Une main, doucement, remonte sous sa robe.

Cécile adore cet instant où l’homme précise son envie. Avec un peu de retenue pour commencer. Il attend un signe, un frémissement, qui le confortent dans son entreprise. Il sait alors que la femme est consentante.

Mais, en fait, dans l’amour, Cécile en savoure toutes les secondes.

Elle ferme les yeux. C’est son signal à elle. Et il n’y a pas de feinte.
Elle aime le contact de cette main qui vient caresser sa cuisse et qui remonte vers son objectif.

Et Cécile s’abandonne.

Allongée dans l’herbe, au bord de la rivière qui longe leur propriété, elle attendait ce moment.
Après les baisers tendres, fougueux, passionnés, enfin cette main commence à la délivrer de son attente. Elle veut que les doigts viennent la fouiller, la caresser.

La faire vibrer, en prélude au bouquet final.

Cécile a fait comprendre à l’homme ce qu’elle attend de lui. Et il a l’expérience. Il a lu l’urgence du désir dans ses yeux.

Elle attendait ce jour avec impatience. Aujourd’hui elle veut être prise.
Demain sera un autre jour…

Elle soulève les fesses pour faciliter le passage de la culotte.

Elle écarte les cuisses, impudique.
Qu’il me baise ! Qu’il me baise ! pense-t-elle.

Et peu lui importe que Romain ne soit pas l’homme qui s’apprête à la prendre.
Peu lui importe que Romain soit dans la maison en train de travailler.

Elle veut jouir, jouir, jouir.

La main prend possession de son territoire secret. Les doigts se glissent dans son intimité offerte, luisante.
Ils jouent avec son clitoris enflammé.

« Fais moi chanter, fais moi crier » Cécile gémit, plus qu’elle ne parle.

Elle se donne sans retenue.

« Prends-moi !je veux ta queue ! »

Son sexe aspire sa bite, l’engloutit.
Elle crie.

Elle écarte les bras et ses doigts s’agrippent à l’herbe, s’enfoncent dans la terre.
Sa terre.

Sa terre, sa terre…
Cécile tâtonne autour d’elle, refait doucement surface.
Ce n’est pas de la terre qu’elle sent sous ses mains. Des draps !

Elle est dans sont lit. Tremblante.
Son entrejambe est humide.
Elle a joui en dormant.

Romain ronfle auprès d’elle.

L’inconnu de la gare de Lyon, la poursuit. Depuis une semaine qu’ils sont revenus de Paris avec Romain, elle ne peut s’empêcher de penser à lui. D’imaginer. De fantasmer.
Mais jamais jusque là elle n’avait fait l’amour avec lui de façon aussi précise.
Elle ne se reconnaît pas. Et elle se sent mure pour faire une bêtise !

Elle a peur.

Un geste sans conséquence pensait-elle. Juste un simple signe de la main.
C’était bien anodin !