Lettre à Mathéo
Si seulement tu pouvais m'entendre Mathéo,
J'ai mal, j'ai si mal Mathéo, c'est si insoutenable. J'ai les yeux qui piquent. Mathéo parle moi je t'en prie.
Mathéo, j'ai mal. Mon estomac est lacéré si fort, et mes poumons percés si fort, et mon coeur heurté si fort, et mes organes déchirés si fort, tu me manques tant.
Ta mort, c'est une claque, une gifle glacée, une gifle poussiéreuse, c'est atroce Mathéo.
Voilà, je t'écris cette nuit pour te dire encore à quel point tu me manques, tu me manques constamment. Mais parfois la douleur est plus aigüe, parfois la douleur se fait plus vive et présente. Je suis une écorchée à ce qu'ils disent mais je ne veux pas, je te veux toi Mathéo. Reviens moi.
As tu souffert ?
J'ai peur sans toi, j'ai peur de t'oublier, j'ai peur d'avoir éternellement mal, j'ai peur de t'avoir perdu, j'ai peur.
C'est un écho assomant, un vieil écho. Je n'y croyais pas, ils ne savent pas, ils ne te conaissaient pas Mathéo.
Tu me manques, c'est si vif, si violent, si court. Tu es mort Mathéo et c'est effroyable, tu me manques . Pardon de me lamenter, pardon, j'espère que tu es là Mathéo. C'est douloureux, ça fait mal, j'ai mal, à bientôt, je te conterai mes brûlures et mon futur.
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