Sandrine
Il arrive que Sandrine s'ennuie, au bureau. Mais elle est passée maîtresse dans l'art de faire semblant d'être en pleine réflexion. D'une part, ça montre aux collègues et à son boss qu'elle est en pleine activité, et d'autre part, ça évite qu'on vienne la déranger pour un oui ou pour un non. Parce que Sandrine aime s'ennuyer au bureau. Ça n'arrive pas très souvent, et ça n'en est que plus appréciable. Et quand c'est le cas, elle paraît plus concentrée que jamais. Elle voit les allers et venues de ses collègues par la vitre qui lui fait face. Certains ne font que passer, d'autres vont aux toilettes ou à la salle de pause se faire un café. Mais elle, elle est concentrée, imperturbable.
Et pourtant, lorsque l'ennui la gagne en pleine journée, Sandrine est perturbée. Pour se donner un air encore plus sérieux, elle attrape ses cheveux crépus et les tire en arrière, les attache en un chignon serré. Sur son grand front plat se dessine une petite ride, signe que le mental travaille. Ses grands yeux marrons fixent l'écran, et pourtant, elle est consciente des mouvements à l'extérieur de son bureau. Au fond, il n'y a peut-être qu'un signe qu'un passant pourrait remarquer, un seul tic qui trahirait que Sandrine n'est pas en train de se prendre la tête sur une ligne de compte: ses joues creusées plus qu'à leur habitude, qu'elle mâchonne nerveusement.
Mais ça, c'est uniquement parce que les meubles sont placés de telle façon que la personne qui n'entre pas dans son bureau ne peut voir que son visage. Si elle n'était pas métisse, on remarquerait facilement que ses joues s'empourprent. Mais le brun de sa peau l'aide à se donner un air de femme absorbée par son travail. Il n'en faudrait pas beaucoup, pourtant, pour remarquer que sa respiration est légèrement accélérée, que sa poitrine semble plus compressée qu'à l'accoutumé. En s'avançant encore un peu dans son bureau, on remarquerait facilement ses jambes serrées l'une contre l'autre, galbées par son pantalon de tailleur, qui se frottent d'avant en arrière, dans des gestes lents et calculés. Près d'elle, on entendrait ses inspirations plus fortes, suivies de longues expirations qui accompagnent quelques contractions bien placées.
Car oui, lorsque Sandrine s'ennuie au bureau, elle aime s'émoustiller elle-même. N'allez pas croire que Sandrine est du genre à se caresser partout où elle passe, ou que jouir est sa seule et unique raison de vivre. Ce petit bout de femme aime simplement cet état. L'excitation sexuelle lui procure un bien-être que peu de choses peuvent lui procurer autrement. Même la jouissance. C'est plus fort, plus puissant... mais aussi plus court. Ce qu'elle aime, lorsqu'elle est au bureau, c'est justement rester dans cet émoi continuel.
La manière de la maintenir ainsi change suivant l'humeur du jour. Mais cela commence souvent de la même façon, comme un rituel. Elle se connecte sur son compte Facebook et parcourt les photos sensuelles des groupes auxquels elle s'est abonnée. Ce ne sont pas tant les corps parfaitement retouchés des femmes qui défilent devant elle qui l'émoustillent. Il y a bien, de temps en temps, la photo d'un homme musclé, bronzé et au regard lascif, qui lui fait naître des idées plus torrides les unes que les autres. Mais ce qui la rend elle-même lascive, ce sont certains commentaires à ces photos. Dans le monde virtuel d'internet, elle doit bien avouer que ce qui la touche le plus, ce sont les mots. D'ailleurs, sa bibliothèque n'est pas dénuée de romans ou recueils érotiques. Elle ne cache pas vraiment qu'elle aime ça. Ses groupes sur Facebook sont visibles par tous ses amis. Les mots, donc, peuvent parfois la transporter très loin dans ce monde suave de la sensualité. Parfois crus, parfois doux et rimant, elle peut se laisser aller à toute forme d'écriture, pour un peu qu'elle puisse y puiser de l'inspiration pour son imaginaire voyageur.
