*^> Elle
^°> Lui

^°> Sur le chemin du retour vers le cerisier sous une pluie battante, je me fais une réflexion et décide de la provoquer. "Tu n'es en rien unique."

*^> "Et alors ?"

^°> "Je ne sais pas, je voulais juste savoir ce que tu pensais de cette assertion."

*^> "Ah? Je te l'ai déjà dit, nous sommes des copies d'une multitude de facteurs."

^°> "Ouais mais nan. Enfin je sais pas pour moi c'est quelque chose de différent. Déjà chacun est unique dans son influence sur l'autre et c'est pas incompatible avec la multitude de facteurs. Du coup on n'est pas vraiment unique c'est vrai. Mais on a nos particularités, et notre libre-arbitre, nan ?"

*^> "Je n'en sais rien. Je crois qu'il est impossible de répondre à la question : "pourquoi fait-on ce que l'on fait ?" et en fait c'est plus mal. Tu sais pourquoi je t'ai embrassé ?"

^°> Mon coeur se serrait, nous n'en avions pas reparlé.
"Peut-être que tu en avais juste envie ?"

*^> "C'est quoi l'envie pour toi ?"

^°> "Une volonté naturelle primitive ?"

*^> "Non. C'est une affection particulière, c'est simple, pur et raisonnable. C'est ce qui fait qu'on est humain."

^°> "Donc à ce moment, tu as raisonnablement pensé : "tiens et si je lui sautais dessus vu qu'il vient de gueuler comme un odieux connard." ?"

*^> "Mais non tu ne comprends rien, je n'ai justement pas pensé, c'était juste la meilleure chose que je puisse faire, et là tu vois, je n'ai pas d'explication. C'est comme ça, arrête tes questions, elles ne te mèneront nulle part."