21
Roxy
Je n'ai pas dormi de la nuit. L'alcool a fini par quitter mon corps. Logan est un sombre connard mais il a raison. Il a toujours raison ce salaud, pourquoi ?! Je ramasse quelques effets personnels qui se trouvent dans cette chambre miteuse, les fourre dans mon sac et le mets sur mon dos. Le soleil commence juste à se lever et j'ai déjà mal au crâne. Je monte sur ma moto, mets mon casque et quitte ce parking. Je quitte alors cette ville et rentre en direction de la maison. Je dois vivre et montrer que je ne suis pas morte, qu'on ne m'abat pas comme ça.
Je vais retrouver ces fils de putes et les tuer, je t'en fais la promesse Tara, ils vont tous crever. Je finis par arriver dans ma ville. Les pompiers me doublent à vive allure. Je vois de la fumée au loin et m'avance en ville. Je vois les camions de pompier devant mon salon. Je m'arrête, descends et retire mon casque en vitesse. Ma boutique est en flamme devant moi. Les flics sont déjà là, je passe en dessous de la banderole de sécurité et marche en direction du shérif.
- Roxy ! Que fais-tu là ?!
- C'est ma boutique qui est en feu ! crie-je.
- Je suis désolé.
Je prends mon téléphone et appelle ma tante. Je suis tellement énervée qu'elle a du mal à me comprendre. Elle arrive quelques minutes plus tard avec quelques membres du club, dont Logan.
- Mais putain ! Il s'est passé quoi ?! crie ma tante.
- Il semblerait que ça soit un incendie criminel, nous explique le shérif.
Je passe ma main dans mes cheveux. Bordel de merde ! Je serre les poings en regardant le bâtiment partir en flammes.
- Je suis désolé, s'approche Logan.
- Arrête d'être désolé ! lui crache-je au visage.
Mais putain ! Quand est-ce que ça va s'arrêter ?! J'arrête de regarder mon salon partir en fumée et monte sur ma moto pour rentrer à la maison. J'ai besoin d'une douche, besoin de faire le point. Je suis énervée quand j'arrive à la maison, j'ai envie de tout casser... J'en peux plus de toute cette merde !
Je fonce dans ma chambre, retire mes vêtements, passe sous la douche et m'habille. J'attache mes cheveux et remets ma veste en cuir. Je descends et remonte sur ma moto pour me rendre de nouveau en ville. Les pompiers ont fini d'éteindre l'incendie : tout est partie en fumée, il ne reste rien même pas les bâtiments à côté.
- Putain, souffle-je.
- On va savoir qui a fait ça Roxy, je te le promets, me dit le shérif.
- Oui.
- Tu penses que la personne qui a fait ça, a tué Tara ?
- Oui, j'en suis même sûre.
Le shérif me laisse et j'avance dans les décombres encore fumants. Il ne reste rien, plus rien.
- On va trouver qui a fait ça.
- Logan, je n'ai pas besoin de toi pour trouver qui a fait ça.
- Je pense que si, il va falloir qu'on parle tous les deux.
Logan s'en va.
- On va reconstruire, me prévient ma tante.
- Oui, mais on va surtout trouver ce connard.
- Ce que tu as dit au shérif, tu le penses vraiment ? Que la personne qui a fait ça, a tué Tara ? me demande ma tante.
- Oui... Pourquoi tout nous tombe dessus d'un coup ? Hein ?
- On va régler ça. Rentrons, on a pas mal de coups de téléphone à passer.
Nous remontons sur nos motos et quittons l'endroit. Une fois à la maison, je récupère tous les papiers du salon et une longue journée commence. Je ne vois pas le temps passé. Je suis assise sur le sol de ma chambre, mon téléphone coincé sous l'oreille, quand j'entends frapper. La porte s'ouvre sur Logan qui tient une assiette dans sa main. Il ouvre grand les yeux en voyant l'état du sol : des papiers partout, étalés sur le sol et le bureau. Je finis par raccrocher.
- Je me suis dit que tu aurais peut-être faim.
- Quelle heure est-il ?
- Bientôt 20h.
- Déjà...
Je le vois s'installer à mes côtés.
- Tu t'en sors ?
- Oui, un peu. Les assurances veulent attendre un verdict avant de rembourser. Elles attendent le dossier des flics.
- D'accord, tiens. Logan me donne l'assiette et j'attrape le morceau de sandwich.
- Merci. Je mange tranquillement.
- Quand est-ce que vous partez ?
- A la fin de la semaine je pense. Mais si tu me dis de rester, je resterai.
- Pourquoi je ferai ça ? Ta vie n'est pas ici Logan : ce n'est pas ton club, ce ne sont pas tes emmerdes.
- Mais on s'en prend à toi Roxy.
- Je sais me débrouiller seule.
- Je sais, mais je pourrai t'aider.
- Non, ce sont mes affaires.
- Roxy.
Je me lève et lui tends la main. Il la prend. Logan est debout en face de moi. Je m'approche de lui et dépose mes mains sur ses joues. Je me mets sur la pointe des pieds et dépose mes lèvres sur les siennes. Logan répond tout de suite à mon baiser. Ses mains glissent sur mes hanches et me serrent contre lui. Je finis par arrêter le baiser.
- Merci pour tout ce que tu as fait pour moi, lui souffle-je en le regardant dans les yeux.
Je me défais de son emprise et recule. Je me tourne et me réinstalle par terre.
- C'est bon, j'ai compris, dit-il en quittant ma chambre.
Je me replonge dans mes papiers mais pas dans ceux qu'il croie. Je remonte la piste des connards qui m'ont embauché. Les sorties au bar servaient à ça. Baiser avec des connards pour avoir des informations servait à ça. Il est plus de minuit quand je quitte la maison. La moto n'est pas discrète mais il faut que j'aille vite. Je suis sortie de la ville et entre dans la ville voisine.
Je passe devant le bar où j'ai passé plusieurs soirées et arrive devant un immeuble pourri. Je retire mon casque. J'entre dans l'immeuble et monte jusqu'à son appartement. Je sors mon arme et retire le cran de sécurité, je frappe plusieurs coups secs. La porte finit par s'ouvrir et je braque l'arme sur sa tête.
- Tu dis un truc et je t'explose la tête !
J'entre dans l'appartement et trouve de quoi l'attacher sur une chaise. Je tourne autour de lui.
- Qui est ton patron ?
- Je ne te dirais rien salope !
Je lui donne un coup de cross. Son arcade gicle du sang.
- Mauvaise réponse, tu as tué ma meilleure amie ?
- Va te faire foutre !
Je lui donne un nouveau coup. J'ai la haine pour cet homme : le chauve, celui qui m'avait prise de haut.
- Qui est ton patron ?
Comme je vois qu'il ne répond pas, je le frappe encore et encore.
- Je vais te poser une dernière fois la question, qui est ton patron ? lui demande-je en m'abaissant au niveau de ses yeux.
- Va te faire foutre, répond-il le souffle coupé par les blessures.
Je perds patience.
- Je lui ai promis que j'allais te tuer.
- Alors fait le, me crache-t-il au visage.
- D'accord, dis-je en me relevant.
Je me relève, prends mon arme, vise sa tête et tire. Le sang gicle partout dans la pièce, sa tête pend en avant. Quel connard. S'il avait coopéré, il serait encore en vie. Quoique...
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