Elle se met facilement à rêver devant son écran. Elle serait cette belle donzelle à l’air ingénu qui, sans vraiment le vouloir mais consciente de l’effet qu’elle a sur les hommes, se promènerait avec cette jupe aguichante. Tous les hommes la déshabilleraient du regard en la croisant et elle se délecterait de l’envie ressentie en eux. Peut-être même qu’elle laisserait un des hommes qui ont laissé un commentaire sous la photo l’aborder. Il saurait trouver les mots, toujours à double sens, et elle les entendrait toujours du côté sexuel. Leur respiration s’accélérerait et le désir monterait en flèche sans qu’ils n’aient le moindre geste ambigu, contrairement à leur discussion.
Sandrine ressent à chaque instant comme il serait plaisant, excitant, d’avoir un tel échange avec un homme qui lui plaît. Un homme qui saurait à la fois être fin d’esprit et par un mot bien placé, lui envoyer des images libidineuses, voire obscènes. Car si elle n’est pas la salope qui saute sur la première bite qui passe, elle est loin d’être une sainte. Encore moins si l’homme qui est devenu l’objet de son attention sait trouver les mots qui la feront décoller.
Une fois dans cet état concupiscent, la jeune femme s’imagine facilement commencer à mettre ses atouts physiques en avant. Plonger ses grands yeux dans ceux de l’homme pour qu’il s’y noie, alors qu’elle s’approche de lui, juste assez pour l’enivrer de son odeur, mêlant un parfum doux appliqué avec parcimonie pour ne pas totalement camoufler celui épicé de sa peau. Sous son chemisier, ses tétons qu’elle n’aurait pas enfermés dans un soutien-gorge se mettraient à pointer, soulevant le tissu et formant deux petits pics qui sembleraient appeler la bouche charnue de cet homme. Elle verrait avec délice son regard tomber à plusieurs reprises sur eux, et à chaque fois qu’il ouvrirait la bouche pour parler, elle fixerait ses lèvres en les imaginant sucer ces boutons.
Ce genre de scénario se termine toujours de la même manière : Sandrine se lève pour l’attirer dans un endroit plus intime, et alors qu’il la suivrait, il ne pourrait que se mettre à baver sur son derrière rebondi, moulé dans son pantalon. Ce cul dont elle est si fière, parce qu’elle-même n’y résisterait pas, se dit-elle parfois en se regardant dans le miroir de la salle de bain. Et il n’y résisterait pas plus. Ils se sauteraient dessus, ils baiseraient comme dans les films, avec énergie et tendresse. Il la tirerait par les cheveux, la maîtriserait, et elle y répondrait en le chevauchant. Leurs ébats seraient comme un combat, au premier qui fait jouir l’autre, et où tous les coups sont permis… où tous les coups sont obligatoires.
Et pendant qu’elle s’imagine tout cela, Sandrine se rend compte qu’aujourd’hui, elle a laissé son imagination prendre beaucoup trop le dessus. Sa culotte est déjà mouillée, ses seins lui font presque mal, tellement son corps vit ce qu’elle rêve éveillée.
Elle tente un instant de se calmer. Elle regarde dehors, mais personne ne passe dans le couloir. Vite, que son esprit soit occupé ailleurs. Elle ouvre ses mails… aucun. Le monde entier s’est mis en branle pour qu’elle continue. Et elle n’a pas la volonté nécessaire. Elle sait qu’il n’y a plus rien à faire lorsqu’en se mordant la lèvre intérieure, ses jambes s’ouvrent de chaque côté du fauteuil, son bassin part en avant, frottant son entre-jambes contre son assise.
