avec un large sourire, les larmes aux yeux tout comme son mec.
- Merci putain j'ai envie de chialer tellement je suis heureux !
Je continue de sourire puis d'un hochement de tête désigne l'extérieur du bureau où Betty-Lou lui adresse un léger petit signe de la main, un brin timide. Nous nous dirigeons vers le couloir, j'ouvre la porte et reste sur le pas de celle-ci observant le lieutenant se jetter dans les bras de Betty-Lou, qu'ils sont beaux en osmose sur la même longueur d'ondes.
Une scène remplie d'amour se déroule sous mes yeux, mon amie est suspendue au cou d'Ethan et tous les deux s'échangent un baiser puissant plein d'émotions qui me fait briller les yeux tellement je suis touché de cette nouvelle. Le beau couple s'essouffle en s'embrassant amoureusement, leurs lèvres se caressent dans un élan précipité un brin sensuel à l'extrême.
Betty-Lou se tient sur la pointe des pieds tirant sur le cou de son chéri pour qu'il se baisse un peu, je l'entends gémir de plaisir lorsque la langue de son partenaire se glisse entre ses lèvres.
- Hummmmmm je t'aime je t'aime je t'aime ! Déclare Betty-Lou en passant sa main sur le coin de sa bouche se rendant compte de ma présence. Désolée Matt, on s'est un peu cru tout seuls...
- Pas de souci Betty-Lou, toutes mes félicitations ma belle ! Dis-je en l'enlaçant. Tu vois il n'y avait pas de raison de vous inquiéter, tu l'attends toi aussi ton petit bébé ! C'est trop bien !
Tous les deux se lancent un regard admiratif remplit de bonheur, Ethan garde la main de Betty-Lou dans la sienne.
L'alarme de la caserne nous arrache de ce moment plein de tendresse pour nous plonger au coeur de notre métier. Je m'élance sportivement en sprint jusqu'au fax pour récupérer la feuille d'intervention puis termine ma course au véhicule arrêté dans la cour. Je dicte l'adresse du sinistre à un de mes collègues qui tape l'adresse sur le portable professionnel.
- Naëlyne, tu viens avec nous !!! Eden aussi !!!! Ordonnai-je de ma voix grave en leur faisant de grands signes de la main.
La porte du véhicule se referme derrière nos petits stagiaires, la jeune femme me remercie de l'avoir désignée pour partir en intervention. Je la gratifie d'un grand sourire.
***
Nous arrivons sur les lieux de l'incendie dû à une expérience chimique qui a mal tourné, nous nous équipons correctement avant de nous lancer dans l'opération. Cette intervention s'annonce complètement éprouvante et semble partie pour durer des heures. Patrick me laisse donner les ordres à toute l'équipe ainsi qu'à mes deux stagiaires, Naëlyne semble un peu stressée par ce que je lui demande de faire. Je la rassure en la plaçant sous l'aile de Clément en qui elle a l'air d'avoir pleinement confiance.
Je prends mon poste très à coeur tel un futur capitaine sous l'accompagnement de Patrick. Mes ordres sont clairs, concis et précis pour que les actions effectuées soient les bonnes. Nous ne devons pas perdre de temps.
LELIA
Je sors dehors pour aller récupérer le courrier vêtue seulement d'une petite robe légère avec de la lingerie de grossesse en dessous. Le fait d'aller jusqu'à la boîte aux lettres m'essouffle. Je me refais une queue de cheval haute ayant trop chaud avec la canicule et porte ma main sur mon ventre ressentant une douleur inhabituelle.
J'inspire profondément tout en me calant contre la boîte aux lettres. Les huit mois de grossesse, je les sens très bien ! Je suis grosse et ai du mal à me bouger, vivement que j'accouche.
Le courrier sous le bras, je fais demi tour jusqu'à la maison, il me faut au moins cinq minutes pour faire les quelques mètres qui partent du portail à la maison. Je gémis sur les derniers traînant mon corps péniblement me promettant de ne plus ressortir de la journée ! Ça me coûte trop !
Arrivée sur le pas de porte, quelque chose se met à couler entre mes jambes laissant une énorme flaque au sol. Serait-ce la perte des eaux ? Toute tremblante je me dirige à la salle de bains avec des vêtements et sous vêtements propres. Lorsque je retire ma large culotte, un dépot se trouve au fond de celle-ci semblable au fameux bouchon.
