J'étais restée en contact virtuel avec Axel le jeune cadre rencontré sur Internet et, peu de temps plus tard, nous avions convenu d’une rencontre.

Il habitait dans le quartier historique de ma ville. Là où les vieux immeubles étaient d’anciens hôtels particuliers des XVIIème et XVIIIème siècles. J’hésitai avant de sonner. Il était encore temps de faire demi-tour. C’était la première fois que j’acceptais d’aller directement chez quelqu’un que je n’avais jamais vu. C’était irresponsable sans doute, mais curieusement avec lui j'avais confiance. Et, cela faisait aussi partie du deal entre nous. Nous baiserions direct, sans passer par le jeu de la séduction et tout le pataquès habituel.

Après ce bref moment de doute, je sonnai à l’interphone. Sa voix anticipa le buzz qui déclencha l’ouverture de l’imposante porte cochère. Ensuite, j’entrai dans une large cour pavée d’où s’imposait un important escalier à balustres que j’empruntai, cette fois sans hésitation. Son appartement était au deuxième étage. J’appuyai sur la sonnette à son nom. Il vint m’ouvrir. Je découvris enfin celui qui se cachait derrière ses mots timides et sa voix douce.

Il était là. Bien plus grand que je ne le pensais, bien plus jeune aussi. Néanmoins, il arborait le look sage que j’imaginais : la coupe bien soignée de cheveux châtain , la chemise bleu clair parfaitement repassée, le pantalon étroit de costume taille basse avec une ceinture griffée. Il ouvrit de grands yeux et me sourit. Puis, il me fit signe d’entrer. Il m'embrassa maladroitement. Deux bises.

Après, il me précéda vers une grande pièce, haute de plafond, qui devait servir de salon. Mais, là, je constatai qu’il n’était pas seul. Voyant ma mine inquiète, il s’empressa de me présenter son ami, un très beau jeune homme dans les vingt-cinq ans : « Mon meilleur ami, Quentin. Il allait justement partir. »

Le garçon se leva et me serra la main. Puis, il jeta un regard en coin à son copain suivi d’un petit sourire entendu. Ensuite, les deux hommes s’éloignèrent et je les entendis murmurer. Lorsqu'il revint, seul, il tenta de se justifier.

• Quentin voulait absolument voir à quoi tu ressemblais. Je lui ai tellement parlé de toi.
• Ah ? Vraiment ?
• Il avait peur que tu ne sois pas réelle et que je tombe sur une psychopathe.

Je souris. On ne me l’avait jamais encore faite celle là.

• Veux-tu que je te débarrasse de ton imper ?

Je tirai sur la large ceinture de mon trench noir qui mettait en valeur ma taille fine et je le déboutonnai lentement. Dessous, j’apparus en petite robe noire courte dégageant mes jambes gainées de bas opaques. J’avais aux pieds des escarpins vernis très hauts et pointus. Je le voyais qui n’en perdait pas une miette en ayant du mal d’avaler sa salive.

• Pas trop déçu de me voir en vrai ?
• Oh non ! Tu es même plus belle que sur tes photos. Dans la réalité, tu es sublime.

Je n’en croyais rien, mais j’appréciai le compliment. D’autant que j’avais passé des heures à me préparer pour cette soirée : épilation complète, coiffeur, effort de maquillage.

Mais, passé mon bref instant de timidité, je le poussai sur le canapé.

• Es-tu prêt à recevoir ce que tu mérites ?
• Oui, oui… Bredouilla-t-il.

Je relevai ma robe découvrant mes bas et mes jarretelles… Ainsi que la ceinture à godes que je portais autour des reins. A cette vision, je notai que ses yeux pétillaient déjà. Je m’assis à califourchon sur ses genoux. Puis, de ma langue, je lui lèchai le cou et le visage. Il était rasé de près et sentait l’eau de toilette de marque. Je notai, par ailleurs, que son membre était déjà au garde à vous sous son pantalon. Je retirai ensuite ma robe découvrant mes petits seins qui pointaient.

• Suce !

Il attrapa mes seins et en titilla doucement les bouts avec sa langue.

• Stop !

