Chapitre XII : Harmonie
Que de caresses !
Cécile est toute livrée à Bertrand.
Elle se sent comblée, comme elle ne l’a jamais été, par des caresses.
Celles d’un amant.
Jamais Romain n’a découvert son corps avec autant d’attentions.
Jamais elle n’aurait imaginé qu’un homme pouvait prodiguer autant de plaisir avec ses mains.
Étendue sur le lit, elle savoure sa nudité offerte. Son abandon aux mains d’un quasi inconnu la fait trembler de plaisir.
Je n’en reviens pas de l’avoir suivi aussi facilement !
Cécile avait fait le chemin dans sa tête. Elle a trompé Romain deux fois avec Guillaume et elle ne peut se cacher qu’elle a aimé.
J’y prends du plaisir !
Les doigts de Bertrand parcourent toutes les lignes de son corps avec douceur.
Sa bouche apprécie la saveur de sa peau.
Ses seins gonflent.
Ses tétons pointent.
Sa peau tressaille.
Son ventre frémit.
Ses hanches se soulèvent.
Son sexe quémande.
Il en pleure.
De joie.
Cécile est dans la tourmente.
Bertrand est à l’écoute de son corps.
Il est le musicien qui accorde son instrument.
Je suis violon, je suis piano.
Et quand la main de Bertrand prend possession de son sexe, une onde de plaisir la traverse.
L’instrument envoie des notes de musique qui emplissent la chambre.
Bertrand est un virtuose.
Il a l’oreille musicale et il insiste sur les harmonies.
Oui, harmonie. C’est le mot qui convient à cette union en préparation.
Cécile écarte les jambes de plus en plus.
L’envie qu’un sexe la possède devient urgente.
Je ne mets pas de bémol !
Cécile ne cherche même pas à toucher Bertrand.
Elle s’enivre.
Elle se noie dans ses yeux qui guettent les étincelles qu’il fait jaillir des siens.
Son clitoris est excité
Sa fleur s’ouvre.
Un doigt va de l’un à l’autre, au gré de la mélodie.
Au gré du balancement des hanches.
Cécile se sent emporter par le plaisir qui monte. Mais à chaque fois, Bertrand la laisse inassouvie.
Un doigt ouvre sa corolle sans y pénétrer et en caresse l’ouverture.
Un doigt dégage son bouton et le fait rouler.
Et il recommence.
A chaque fois la frustration de Cécile est de plus en plus forte.
Qu’il me prenne ! Vite !
A chaque fois la vague la submerge un peu plus.
Oui, oui. Encore !
Elle ne sait plus ce qu’elle souhaite ?
Si.
Jouir, jouir, jouir.
Qu’il m’emporte !
Ce n’est plus un rêve. Cécile vit ce qu’elle a tant de fois imaginée depuis quelques temps.
Et la réalité la bouleverse.
La langue accompagne le doigt.
Goûte.
S’insinue.
Pénètre.
Butine moi
Elle fond sous la bouche.
Elle se contorsionne sous le doigt.
Ses mains s’agrippent aux draps
Baise moi
Enfin les lèvres de Bertrand rejoignent les siennes pour un baiser passionné.
Elle sent un sexe dur contre sa cuisse
Elle l’empoigne d’une main.
« Prenez-moi »
Une supplique.
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