Je me change hâtivement, me débarbouille à la va vite le visage puis prends mon téléphone pour appeler Matt. Je compose plusieurs numéros, aucune réponse. Je me sens saisie par la panique et me mets à pleurer, je dois vraiment trouver une personne à contacter... Sinon ce serait un appel au 18 ! Pas le choix !
- Charline pleurai-je lorsque j'entends sa voix à l'autre bout du fil.
- Oui Lélia, ça ne va pas ma belle ? Tu as une petite voix ?
- Je n'arrive pas à joindre Matt ! (Je pleure encore plus fort). Ma poche des eaux vient de se rompre, je dois à tout prix aller à l'hôpital mais je n'arrive pas à avoir Matt au téléphone, je ne sais plus quoi faire !
- Mais attends ma chérie, calme-toi, écoute on arrive ! Dayvon sera avec moi tu n'es pas toute seule ! Bouge pas ma belle ! Bouge pas ! Assieds-toi tranquillement on est là !
***
Quelques minutes après, Dayvon et Charline entrent en trombe me faisant une bise avant de m'aider à me relever. Dayvon m'offre son appui pour me faire marcher jusqu'à la voiture.
- Cha, récupère ma valise de maternité s'il te plaît ! M'écriai-je les yeux larmoyants. Elle est dans le hall d'entrée, c'est la noire little marcel avec des petits pois multicolores !
Dayvon me maintient contre son torse pour m'asseoir sur le siège passager et me boucle ma ceinture alors que j'entame mes exercices de respiration comme on me l'a appris. Mon coeur tambourine violemment sous ma poitrine alors que Dayvon tente d'appeler Matt.
- Aller mec déconne pas, ta femme a perdu les eaux ! Va falloir te bouger le cul ! Charline et moi l'accompagnons à la maternité, rappelle - moi tchao ! S'exclame t-il en poussant sur l'accélérateur.
- Merci à vous deux d'être à mes côtés, je ne dois pas accoucher maintenant normalement et je n'ai pas de contraction à part que j'ai ressenti une vive douleur en allant chercher le courrier dis je.
Tous les deux se regardent inquiets.
MATT
J'échange sur le tas une discussion avec un autre lieutenant d'une caserne avoisinante, nous nous coordonnons pour mener à bien l'opération. Naëlyne est dans mes pattes et tique nerveusement souhaitant nous interrompre alors que nous parlons de choses importantes pour maîtriser l'incendie.
Je me tourne vers elle en haussant mes sourcils bruns, un peu agacé par son attitude.
- J'espère que tu as quelque chose d'important à me dire pour me déranger en pleine opération ! Rétorquai-je d'un ton ferme. Si ce n'est pas le cas réfère-toi à Clément Thorel !
- MATT ECOUTE-MOI !!! Crie t-elle d'un ton presque autoritaire qui manque de me faire démarrer au quart de tour. Je m'apprête à l'ouvrir lorsqu'elle me fait le signe attends avec sa main. TON TELEPHONE FAIT QUE DE SONNER DEPUIS TOUTE A L'HEURE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! LELIA C'EST TA FEMME JE CROIS ?!!! ET PUIS Y A DAYVON QUI T'A LAISSE PLUSIEURS APPELS !!!!! ÇA M'A L'AIR URGENT !!!!
Mon coeur manque plusieurs battements subissant une sensation de soulèvement du coeur comme dans les attractions à sensations. Je suis saisis de sueurs froides, il y a quelque chose qui se passe à la maison. Je m'excuse poliment puis m'en vais en courant en direction de Patrick.
- Merci Naëlyne ! Dis-je essoufflé. Désolé de t'avoir parlé comme ça c'était injustifié ! Je te remercie de ta réaction d'ailleurs ! Patrick, Patrick !!! Lélia m'a appelé plusieurs fois, je crois qu'elle a besoin de moi !!! (J'écoute le message de Dayvon). Je crois que c'est le moment !!!
- Alors fonces ! Prends une bonne douche à la caserne avant, mets bien ta tenue dans la zone de décontamination et après file à la maternité ! On se débrouillera sans toi ne t'en soucies pas ! Pense à ta femme ! S'exclame mon capitaine.
- Merci mon capitaine ! T'es sûr que je peux quitter mon poste ?!!! M'exclamai-je.
- Affirmatif mon lieutenant ! Profite ce sont les plus beaux moments dans une vie ! Affirme t-il. Prends soin de toi !!!
