Chez le garagiste
Voilà bientôt huit heures que je suis dans le hall d’attente à désespérer de récupérer ma voiture fraîchement vidangée. Elle ne venait que pour cela et aucun garagiste n’est venu me dire qu’elle avait besoin d’autres douceurs intimes. Je finis vraiment par m’impatienter car toutes les heures on vient me dire qu’elle est bientôt prête et on me sert un café.
Le huitième café avait peut-être un peu plus d’eau que les autres et donc celui-là a fait déborder le vase, rempli de fleurs.
J’ai littéralement pété un plomb à commencer par arracher la première feuille collée sur le mur et les suivantes.
Dans mon agacement, j’attrape le rideau qui achève sa chute au sol. Quand je me penche sur le canapé en cuir, le patron arrive et s’excuse platement. Pour se faire pardonner, il tente une invitation maladroite à un tête à tête. Il se paye décidément ma tête. À force de massacre dans son hall d’accueil et d’attente, je parviens à troquer ma vieille Fiat contre une Porsche flambant neuve. Ça valait la peine d’attendre finalement !
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