Et que c’est bon ! Que c’est grisant. Elle applique avec douceur quelques aller-retours et sent son corps entier s’enflammer. Elle sait déjà comment ça va se terminer. Mais il est si délicieux de faire semblant de résister. Assise devant son écran, elle change d’onglet en contractant régulièrement son vagin. Geste invisible et tellement exquis. Elle halète déjà lorsqu’elle se retrouve sur la page de son site préféré où lire de courtes nouvelles érotiques. Elles sont toujours accompagnées d’illustrations souvent savamment choisies pour augmenter encore l’effet des mots. Elle en choisit une au hasard dans la catégorie « Exhibitionnisme / Voyeurisme » et se met à lire. Une histoire d’orgie où les corps se mêlent autant que les sentiments. Très bien écrit, magnifique, on s’y croirait.
De l’extérieur de son bureau, on ne verrait plus que la moitié haute de son visage, ses yeux qui semblent traquer quelque erreur sur l’écran. Mais sa bouche est sèche, son cœur palpitant, sa poitrine gonflée… et sa main calée entre ses cuisses. À travers le tissu de son pantalon et de sa culotte, Sandrine branle son clitoris turgescent. Cette fois, c’est sûr, la rougeur de son visage se verrait. Mais il semblerait que tout le monde soit en train de travailler durement.
Sur la fin de la nouvelle qui l’a rendue dingue de désir, elle sent une violente décharge partir du bout de son doigt et se propager dans tout son corps à travers son clitoris. Elle se crispe, s’arrête de respirer, serre les dents, et fixe la vitre devant elle pour s’assurer qu’il n’y a personne. Mais lorsqu’elle se relâche, c’est pour sentir son puits inonder sa culotte. Comme si son vagin lui rappelait son existence, son besoin d’être écarté, ramoné, aimé. Alors qu’elle rougit de plus belle avec l’impression que sa cyprine vient de traverser culotte et pantalon, Sandrine se sent jouir une deuxième fois, et s’affale dans son fauteuil.
Voilà, on ne peut plus la voir. Elle halète dans son fauteuil, devant cette dernière image qui conclue la courte nouvelle. Des hommes ruisselants de sueur, des femmes exactement dans le même état à qui on rajoute les stries de sperme sur la peau. Sandrine est une gourmande insatiable, quand elle s’y met. Cette image la projette dans un monde de luxure et elle n’a plus qu’une chose à faire, si elle veut se calmer.
Doucement, elle se lève et s’assure que son pantalon n’est pas tâché. Elle tire sur son chemisier, frotte ses jambes pour en défroisser le textile, puis se dirige vers la porte avec un air le plus naturel possible. Elle ouvre son bureau pour trouver un couloir vide. C’est rare. Mais tant mieux ! Elle n’a qu’à traverser le couloir pour se retrouver aux toilettes. Elle s’y rue littéralement. Elle referme la porte doucement derrière elle et fonce dans la première cabine.
Dès qu’elle a tourné la serrure, Sandrine déboutonne son chemisier pour en sortir ses seins, enfermés dans son soutien-gorge, celui qui s’ouvre par le devant. Sandrine a toujours été du genre prévoyante. Elle les caresse d’une main, pendant que l’autre s’affaire à ouvrir son pantalon. Lorsqu’elle le baisse avec empressement, elle est embaumée par l’odeur épicé de son sexe. Elle aime cette odeur, elle aime son goût. Elle glisse un doigt sur sa vulve qu’elle vient goûter avec sensualité, alors qu’avec des gestes calculés, elle se débarrasse de ses talons aiguilles. Ainsi, elle laisse son pantalon et sa culotte au sol, pour s’asseoir sur la lunette fermée des toilettes et ouvrir grand ses jambes.
Si elle aime son cul, Sandrine trouve aussi qu’elle a une magnifique vulve. Surtout lorsqu’elle est ouverte comme maintenant, les lèvres légèrement pendantes, le clitoris apparent. Adossée à la chasse derrière elle, ses doigts se glissent enfin en elle. Le majeur et l’auriculaire, toujours. Elle les glisse doucement en se mordant la lèvre pour ne pas gémir de plaisir. Elle se caresse les parois, les endroits les plus sensibles, terminant par son point G. Puis elle les retire. Et déjà, sa cyprine se met à couler. Elle la sent, chaude, le long de son périnée, avant de s’égoutter sur le plastique depuis son anus. Cette parfaite sensation d’être exactement comme il faut, quand et où il faut.