LELIA
Charline pousse les portes de la maternité alors que Dayvon me soutient jusqu'à l'accueil. Nous expliquons la situation aux deux petites secrétaires qui semblent compréhensibles et bienveillantes. L'une contacte le service concerné alors que l'autre est en train de noter tous les renseignements utiles et les glisse dans mon dosssier rose.
Je me traîne difficilement jusqu'aux sièges du hall d'entrée puis m'asseois comme une petite vieille. Ces quelques mètres ont raison de moi, j'essaye de reprendre ma respiration ce qui ne m'est pas aisé.
Je colle mon portable à mon oreille en espérant que cette fois mon mari daigne décrocher. J'aimerai qu'il soit à mes côtés s'il était arrivé quelque chose à notre bébé. Car je ne le ressens plus et mon ventre me fait douiller à mort.
- Chérie, j'arrive ne panique pas !!! Je suis au feu rouge juste avant la maternité ! A tout de suite, je t'aime ! S'exclame Matt à l'autre bout du fil.
Je tapote nerveusement mon smartphone entre mes mains regardant sur le cadran de la grosse horloge centrale les minutes passer aussi doucement. Mes yeux s'embrument en m'imaginant le pire, et si notre bébé était décédé en moi ? Et si je devais accoucher aujourd'hui ? Et s'il est porteur de handicap ? Et si tout se passait mal ?
Charline me ramène à la réalité en me balançant un coup de coude dans le bras puis me désigne de la tête les portes du hall d'entrée qui s'ouvre sur mon chéri. Tout beau vêtu de sa belle chemise blanche à manches courtes avec quelques croisillons de la même couleur sur son pec droit, son col gauche et ses revers de manches noirs ainsi que son bermuda noir.
Sportivement il s'élance jusqu'à moi dans un pas dynamique avant de me prendre dans ses bras et de déposer un doux baiser sur mes lèvres. Ses beaux yeux verts me transpercent en constatant que j'ai pleuré quelques minutes plus tôt. Il passe sa main sur ma joue pour la caresser d'un geste très tendre à peine frolé et d'une grande attention.
- C'est aujourd'hui le grand jour ? Me chuchote t-il.
- Je ne sais pas Matt, je ne sens plus Milan dis-je paniquée. Il ne bouge plus ! Et je n'ai pas de contraction juste une grosse douleur en continu depuis une paire d'heures ! J'ai tout perdu, les eaux, le bouchon ! J'ai si peur qu'il soit arrivé quelque chose, je sens que ce n'est pas normal !!!!
- Salut les amis, désolé j'étais tellement dans le feu de l'action que j'en oublie la politesse leur dit-il. (Il me reprend dans ses bras musclés contre lesquels je me cale encore plus histoire que ma tête soit bien enfouie dans son cou. Son parfum Invictus me détend, je me décide de le respirer plus fort). Chérie, essaye de te calmer, je suis là et tu sais, j'ai lu sur internet et tous les bouquins sur la grossesse, que proche du terme le bébé bouge moins étant donné qu'il n'a plus beaucoup de place ! C'est normal ma petite femme, peut-être que ce n'est pas encore le moment d'accoucher, pour ça que tu n'as pas de contraction ! Et c'est dû aussi au poids de la tête de Milan ou si tu as fourni un effort trop important ! Tu vas être prise en charge et tu seras fixée ! J'ai confiance en ce personnel, ils sont qualifiés !
***
Je suis placée sous surveillance médicale au bout d'une demi-heure. Charline et son homme prennent congé pour nous laisser en toute intimité et nous sachons que nous pouvons les contacter à tout moment. Charline se décale sur le côté pour laisser un passage à la sage femme puis m'adresse un petit signe de la main avant de disparaître derrière la porte.
La sage femme m'installe le plus confortablement possible pour une série d'examens, Matt s'est assis à côté de moi me tenant la main entre les siennes, ses lèvres posées sur nos mains l'air soucieux.
- Effectivement, vous avez bien perdu la poche des eaux Lélia, votre col n'est pas suffisamment dilaté et vous nêtes pas arrivée à votre terme dit-elle.
- Ma femme se demande si c'est grave d'avoir perdu les eaux avant l'heure ?
