Injustice ou conséquence de notre inconscience collective
C'est le début de soirée et Béatrice sort de chez elle comme chaque jeudi soir. Elle a l'habitude d'aller chercher son courrier à cette heure. L'automne est là. Il est à peine 19h et il fait encore jour. Béatrice marche dans sa rue et rencontre un individu qu’elle trouve louche. En effet, celui-ci marche difficilement. Il déambule tel un ivrogne. A quelques pas de cet homme, Béatrice se sent oppressée. Elle s'empresse d'accélérer le pas quand l'homme essaye de lui cracher dessus. Il prend son élan et envoie son crachat comme un lama. Béatrice évite le projectile et essaye d'échapper à ce salaud. Agressivement, ce dernier prend plus d'élan pour percuter cette femme sans défense. Coup de pied foudroyant dans le foie. Violence et destruction. Béatrice est propulsée sur trois mètres. Une douleur atroce se fait ressentir dans son dos. Elle reste allongée au sol. Un piéton l'aperçoit. Il appelle les secours. L'homme dangereux part comme si rien de tout cela n'était arrivé. La police arrive sur les lieux. Ils embarquent l'individu qui était dans une propriété privée. L'ambulance emmène celle qui n'avait pas demandé autant de violence.
Le lendemain à l'hôpital, Béatrice reprend un peu ses esprits. Les médecins lui annoncent qu’elle a trois vertèbres cassées et qu'elle aurait pu être paralysée à une près. Elle va devoir porter un corset pendant trois mois, elle ne pourra plus conduire durant cette période et elle est obligée d'annuler ses cours. Elle se sent fatiguée et furieuse. Comment est-ce possible d'une telle violence ? Elle médite sur sa situation. Ses amis viendront tous les jours à tour de rôle pour lui réaliser des séances de reiki. Son rétablissement devrait s'effectuer plus efficacement. Elle apprend que l'individu va sortir demain car il a fait appel à son avocat. Elle reçoit un message de son agresseur. Celui-ci explique qu'il s'en veut et qu'il est désolé de ce qu'il s'est passé. Elle est doublement énervée après ce qu'il lui a fait. Apparemment, cet homme avait 2,53 grammes d'alcool dans le sang. Est-ce possible d'être toujours responsable de ces faits et gestes dans un tel état d'inconscience ? Est-ce que cet homme était conscient avant de s'injecter autant de toxicité au point de perdre le contrôle de lui-même ?
A bien y réfléchir, on pourrait se demander si c'est cet homme le problème. Celui-ci est clairement malade. Il est malade au point d'accepter de se transformer en être "destructeur", destructeur envers sa propre nature. Peut être qu'il n'a même pas conscience d'avoir le choix d'accepter ou non cette métamorphose. Peut être qu'il a perdu son pouvoir de choisir ses pensées et ses actions comme il le souhaite. Dans ce cas, où se situe le problème ? Il est préférable d'aller chercher à l'origine sinon cela se reproduira encore et encore. Le point de départ de toute violence et agressivité se situe bien évidemment dans notre identification à notre mental, là où nous pouvons créer une image de nous-même, sans que ce soit notre véritable nature. Le corps de "souffrance" créé par notre identification au mental va nous mener la vie dure pour qu'il puisse rester "vivant" et se développer en tant qu'entité. Si celui-ci se développe et se renforce, il se peut que nous perdions le contrôle et qu'il dicte notre propre vie. Nous perdons alors notre pouvoir de "création" et nous sommes facilement manipulables ou incontrôlables. En fait, nous devenons inconscients. Est-ce notre but dans la vie ? Devenir inconscient ?
De plus, si nous regardons plus en profondeur, la plupart des systèmes actuels ont été créés par l'inconscience collective du mental. Étudions nos sociétés, nos structures d'éducation, nos traditions, nos pratiques, nos habitudes, nos systèmes économiques et judiciaires, nos industries, nos systèmes politiques. N'y a-t-il pas un excès d'activité "mental" dans notre vie quotidienne ? Ne serait-il pas intéressant d'utiliser notre mental, à bon escient, comme un outil ? Allons-nous arrêter d'être au service de notre mental ? Allons-nous reprendre notre pouvoir ?
Imaginons ensemble un instant que nous éduquons nos enfants à la méditation au lieu de les laisser jouer avec des armes en plastique qui, soit-disant, sont des jouets insignifiants. Imaginons que nous échangions des fruits et légumes que nous cultivons dans nos propres potagers, et que nous dansions tous ensemble plusieurs fois dans la semaine, serait-il possible de manquer de nutriments et d'amour ? Serait-il possible de tomber malade ? Imaginons un instant ne pas être obligé d'être esclave de ces vieux systèmes rouillés pour vivre notre vie. Imaginons nous être dans la capacité de partager simplement nos propres créations avec le cœur pour contribuer à notre communauté, à notre monde, à notre famille, à soi-même.
L'agresseur de Béatrice a sûrement vécu des traumatismes dans le passé qui ont été des éléments déclencheurs du développement inconscient de son "être de souffrance" créé de toutes pièces par son mental. Malgré cela, il aurait pu se soigner à l'aide d'outils comme la méditation, des techniques de respiration, l'art du mouvement tel que la danse, voire même en écrivant seul avec ses propres pensées pour reprendre contact avec sa force vitale. Chacun d'entre nous peut prendre ses responsabilités et œuvrer au bien-être de soi-même dans un premier temps. Ensuite, nous pourrons prendre soin de la famille, puis de l'humanité si la propagation de cette lumière se répand lentement mais sûrement. Nous avons le pouvoir de choisir. Nous avons le pouvoir de changer nos structures. Comment allons-nous éduquer les jeunes d'aujourd'hui ? Comment allons-nous manger, dormir, créer dans les prochaines années ?
Qu'allons-nous choisir pour nos futurs enfants ?
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Récit tiré d'une histoire vraie.
Une agression en bas de chez soi. Une souffrance physique et psychologique. Le côté sombre de l'humain. Une réflexion philosophique sur l'avenir de l'humanité.
L'intuition m'a poussé à vous partager tous ces mots. Une force en moi m'a poussé à taper toutes ces lettres. Que ressentez-vous après cette lecture ? L’objectif n’est pas forcément d’ouvrir aux débats. Ce partage pourrait être source de réflexion pour chacun d’entre nous. Prenons ce temps pour remettre en question nos fonctionnements actuels.
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