L'école militaire (1784-1785)
À quinze ans, Il franchit les grilles de l'Ecole militaire,
Lieu de prestige, savoir faire de la guerre.
Cadet gentilhomme, il avance empreint de fierté,
Dans ce sanctuaire d'apprentissage et de vérité.
Son nouvel uniforme, son regard visionnaire,
Bonaparte est un hôte tout autant solitaire.
Tel un phénix s'élevant des brumes champenoises,
Il arpente les rues pavées de Paris la bourgeoise.
Le sanctuaire, témoin des siècles, gardien stoïque,
Accueille le jeune soldat, dans sa majesté héroïque.
Sous les colonnes corinthiennes, les élèves se chamaillent,
Dans ce haut lieu découvrent le secret des batailles.
Dépaysé, assurément, dans cet univers nouveau,
Tenue chamarrée, ordres brefs, en fardeau.
Tel un faucon en cage, il observe et l'excellence s'achemine,
Son esprit, telle l'épée, se forgera dans les feux de la discipline.
Artillerie, tactique, stratégie, deviennent ses chants,
À seize ans seulement, il devint sous-lieutenant.
Les manuscrits anciens, grimoires mystérieux, dévoilent,
Sous sa plume ardente, et futures conquêtes se calent.
À l’issue d'une cérémonie pleine de solennité,
On lui offrira un présent, plein d'authenticité :
Scipion l’Africain, le livre de Plutarque,
Symbole de savoir, un hommage qui marque.
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