- Vous êtes à un moment de la grossesse où votre petit garçon n'est plus considéré comme prématuré et tous les examens n'ont rien montré d'alarmant pour votre enfant ! Poursuit-elle. Cependant on ne peut pas se permettre d'attendre le 08 Aôut avec une poche des eaux rompue, les risques d'infections sont trop nombreux pour prendre le risque d'exposer la future maman et le bébé !
- Vous êtes en train de nous dire que vous allez déclencher l'accouchement de ma femme ? Demande Matt avec intérêt. C'est à cause de la présence des germes dans le vagin ?
- Oui tout à fait et votre enfant n'est plus protégé, il n'est plus enveloppé contre les risques extérieurs ! Affirme t-elle. Je vois la jeune femme blanchir, n'ayez crainte ce n'est pas inhhabituel ! Monsieur Bonnier est-ce que je pourrai vous voir cinq minutes sur le petit balcon ? J'aimerai vous préparer au mieux pour accompagner votre femme durant celui-ci.
MATT
Je suis la professionnelle à l'extérieur, l'air est chaud et je sens qu'il va falloir que j'assure comme un chef. Mes yeux verts se plantent dans ceux de la sage femme qui maintient contre sa poitrine le dossier et les anotations concernant Lélia, j'hoche la tête lorsque je me sens prêt à entendre ses conseils.
- Je préfère vous voir seul à seul pour ne pas créer de l'inquiétude chez la future maman s'exclame t-elle. Je dois vous fixer sur les risques que cela encourt, ça se fait régulièrement et ce n'est pas anodin ainsi que la douleur que va ressentir votre femme. Le travail sera donc plus long et les contractions artificielles seront plus douloureuses que des contractions naturelles, là est votre rôle de soutien ! Elles vont gagner en intensité en très peu de temps et nous sommes dans l'obligation de garder votre femme plusieurs jours à la maternité donc elle ne sera pas dans un milieu dans lequel elle se sent en sécurité ! Il faut diminuer de manière considérable ce facteur de stresse afin de ne pas amplifier la douleur ! Votre femme recevra une injection d'ocytocine pour stimuler le travail. Si le déclenchement ne fonctionne pas, le risque est le suivant, devoir procéder à une césarienne. Est-ce que vous allez pouvoir maîtriser la situation ? Je vous sens inquiet ?
- Ça fait beaucoup de choses d'un coup, tout ça finis-je par dire. Je suis lieutenant chez les pompiers, j'ai l'habitude de me retrouver dans des situations stressantes mais là j'avoue qu'il s'agit de ma femme, donc quelque chose de très personnel... Il y a une grande différence entre s'occuper d'un inconnu et de voir la souffrance sur le visage de celle que j'aime ! Par pitié, je vous le dis tout de suite, la césarienne c'est le dernier des derniers recours ! Lélia ne supporte plus son corps, on ne peut pas lui infliger un coup dans le moral avec le griffonnement d'une cicatrice ! Oui je ressens de l'inquiétude, c'est la première fois, mon premier enfant et j'ai peur de ne pas être à la hauteur bien sûr ! Mais je vais faire au mieux pour que Lélia se sente bien !
- Oui je sais ça peut faire peur mais je serai présente pour vous accompagner durant l'accouchement dit-elle en posant sa main sur mon épaule, je sens mes yeux briller, respire Matt, respire. En plus vous avez de l'expérience de part votre métier, ça devrait du coup bien se passer. Je note le fait que vous ne souhaitez pas lui infliger une césarienne mais si cela devient une urgence, nous serons bien obligé de le faire ! Elle a confiance en vous votre femme, elle vous admire cela se voit dans son regard vis à vis de vous ! Alors profitez de ce moment lors de l'accouchement pour lui dire combien vous l'aimez, combien vous la désirez ! Vous pouvez lui apporter du bien-être avant et pendant comme des petits massages, et sur le plan intime, il n'est pas interdit de faire l'amour ! Ça favorise la sensation de confort et de détente mais après ça ne regarde que vous ! Aller Matt, retournons auprès de Lélia ! Voilà voilà Lélia, j'ai terminé de coacher votre mari ! Maintenant, je vais vous laisser vous rhabiller tranquillement et nous allons passer au bureau !
Après que Lélia se soit habillée, je lui prends la main pour l'accompagner jusqu'au bureau situé derrière le paravent, nous prenons place en face de la sage femme.
- Madame Bonnier, est-ce que ça vous convient si on procède à votre accouchement par déclenchement demain très tôt dans la matinée ? Demande la spécialiste.
