-Ouvrez cette porte ! dit violemment une voix grave.
- Qui êtes-vous ? demanda Johnson.
- Nous sommes les gardes de l'Ordre et nous avons des questions à vous poser. Ouvrez immédiatement cette porte ! cria une seconde voix toute aussi agressive que la première.

Les cinq se regardèrent, horrifiés. Aylin commença à trembler fortement. Johnson s'empressa de la calmer et leur expliqua ce qu'ils allaient devoir faire.

-Bon, contretemps de dernière minute. Vous avez déjà un badge,c'est un bon début. Maintenant, vous allez bien suivre ce que je vais vous dire, chuchota Johnson aux jeunes adultes.
- Ouvrez cette porte !
- Oui, oui, j'arrive tout de suite, répondit l'homme à l'égard des gardes.

Il se retourna vers les jeunes et reprit.

-Vous allez retourner au sous-sol. Dans un placard, vous trouverez des uniformes. Prenez les et partez immédiatement. Derrière ce placard se trouve l'entrée d'un passage qui mène hors de la ville.Cependant, je ne sais pas exactement où il mène. Allez-y maintenant, je vais les retenir un maximum avant qu'ils ne commencent à fouiller la maison.
- Encore merci pour tout ce que vous avez fait pour nous, remercia Blair.
- Ne me remerciez pas,répondit Johnson. Allez vous mettre à l'abri. Tout va bien de passer pour moi. Au revoir.

Les quatre adolescents se retournèrent et se dirigèrent vers la cave sans jeter un regard derrière eux. Au moment où ils atteignirent le sous-sol, les voix imposantes des gardes retentirent et des bruits de pas se firent entendre.

Le placard, qu'ils n'avaient pas remarqué durant leur nuit dans cette pièce, était imposant. En l'ouvrant, ils découvrirent une dizaine d'uniformes de toutes les tailles. Ils s'emparèrent d'un uniforme chacun et s'empressèrent de chercher l'entrée du passage mais le placard n'était pas déplaçable. Eden entra à l'intérieur et commença à tâter le fond. Un bruit creux se fit entendre.

-Ah, je crois que l'entrée et là.

Il fit glisser ses doigts le long de la paroi jusqu'à ce que ses doigts rencontrèrent un crochet glacé. Il tira dessus et fit coulisser un panneau de bois qui dévoila l'entrée du passage tant désiré.

-Enfin ! s'exclama Conan. Allez, il ne faut pas traîner maintenant.

Les quatre jeunes s'engagèrent dans l'antre qui s'ouvrait devant eux.

Ça faisait dix bonnes minutes qu'ils marchaient et ils avaient l'impression de ne jamais en voir le bout. Ils décidèrent des'arrêter pour enfiler les uniformes. Ils leur allaient à tous parfaitement.

Tout le monde commençait à être épuisé. Au fond d'un petit sac, Eden avait eu la bonté d'esprit d'ajouter les doses de nourriture présentes dans les seringues. Ils prirent une dose chacun et reprirent leur marché.

Au bout d'une heure de marche, ils se heurtèrent à un mur. Au dessus de leur tête se hissait une sorte de puits. Des barreaux de fer rudimentaires étaient incrustés dans la paroi de terre.

-Je crois que nous sommes arrivés au bout, remarqua Eden. Blair, tu passeras la première, puis ce sera à Aylin. Nous fermerons la marche avec Conan.

Les quatre commencèrent leur ascension dans l'ordre qu'avait énoncé Eden. Elle fût rapide car ils n'avaient pas beaucoup de marche mais elle fût dure car certains barreaux commençaient à fusionner avec la terre.

Blair fût la première à rencontrer l'air libre. Quand ils furent tous hors du puits, ils sautèrent.

-Enfin libres ! s'exclama Blair.
- Pas pour longtemps, je le crains, dit une voix grave reconnaissable entre mille.