Capitaine Spark
Et c’est dans la bonne humeur que le capitaine paya deux pièces d’or pour arroser ses compagnons.
— Allons mes amis, chantons ensemble ! C’est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau !
— Issez haut ! hurlait un homme grand comme un gaillard et regardait l’équipage d’un mauvais œil, le seul qui, visiblement, lui restait, il portait assez bien un chapeau de pirate avec comme symbole un croissant de lune et sa veste bleu roi touchait presque le sol.
Mais le ton qu’avait eu fait cet énergumène, n’avait point plus au capitaine et à son équipage qui hurla aussitôt :
— À mort, l’inconnu ! suivi de grognements.
Or, l’inconnu annonça :
— Et si nous allions dehors pour régler cela !
À ses mots, le capitaine était furieux, sans parler de son équipage qui voulait en découdre sur le champ.
Tous sortirent du bar même les plus curieux, devant la place de l’enseigne, une foule avait remplacé les passants et autres chiens errants.
L’inconnu hurlait :
— Alors, vous êtes bien le capitaine Clark ! Je vous défi en duel et si vous gagnez, je vous dirais où se trouve votre petit camarade ! En revanche si vous perdez, je veux cette pierre que vous avez autour du cou !
Le capitaine entra dans une rage folle, il avait de nouveau retrouver la mémoire, son petit rat !
— J’accepte votre duel, criait-il, Et si je gagne, je vous prends votre sabre, car il me rappelle quelque chose ! Puis il toucha du doigt la petite pierre que lui avait donnée Labria.
— Capitaine vous êtes fou, annonça Ulrich l’arraché.
— Tais-toi donc, abruti, Alpha fait parti de l’équipage lui aussi et s’il faudrait trouver un autre trésor, alors soit !
Tous encourageaient leur capitaine, car l’affrontement avait commencé.
Les glaives se croisèrent dans une danse folle et ardue.
— Vous avez de la répartie canaille ! ventait le borgne !
— Et comment et vous n'avez encore rien vu, connaîtriez-vous la botte de Ric de Lagarde à tout hasard ?
— Et comment que je la connais, j’ai moi aussi été son disciple ! La preuve en est, j'ai son sabre, un leg avant sa mort !
— Sacrebleu, comment osez-vous parler de mon mentor de la sorte ! C’est un outrage à son mentorat, il doit se retourner dans sa tombe, le filou ! J'avais raison pour ce sabre... pensait-il.
La danse des épées faisait rage et personne n’osait se douter de ce qui allait se dérouler. Pourtant, le vent avait tourné et pas en la faveur des hommes du capitaine Clark.
Quand arrivé de nulle part, attiré par la foule, le capitaine Roland arriva et dans ses mains se trouvait le petit rat, ce qui n’échappa pas à l'œil de lynx de notre capitaine.
— Tiens, vous voilà donc, capitaine Clark ! Et vous ne devinerez même pas ce que j’ai en ma possession !
L’inconnu reconnu son ennemi juré :
— Voici donc le grand corsaire Roland le barbu ! s’exclama-t-il en baissant son sabre et le pointa en direction du barbu.
L’inconnu était connu, très connu.
— Mais qui vois-je donc ici même ! Ce ne serait-ce pas le capitaine Spark, qui ose me menacer moi l'empereur des mers ?!
Spark de Coquillage, oui cela ne fait aucun doute, c'est bel et bien lui ? pensait notre capitaine.
— Nous avons là un compagnon commun, ironisait Spark à Clark, faisons une trêve et joignons nos forces, voulez-vous ?
— Oui, vu comme cela, je suis d’accord, mais je n'oublierai pas notre duel ! Et en raison de votre statut, oubliez le glaive ! Car j’ai déjà trouvé mon petit rat.
— Tout naturellement cher camarade ou devrais-je dire... associé ?
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