Forêt
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Si l’on dépasse un peu les eaux de la rivière,
Le petit bois caché puis le chemin secret,
On arrive à coup sûr dans l’immense forêt
Qui garde en son mitan son habit de mystère.
Des racines de l’arbre au sommet de sa cime,
Le vent mime sans bruit les mouvements du sol
En créant une mer, en créant un atoll,
Ilots ceints de verdure à la paix rarissime.
Des éclats de lumière errent là, par le faîte,
Bondissant et dansant comme lors d’une fête,
Mais n’atteignent jamais les terrains assombris.
Car ici sont dans l’ombre arcanes ténébreuses,
Souvenirs surannés et chansons douloureuses,
Mère, garde ta fille et berger, ta brebis.
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