* Secrètement nus
Nous nous sommes retrouvés
Un peu embêtés, légèrement affolés.
Le dîner était succulent
Avec la montée des sentiments.
Nous avons tergiversé dans nos têtes
Mais nous avions le même but à la fête.
L’hôtel du bout de la rue
Pour une entrevue ?
Il avait déjà anticipé.
La meilleure chambre est réservée.
Une suite au dernier étage.
Viser à ne pas être sage.
Pourtant il veut monter les escaliers.
Faut pas se leurrer, c’est pour mater.
Oui il parait que le fessier de la dame
Atteint n’importe quel quidam.
À mi-parcours changement
Elle peut ainsi grandement
Observer le beau cul
De cet individu.
L’égalité, non mais,
Commence dans les escaliers !
Garçon d’étage
Trop jeune en âge.
Dommage on aurait pu faire un trio
Mais nous optons pour le duo.
Couloir des chambres
Mon corps se cambre.
Ah mais c’est vrai « Infidélité
Égale secret ».
Car entrer dans un hôtel à 20 heures
Accompagné, ce n’est pas un leurre ?
Mon œil, crois-le toi
Mais détrompe-toi
Ta femme saura si elle veut
Et personne n’y peut.
Concentration, on va entrer.
Juste comme ça, pas pour baiser.
Porte qui claque, nous craquons.
Enfin me direz-vous !
Mais taisez-vous !
Ce premier baiser est à la hauteur
De l’attente en toute lenteur.
Nos lèvres sont aimantées,
Nos corps enfin rapprochés.
Il fait chaud d’un coup,
Trop chaud pour le coup.
Vite de l’air, ouvrons la fenêtre.
Il a une mine défaite.
Je me suis trop éloignée.
Revenir à lui, si près.
Retrouver nos mains
Jouer avec un air malin.
Elles glissent sous nos vêtements.
et en jouons lentement.
Mais il fait toujours chaud
Plus le choix : enlever le haut.
Il tombe en admiration
De ces micro sillons
Qui se trouvent entre mes seins
Et au creux de mes reins.
Ah non c’est sur eux
qu’il a posé les yeux :
Mes tétons si tendus
Je le sens tout aussi tendu.
Il fait encore plus chaud
Ça devient très chaud.
Sans hésitation
Je plonge dans son caleçon.
Oh mais c’est un bazuka !
Vite dans ses bras.
Collés serrés histoire
De plonger dans le noir.
Il ne retient rien de ses mains
Baladeuses sur mes reins.
Elles foncent sur mes bas
Annonciatrices d’ébats.
Jupe à terre
Yeux revolver.
Et oui ma surprise fait de l’effet
Visuel que je dois libérer.
Pantalon aux pieds
Vite je veux prendre mon pied !
Me voilà propulsée sur le lit
A peine le temps de … il est déjà enfoui
Au plus profond de mon moi.
Mon mont de Vénus devient roi.
Nos langues mêlées
Nos sexes reliés
Les coups de reins sont puissants
L’orgasme est grandissant.
C’est étrangement étrange
Cette sensation qui démange
Ne rien retenir
Juste s’ébahir.
Je lâche prise
Je tétanise
Il lâche tout.
Nous sommes fous
Nous sommes libres
Comme un bateau ivre
Détente des corps
Âmes en accord
Les larmes perlent
Les émotions parlent
Je t’aime
Je nous aime.
Il fait toujours chaud.
Nous restons chauds.
Filons au salon, tester le sofa.
La position ne sera pas dans ses bras.
Ma croupe l'attire
Nous allons tout ressentir.
Jambes tendues, jambes pliées.
Tout n'est que confidentialité
Bandante et excitante convivialité,
Dans la plus stricte nudité.
Nos corps en intimité
Resteront un secret.
jFA
Défi : Au sens propre ou au figuré, à vous de juger comme vous voulez qu'on vous lise nu/nue. Tous les styles sont permis car vous avez chacun.e le vôtre, et je ne doute pas de la beauté de votre texte, ni même de sa richesse, quand bien même il pourrait être humoristique, effrayant, poétique, fantastique ! Alors déshabillez-vous ;-)
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