Ses doigts replongent en elle et se mettent à aller et venir. De sa main libre, elle maltraite un sein qui n’en demandait pas moins. Les petites décharges électriques du plaisir fusent de partout dans son corps. Elle ne quitte pas des yeux ses doigts qui écartent ses lèvres, s’enfoncent en elle pour en ressortir à chaque fois plus trempés, lui semble-t-il. Dans cet état, elle n’a besoin d’aucun effort intellectuel pour imaginer un sexe viril devant ses yeux, lui ramonant la chatte gaiement.
« Oh putain, oui... »
Elle ne fait que marmonner ces mots. Mais dans le silence des toilettes, la résonance des lieux, n’importe qui l’aurait entendue. Elle s’arrête net et tend l’oreille. Elle reste plusieurs secondes figée dans cette position improbable, les doigts plantés en elle. Mais rien. Elle est parfaitement seule.
Son cœur accélère d’un coup. Parce qu’elle sait qu’elle va se lâcher un peu plus. Elle restera à l’affût de quelqu’un qui rentrerait mais va pouvoir se faire plaisir. À peine cette pensée lui traverse l’esprit que ses doigts se remettent en action. Elle s’empêche de gémir, mais sa respiration est rauque, saccadée, bruyante. Puis sa paume se met à claquer son pubis légèrement poilu. Elle contracte tout son bras pour se branler le plus fort possible.
Puis s’arrête net. Elle reprend des caresses plus sensuelles, n’oubliant pas ses seins et son clitoris ultrasensible. Ses reins ondulent sous ses propres tendresses. Elle se fait féline, comme elle le ferait pour un spectateur. Elle se relève un instant, sachant comment sera le grand final de cette jouissance. Elle remonte la lunette qui a eu sa dose de cyprine et se rassied.
Clin-cling-cling-cling…
Sandrine se fige, les yeux rivés sur la porte. A-t-elle bien entendu ? Un bruit de métal qui s’entrechoque. Et c’est seulement là qu’elle l’entend. Cela semble venir de la cabine juste à côté. La honte l’envahit. Sa main se pose sur sa bouche pour empêcher un cri de sortir de sa bouche. L’odeur de sa chatte envahit ses narines alors qu’elle comprend ce qui se joue. La respiration d’à côté est celle d’un homme. Elle est saccadée. Et ce cling-cling, c’était celui d’une boucle de ceinture que l’on remue. Il se branle. Elle se pose des questions. Était-il déjà là quand elle est arrivée, ou est-il arrivé après et elle ne l’a pas entendu ?
Mais elle sourit malgré tout. Elle se penche sur le côté pour mieux l’entendre. Peut-être le reconnaître ? Il ne s’arrête pas. Il a beau essayer de se retenir, sa respiration le trahit. Sandrine glisse à nouveau sa main entre ses cuisses. Elle tremble de peur et d’excitation. Mais ses tétons qui lui font mal trahissent son envie de jouer le jeu. Elle enfonce d’un coup ses doigts en elle, lâchant un tout petit « han ! ». Puis elle tend l’oreille.
Cling-cing-cling…
Le rythme s’est accéléré. Elle plaque sa main sur sa bouche pour ne pas pouffer de rire. Puis finit par reprendre ses caresses. Qu’il est excitant de ne pas savoir qui c’est ! Lui non plus ne doit pas le savoir. Et Sandrine laisse son imagination prendre les commandes. Elle le voit, dans la cabine d’à côté, qui avait remonté son pantalon quand il l’a entendue la première fois. Il s’est mis à bander, en restant écouter. Puis se branle. Elle voit sa large queue dans sa main. Il est penché au-dessus du trône, la main libre sur le mur. Il s’astique comme un dératé, le visage brûlant. Il a sorti ses couilles et ce sont elles qui cognent contre sa ceinture. Elle les voit, pleines, ballottantes. Elle a envie de les sucer, de les lécher pendant qu’il se branlerait contre son visage. Il aurait envie de jouir sur elle.