Puis, je me levai. Je lui retirai son pantalon, puis son boxer. J’appréciai un instant la vue de sa jolie verge qui me saluait. Puis, je lui ordonnai de s’agenouiller sur le canapé face au mur et de cambrer les reins. Il s’exécuta en un rien de temps. Pendant ce temps, je récupèrai dans mon large sac cabas, le reste des accessoires : un gode de taille normale ainsi qu’un tube de lubrifiant. Je caressai ensuite sa jolie croupe bien ferme. Je lèchai chacune de ses fesses légèrement velues. Elles avaient le goût du gel douche vanille avec lequel il avait du se récurer bien profond comme je le lui avais ordonné.

• Tu as vraiment un très beau cul…

Je me sentais excitée comme une puce. Bien plus que je ne l'aurais imaginé. J'avais envie de lui comme ça. Je réalisais enfin tout ce que j'avais toujours rêvé de faire avec un homme. Je fis glisser ma langue dans sa raie. Il sursauta, surpris par la sensation. Mais, très vite ensuite, il se détendit et commença à gémir lorsque je le consommai plus en profondeur.

• Oh mon dieu, j’adore…

Enhardie par ce premier retour positif, je lui tendis mes doigts pour qu'il les suce un à un. Puis après avoir craché entre ses fesses rebondies, j’entrai un index en lui. Son anus était bien serré. Il n'avait jamais encore pratiqué ce genre d'acte sexuel. Du moins, c'était ce qu'il m'avait dit. Je poursuivis un moment mes manœuvres labiales et digitales jusqu'à ce que je puisse lui fourrer deux doigts et qu'il me supplia de passer au plat de résistance.

Mettre mes doigts à l'intérieur d'un homme était une sensation exquise pour moi. La chaleur et la douceur de son intimité me transportait dans un autre monde. Au delà du fantasme, c'était aussi une véritable révélation. Je sentais aussi que mon entrejambe devenait de plus en plus humide à mesure que s'approchait le dénouement. Le clou de cette chaude rencontre.

J’adaptai rapidement le gode sur la ceinture et je me saisis du tube de lubrifiant. J’en fis couler un peu entre ses fesses, puis un peu sur le gode lui même. Après, très lentement, centimètre après centimètre, je m’introduisis en lui. J’entendis ses soupirs de douleur qui, peu à peu, alors qu'il se détendait et se cambrait davantage, se transformèrent en râles de plaisir. J'appliquai à la lettre les conseils de mes amis gays. Car, pour moi aussi, sous mes airs de vielle habituée, c'était aussi une première. Je priai seulement pour ne pas le dégoûter à jamais de l'exercice.

• Je veux te voir ! Me supplia-t-il.

Il se retourna sur le dos, les jambes en l'air. Je le pris alors de face. Tandis que je l’embrassais sur la bouche, il caressait mes seins. Puis, bien vite, il attrapa sa verge et se masturba, pendant que je poursuivais le va-et-vient en lui. Je le vis proche de jouir et j’accélèrai le mouvement en m'enfonçant encore plus profond. Il s'abandonna peu après et fit jaillir sur son torse un jet magnifique. Je ressentis les spasmes qui le secouèrent pendant l'orgasme. Je le trouvai merveilleux à cet instant. Puis, je me retirai et, pendant qu'il cherchait du Sopalin pour s'essuyer, je remballai tout mon matériel.

• C'était génial ! Me lança-t-il avec un large sourire.

Mais, j'étais déjà en position sur le canapé, les jambes écartées, prête à le recevoir pour la suite des agapes. Il se précipita à genoux et enfouit sa langue entre mes lèvres juteuses. Peu après, mes cuisses enserrèrent sa tête et je tirai vers moi cette dernière pour qu’il me dévore plus profond. Il ne me fallut pas longtemps pour m'abandonner à mon tour.

Après avoir accompagné ma jouissance, il releva sa tête, le tour de la bouche brillant de mon elixir intime, et il me sourit de ses dents parfaites.

• J'adore te faire plaisir comme ça.

Je lui caressai les lèvres et lui sourit aussi. Puis, je me lèvai et me rhabillai rapidement. Et, m’adressant à lui d’une mine faussement désolée :

• Tu sais, je n’aime pas les lendemains. Alors, restons en là pour ce soir. On se rappelle.

Voyant son regard désespéré, je lui collai une bise dans le cou et je m'éloignai sans un mot.

Lorsque la lourde porte se referma sur moi, je savais déjà que je ne le reverrai plus.