La mise à mort
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C’est un vendredi soir, juste là… quand sonne l’heure de la libération. Comme pour conjurer le sort, le bar du coin diffuse les basses d’un tempo familier. L’imperceptible rythme sourd se plante sur le trottoir. Soudain, il enjambe la rue comme propulsé, freine brutalement et se balance doucement à mon oreille. Mon chant des sirènes…
Mon chant des sirènes va conjurer le sort.
C’est un vendredi soir comme tous les autres. L’habitude et l’amitié nous rassemblent autour d’une table en bois. On sent très bien en y passant la main la mémoire du temps, des verres, des rires. Nous y voilà, attablés, nos verres bien ceinturés par nos mains humides. Tout suinte, nos bières si fraîches, nos yeux fatigués, nos mots alcoolisés.
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