Et pendant que son imagination lui adresse des images de ce membre bandé pour elle, elle serre les dents pour ne pas gémir. L’homme de l’autre côté de la planche de contreplaqué doit se délecter de sa chatte qui clapote. Elle est proche de la crampe lorsqu’elle l’entend lâcher son râle tout en retenue. Elle peut presque sentir et voir son sperme gicler de son gland turgescent. Son visage serait tellement près de lui, avide qu’elle est de recevoir son jus sur sa peau, ne pas en manquer la moindre goutte, elle serait si près qu’elle pourrait voir la fente de son canal s’écarter juste avant que le geyser blanc ne l’inonde.
Cette vision la transporte à cent mille lieues de son boulot, de ces toilettes. Elle est avec cet homme imaginé aujourd’hui. Elle l’aime et le désire plus que tout. Elle veut tout de lui et il lui l’offre. Cette idée la propulse dans la luxure la plus totale.
Elle ne s’est pas rendu compte que l’homme a refermé son pantalon et sa ceinture. C’est du moins ce qu’elle suppose en entendant la porte de la cabine s’ouvrir. Elle ne ressentira rien de la déception qui aurait pu poindre, ayant cru qu’elle sortirait la première et que de son bureau, comme si de rien n’était, elle aurait pu savoir qui c’était. Parce qu’au fond, tant mieux. Sa main se plaque sur le contreplaqué lorsqu’elle sent la jouissance lui tenailler les tripes avant d’exploser. Elle ne peut retenir un petit râle d’effort, pour ne pas s’arrêter.
Puis elle oublie tout. Un instant. Un court instant. Elle n’a plus de corps, plus d’idées, plus rien. Plus rien n’existe que ce bien-être qu’elle ressent à chaque fois que son vagin projette sa cyprine, dans une sorte de relâchement total. Même l’homme semble se stopper dans son geste, lorsqu’il l’entend jouir ainsi.
Puis le retour sur Terre est presque aussi brutal que l’envolée. Le pantalon au sol, le chemisier grand ouvert, les doigts dégoulinant autant que sa chatte, Sandrine a honte. Tout le temps que l’homme passe à se laver les mains, elle ne respire quasiment plus. Comment a-t-elle osé faire ça ? À quel moment ça a dérapé, dans sa tête ? Elle qui ne se considérait pas comme une accro au sexe venait de prouver l’inverse !
Enfin, la porte s’ouvre et se referme. Elle est seule. Elle se dépêche de se rhabiller, fait en sorte que rien ne se remarque. Lorsqu’elle se retrouve devant le miroir, elle ne peut que constater que c’est peine perdue. Elle a les joues en feu, les pupilles dilatées comme si elle avait fumé, son chignon est complètement en vrac… et elle se met à rire bêtement et toute seule.
Revenue dans son bureau incognito, Sandrine réussit à se remettre au boulot. Elle a enfin reçu un mail et ça devrait lui combler le temps qu’il reste jusqu’à la fin de la journée. Elle ne peut s’empêcher, lorsque quelqu’un passe dans le couloir, essayer de savoir si c’était lui avec qui elle s’est branlée aux toilettes. Était-ce un homme marié ? Un jeune ? Un vieux ?
De l’autre côté de la vitre, les collègues ne sont pas étonnés de passer devant le bureau de Sandrine et de la voir travailler avec enthousiasme, un visage rayonnant. C’est toujours comme ça, de toute façon. Elle est belle, et heureuse de l’être. Pas tant qu’elle entre dans les cases de ce qu’on appelle des canons de beauté, mais elle dégage un truc qui la rend vraiment belle. Personne ne sait vraiment comment elle fait. Son tempérament, sûrement. Mais c’est quand même ahurissant de voir une chose, chez elle : au boulot, elle ne semble jamais s’ennuyer !
Annotations