Instinct
Antilope du désert, Vérum a les traits d’une Impala. Une étendue d’eau, quatre arbres et une herbe sèche éparse peuple les lieux. Il n’est pas le seul animal. Un troupeau, pareil à lui, broute l’herbe ou se déshydrate. Il est conscient d’être un animal. Se promène entre les siens sans les connaître, mais s’arrête sur l’une d’entre elle, sa mère. Première fois qu’il la voit, pourtant il reconnaît que le lien est fort. Il s’avance vers elle, lui donna un coup de tête dans le ventre, se mit en dessous et commença à téter.
Tout les Impala levèrent la tête et se dressèrent le plus haut possible. Scrutant l’horizon, certains penchèrent leurs oreilles dans tout les sens. Ils sentaient le danger environnant. Comme un coup de feu, une lionne bondis du sol et tomba sur la mère de Vérum. Celle-ci s’effondra sur la petite Impala qu’était Vérum et resta inerte. Le prédateur se mit en chasse d’autres proies et s’éloigna de l’animal mort. Vérum se cacha un temps sous sa défunte mère par peur de voir la lionne revenir. Il pleura.
Il eut la force de soulever le corps et il partit en direction opposé de la chasse. Sur la plaine africaine, un nuage de fumée grandissait dans un vrombissement semblant provenir des enfers. La fumée se rapprochait de Vérum et à une centaine de mètres se rapetissa. Un stress envahit l’animal apeuré par ce démon expectorant du sol. Second coup de feu, une balle frappa le crâne de Vérum qui vola deux mètres avant de s’écraser au sol. Gisant par terre, il convulsait. Sans aucune douleur, il n’arrivait pas à contrôler les nombreux frissons qui parcouraient ses membres. Et plus le monstre de métal se rapprochait et plus les convulsions se faisaient moindres. Jusqu’à qu’il ne puisse plus bouger. La dernière sensation qu’il eu était cette pression intracrânienne où tout le décor fut aspiré.
-Désolé pour ta mort. C’est moi qui l’ai commandité. Comme quoi, le Daédale offre bien plus de liberté que cette connerie. Bon, il fallait que tu meures vite, un cancer d’une gazelle aurait mis trop de temps à te tuer, et tu as réussi à échapper au lion. Mais bien que l’on est perdu du temps, car monsieur se cache aussi dans l’Ordalis. Mais cela m’a permis de voir que tout fonctionnait comme il faut. Tu gardes ta conscience et je peux agir sur ton futur. La suite du jeu, Vérum, est qu’il va falloir exploiter les bugs de l’Ordalis pour le rendre inopérant. Dans dix secondes, tu repars sous les traits d’un humain, et on va rendre cette connerie inutilisable.
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