Je n’ai pas envie de lui parler. Je vois que ça l’étonne. Ça la blesse.

Elle ne comprend pas la raison.

• Alors… explique-moi ? tente-t-elle, gentiment.
• Parce que…

Je me demande pourquoi c’est aussi difficile avec Faye, mais finalement, c’est évident.

• On se ressemble trop. Tu es grande, tu es rousse…
• Je l’étais même avant toi.
• Justement, ça me fait peur.

C’est évident et en même temps, ça ne l’est pas du tout. Dans le sens où je n’assume pas notre ressemblance. Faye est sociable, rigolote, bien plus que moi, d’ailleurs.

• Ce n’est pas vrai. Tu l’es aussi.

Oui, mais ça m’angoisse. C’est parce que je stresse.

À ce moment-là, elle baisse les yeux. Merde. On se ressemble beaucoup trop. Elle est plutôt attirante, les gens viennent vers elle naturellement et elle les met à l’aise en retour…

• Pourquoi ça t’embête ?

Je savais que quelque chose lui brûlait les lèvres.

• Parce que tu es pleine de vices. Tu craques. Tu es excessive. Tu es tout ou rien, jalouse et envieuse, fêtarde et volage.

Ces côtés-là de moi, je les cache, alors que Faye est à la limite de toute chose.

• Tu es mon vice.