Chapitre 3

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Le vent hurlait, s’engouffrant dans les fissures de la vieille bâtisse et emportant avec lui des gémissements qui ressemblaient étrangement à des pleurs. Il était 6h du matin. Thomas serra fort sa veste, les yeux rivés sur la maison abandonnée qui se dressait, tel un spectre, au bord des falaises.

L’endroit était sinistre, une véritable carcasse rongée par le temps et les éléments. Les vitres, brisées laissaient apparaître l’intérieur sombre et poussiéreux. Autrefois, un vieil homme étrange, isolé et souvent aperçu rôdant dans les environs. Il était décédé, deux ans après la mort du petit Léandre, d’une mort assez suspecte.

Il avait trouvé la clé de la maison sous un pot de fleurs brisé, une clé rouillée qui grinça en tournant dans la serrure. L’intérieur était encore plus lugubre que ce qu’il avait imaginé. Des meubles en bois à massif, recouverts d’une épaisse couche de poussière. Des toiles d’araignée, pendaient du plafond, formant des macabres décorations.

Thomas alluma sa lampe torche et commença à explorer les pièces une à une. Il examina chaque recoin, chaque objet, à la recherche du moindre indice. Il monta à l’étage et entra dans une pièce. Il s’approcha d’un bureau et prit place sur le fauteuil roulant noir. Il commença à ouvrir les tiroirs un à un. Plusieurs documents se trouvait dedans. Il les prit et les feuilleta avec attention.

Il ne trouva pas grand chose dans les fichiers et le bureau. Alors il continua sa visite à l’étage. Au fond du couloir se trouvait une pièce totalement vide. Enfin, presque, il y avait un grand tableau accroché au mur, se demandait ce qu’il pouvait se cacher derrière. Il décrocha le tableau et découvrit un coffre-fort encastré. Avec une certaine difficulté, il parvint à l’ouvrir. À l’intérieur, il trouvera un journal intime, les pages jaunies par le temps.

Il s’assis sur le sol et commença à lire, déchiffrant l’écriture tremblante de l’ancien propriétaire. Les mots qui sautaient aux yeux étaient ceux qui évoquaient Léandre. L’homme semblait obsédé par le garçon, il le surveillait de loin, le trouvait « spécial ». Puis, plus loin dans dans les pages, une phrase le glaça : « il a dû disparaître, pour notre bien à tous les deux ».

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