La cabane derrière, ils reprirent la route et retrouvèrent la route en prenant soin de longer les arbres et de se mettre à l’abri le plus possible. Chênes, pins, séquoias, la végétation résistait encore et toujours, même s’ils ployaient de plus en plus leurs branches.

D’humeur guillerette, profitant de cette petite promenade dans un décor de fin du monde abominable, ils ne virent ni n’entendirent le groupe d’Infectés qui les suivait dans l’ombre.

Comme si la nature elle-même avait eu vent de cette menace, le soleil arrêta de darder ses rayons timides et une pluie fine s’abattit instantanément. Ils durent remettre leurs capuches et accélèrent le pas.

Les Infectés suivaient à bonne distance.

Un magasin se dessina à l’horizon, d’un commun accord ils se mirent à courir de plus belle, Henry prenant dans ses bras le plus petit des enfants de Maria. Gael, lui, courrait à côté, ses mains tremblants tentant tant bien que mal de tenir sa capuche bien vissée sur sa tête.

Le parking était jonché de caddies et de voitures désossées ; la devanture et les fenêtres de l’hypermarché ne tenaient plus que par quelques murs lézardés et quelques fondations branlantes.

A l’intérieur, le même désordre régnait : des rayons pillés depuis longtemps, des étagères au sol, de la nourriture piétinée, des boissons éventrées. Mais au moins, ils étaient en sécurité. Par chance, quelques bonbonnes d’eau avaient résisté, Henry aperçut même de petites conserves quasiment intactes et, surtout, du nécessaire à pharmacie, que ce soit des pansements, de l’alcool et des médicaments en tout genre.

Maria s’approcha et mit la main dans la sienne. Ensemble, comme un couple normal, ils firent leur marché, lorsque Axel hurla.