Avec Monsieur Xavier
Une minute de lecture
Devant un tableau, Chuck a disparu, comme par magie.
Je m’en approche.
La toile a changé. J’y vois, Monsieur Olivier.
Quand sa main en sort, pour chercher la mienne, mon cœur s’accélère.
Il m’emporte :
- Comment vas-tu ? me demande-t-il d’emblée, son sourire espiègle à ses lèvres ridées.
- … Où sommes-nous ?
- Enfin… Ne le vois-tu pas ?
En effet. D’un geste, il me présente la tour Eiffel.
- Eh ben.
Monsieur Olivier m’invite à son bras. Je ne peux refuser.
- L’hospitalité te sied. Et si nous parlions de la place de Chuck dans ton coeur ?
- Dans ma tête, vous voulez dire…
Avec lui, je me sens libre de plaisanter, comme avec le grand-père que je n’ai jamais eu.
- J’en connais un qui serait jaloux. Bien. Tu ne m’as fait énigmatique que sur certains points, dit-il en pointant son nez vers le sommet de la tour, donc… Je crois que je peux me permettre d’y aller franco, ajoute-t-il avec amusement. Tu te tortures l’esprit.
Là, je suis amplement d’accord.
- C’est vrai. L’utilisation des mots rend l’humain plus fort, plus confiant, plus certain… Il n’y a rien d’anormal à ce qu’on t’écoute quand tu as l’air sûr de toi.
- … Même si… je ne suis pas sûre de ce que je dis ? Je pourrais en jouer.
- Voilà une bonne question : est-ce que tu en joues ?
“Parfois”.
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