-Eden ?
- Oui ?

Le jeune homme était entré dans un profond état de léthargie.

-Tu veux bien nous raconter tout ce qu'il s'est passé depuis qu'on s'est quittés ?
- D'accord, mais ça va être long et dur.
- Prends tout le temps dont tu as besoin.

"On est parti quelques minutes après vous, le temps de s'organiser sur la marche à suivre. Le chemin jusqu'à l'entrée de la villes'est très bien passé, étant donné qu'il n'y avait que très peu d'obstacles et que nous n'avions croisé personne. C'est quand on est arrivés à la porte fortifiée à l'entrée de la cité que ça s'est compliqué. On ne pensait pas qu'il fallait un badge et la porte était gardée par tant de gardes.... On a essayé de leur faire croire qu'on était des proches d'une des familles mais ils ne nous ont pas cru.

Ils nous ont attrapé et mis dans une cellule. On n'y est pas resté longtemps. Ils nous ont ensuite emmené dans une salle très blanche,qui était construite directement dans le mur fortifié. Trois des gardes nous ont bombardé de questions, et, bien évidemment, on est restés sur le même discours tous les trois. Ils n'avaient pas l'air satisfait de nos réponses, alors ils ont prit l'un d'entre nous pour le torturer devant les autres, comme moyen de pression. Ils ont choisi Aedan. Ils se sont emparés de leurs bâtons électrifiés, et ils l'ont frappé avec. En même temps. Trois bâtons électrifiés !Sur une seule personne ! Déjà qu'avec un seul le choc est dur alors avec trois... Ils l'ont fait une première fois, une seconde fois,mais Aedan avait l'air de ne rien sentir. Alors, ils l'ont fait une dernière fois, mais cette fois ils n'ont pas lâché la pression.Alors, Aedan a été pris de convulsions. Il s'est effondré parterre. Il hurlait de douleur. C'était déchirant. Il s'est roulé par terre pendant cinq bonnes minutes. Puis il s'est arrêté d'un coup. Comme ça. On a pensé qu'il allait se relever, on l'espérait vraiment. Mais on a vu que sa poitrine ne se soulevait plus. Je me suis approché. Aucun des gardes ne m'en a empêché. J'ai essayé de sentir une respiration mais rien. Et son cœur ne battait plus.

C'est là que le quatrième garde, qui était tapis dans l'ombre, s'est approché. Je pensais qu'il allait nous emmener dans une autre pièce,une cellule où la lumière du jour ne pénètre pas, où on allait nous laisser croupir avant de nous emmener au laboratoire pour se servir de nous comme cobayes et nous éliminer. Mais non. Il ad'abord dit aux autres gardes "Laissez moi les emmener, je vais m'occuper d'eux." Ils nous a entraîné hors de la salle blanche et, dès que nous avons été assez loin des autres gardes pour ne pas être entendu, il a commencé à nous rassurer. Il nous a dit qu'il allait nous sortir de cet endroit, qu'il allait nous mettre à l'abri et nous aider à s'enfuir pour retrouver Heather. Il nous a emmène chez lui, ici,nous a donné à manger, à boire et nous a laissé nous reposer.Puis vous êtes arrivés. "

Blair et Conan étaient horrifiés. Ce qu'Eden venait de leur raconter dépassait tout ce qu'ils avaient pu imaginer.
Le garde,qui s'était mis à l'écart des adolescents et avait écouté tout le récit, s'approcha.

-Je peux vous proposer quelque chose. Vous pouvez descendre à la cave, où il y a des lits, vous pourrez vous reposer et on voit ensuite ce que vous voulez faire.
- C'est une bonne idée,je suis vraiment épuisée, dit Blair.
- L'accès à la cave se situe juste derrière la cuisine.
- Merci, infiniment.
- À mes yeux, c'est normal ce que j'ai fais pour vous. Je suis contre ce régime. Mais travailler pour eux me permet de mettre en place des plans pour réussir à faire stopper cette mascarade. Et je ne suis pas seul. Aller, tous au lit ! Reposez vous bien.

- Et comment comptez-vous faire tomber ce régime ? Parce qu'il a l'air sacrément solide, et ce Harry Carters a l'air sacrément fou et déterminé.

- Je connais ses points faibles, et je compte bien m'en servir contre lui. Comptez sur moi. Et maintenant, descendez tout de suite vous reposer.

Les quatre jeunes adultes se prirent par la main et allèrent ensemble se reposer. Le regard de Mathilde croisa celui du garde et ce dernier y lut une reconnaissance éternelle.