La fin du monde
La fin du monde tant attendue n’a pas eu lieu. Un coup d’oeil rapide par la fenêtre, tout est là. Le ciel plus gris que bleu, le chat du voisin perché sur son toit. Tout est là, rien de moins, rien de plus. Je devrais me réjouir. Qui voudrait d’un monde embrasé, d’une apocalypse ? Oh bien sur, je n’y croyais pas vraiment, cette fin annoncée comme un jeu médiatique ne pouvait être, à quelques jours de Noël, qu’une manifestation de nos peurs ancestrales de jugement dernier, un exutoire pour notre culpabilité, grande maladie du 21ème siècle.
A quoi ai-je pensé ?
Je voulais sans doute croire que cela pourrait nous changer, tout changer. Peut-être en avais-je besoin ? Besoin de croire que tout peut s’écraser et renaître. Comme lors de ces élans de compassion qui s’expriment après chaque grande catastrophe, je voulais retrouver la fois dans la peur de tout perdre.
Mais tout est là. Je crois...
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