"Tout ça pour la Voisine", Partie 3 (févr/avril 2017)
Souvent le ciel il examine,
Et sur un vieux cahier dessine,
Les choses que dans les nuages il devine,
Messages que les étoiles lui destinent,
Pour fuir ce monde qui le chagrine,
Il les rejoindrait bien sur trampoline.
C'est en suivant une de leurs combines,
Qu'il se rend à une tour en ruine,
Où dort un grimoire qu'il bouquine,
Pour tenter d'en déchiffrer les lettrines,
Mais il faut d'abord qu'il détermine,
S'il est écrit en langue latine,
Occitane ou bien plus Byzantine,
A moins qu'elle ne soit Florentine.
Ensuite il se rend à sa piscine,
Lorsque le clair de lune illumine,
La surface de l'eau cristalline,
Et il n'en croit pas ses rétines,
Se demande s'il a pris de la cocaïne,
Ou toute autre sorte d'héroïne,
Car de mandragore en jetant des racines,
En son propre reflet qui se dandine,
Se trouble, devient androgyne,
Le voila qui prend forme féminine,
Certains l'appelleront Mélusine,
Car moitié femme, l'autre serpentine.
Reflet métamorphosé en ondine,
Qui n'aime vraiment pas qu'on dine,
Avec au menu ses amies les sardines,
Anguilles, crabes et langoustines,
Où elle s'arrange pour que votre échine,
Sans pitié, peu à peu se calcine.
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