Avec Elliot
Sérieusement ? Tu oses penser le contraire ? Alors que tu écris autant des histoires d’amour que d’amitié.
Elliot se fout de moi, de ses jolis crocs moqueurs. Il lève un sourcil pour appuyer son propos.
- Ça va. C’est bon.
- Wou… ! Katerina sort de ce corps !
Qu’il est bête.
- Pas bête, marrant, rectifie-t-il. Et charmant, oui, peut-être.
- Je n’ai jamais dit ça.
- Je t’ai entendu.
Bon. Ouais. Elliot a de belles qualités, c’est vrai. Je ne peux pas lui en vouloir. Il a un cœur immense.
- On est deux, du coup.
Je sens tout son poids qui s’écrase contre moi. Il m’entoure de son épaule.
- Arrête un peu de broyer du noir.
- Facile à dire.
- T-t-t, on est pas bien différents toi et moi. Tu es quelqu’un de positif. Un petit rayon de soleil, tout ça…
- … ça fait longtemps que j’ai perdu mon éclat.
Il me lâche pour me faire face.
- Eh. C’est bon, c’est fini ? Tu as perdu une amie un jour et donc, ça y est, tu n’es plus capable de te faire des amis ? Tu y crois. Je te le dis, moi. Viens par là.
Cette fois, il m’oblige de force à le suivre en agrippant ma main. Sa poigne est ferme. Je le suis pour un bon moment, dans ce long sas blanc. Je tilte sur l’herbe sèche qui commence à se dessiner et le sable qui se répand autour. Sur des collines, plus fertiles, au loin, je vois un rassemblement de lions.
Elliot comprend au regard que je lui lance que je le trouve ridicule.
- Aller, c’est ça. Regarde moi plutôt ça. T’es une lionne, ma fille. Tu te prélasses pendant des heures, car il n’y a rien de plus confortable, mais tu gardes toujours un oeil sur les gens que tu considères comme ta famille. S’il y a des personnes sur qui tu veilles, c’est que tu tiens à eux, lien du sang ou non. Ton cœur est en or…
- Ce n’est pas vrai !
Je le rejette. Si. Il a raison, mais… Ce n’est pas que ça.
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