- Oui s'il le faut mais clairement je ne suis vraiment pas prête ! Lâche t-elle les yeux larmoyants, j'évite de la regarder pour avoir les épaules les plus solides possibles pour la soutenir. Ça me fait peur...
- Ma chérie, ma femme dis-je en prenant ses mains dans les miennes, déposant un léger baiser dessus. C'est un moment que tu ne connais pas et qui t'es totalement inconnu qui t'attend, il est normal que tu ressentes de l'appréhension. Mais sache que je serai présent jusqu'au bout et je veillerai à ce que tu te sentes bien durant l'accouchement !
- Regardez Lélia, c'est fantastique ! Un mari au top qui sera là pour vous ! Que demander de mieux !!! S'exclame la sage femme. Et ce sera le plus beau jour de votre vie ! Comme je l'ai expliqué à Matt dehors, je vous guiderai et vous rassurerai tous les deux jusqu'au bout, c'est mon travail je suis là pour ça !
- Merci beaucoup murmure ma chérie en sèchant ses larmes, je lui souris et lui fais un clin d'oeil. Je ne sais pas si Matt vous a mentionné notre parcours de grossesse mais tout est si particulier depuis le tout début que franchement cet accouchement me donne la boule au ventre ! Alors que ça ne devrait pas mais y 'a rien qui va depuis que notre bébé a été conçu ! Il y a eut des problèmes avec ma jeune soeur je ne rentrerai pas dans les détails ça ne sera qu'un bref résumé donc ça m'a crée énormément d'inquiétudes ! J'ai oublié des pilules d'où le fait que je sois tombée enceinte, les médecins lui avaient annoncé qu'elle n'aurait peut-être pas d'enfant plus tard suite à son IVG d'il y a presque deux ans alors de le savoir elle n'a plus voulu me parler ! Au début, j'avais du mal à aimer notre bébé ! Je ressentais comme un refus de vouloir être mère ! J'ai fais la misère à tous mes proches mais c'est Matt qui a le plus trinqué ! L'écho où on a dû savoir le sexe n'a pas fonctionné car bébé était tourné de manière à ce que l'on ne sache pas ! J'ai eu souvent des vomissements, des micros malaises, des douleurs dans le bas ventre ! J'ai pris une dizaine de kilos d'un coup presque et là l'accouchement déclenché du jour au lendemain... Voyez comment ça a démarré fort, ça me semble mal partit pour la suite en fait !
- Oui je comprends que le contexte dans lequel votre fils a grandit à l'intérieur de votre utérus n'était pas très favorable, très sain mais vous allez pouvoir vous rattraper lorsque Milan sera à vos côtés, vous verrez l'instinc maternel est plus fort que tout ! Après vous pouvez toujours bénéficier de l'aide de professionnels de la santé notamment un psychologue ! Oui il arrive parfois que bébé soit caché lors de l'écho et vos symptômes étaient normaux ! On va faire en sorte que tout aille pour le mieux. Je vais devoir vous raccompagner, je dois préparer le cabinet pour la prochaine maman mais on se voit demain Messieurs, dames et je prendrai le temps nécessaire pour vous rassurer et vous voir progresser dans votre travail ! Je suis confiante Lélia.
- Merci beaucoup Dis-je en lui serrant la main alors que Lélia reste lovée contre mon torse. On sera là à sept heures demain comme convenu, bonne fin de journée, au revoir !
Nous sommes rentrés à la maison après cette visite, j'ai pris soin de ma femme pour qu'elle soit dans une atmosphère de détente. Je lui ai préparé un bon bain chaud où elle a souhaité que je la rejoigne. J'ai pris place derrière elle pour qu'elle puisse s'allonger contre mon torse et j'ai caréssé sa peau pendant des heures en remettant régulièrement de l'eau chaude. Je lui ai préparé un bon petit repas et nous avons mangé en tête à tête avec de la musique zen en arrière fond.
Toute la soirée, je l'ai rassurée par des petits mots doux pour qu'elle sache que je l'accompagnerai tout le long de l'accouchement. Elle a eut beaucoup de bisous de ma part et nous nous sommes reposés dans les bras de l'un et de l'autre n'arrivant pas à nous endormir.
Notre dernière soirée en amoureux avant l'arrivée de Milan. Dernier soir où nous sommes que tous les deux au sein de notre foyer qui à présent va devenir une FAMILLE.
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