Liam
Kodaline - High Hopes
Il faisait froid dehors. La bué recouvrait les vitres du vieux refuge. Je ne tremblais pas cependant, la beauté du paysage me laissait cloué au sol, sur le ponton du lac. La brume stagnante à la surface de l'eau donnait un air mystique au lieu. J'avais toujours aimé ces grands lacs des Etats Unis. Les hautes montagnes me faisaient penser à d'immenses Golems veillant sur les animaux endormis. Les innombrables photographies des magazines de maman m'avaient toujours fascinés, même si je n'avais jamais osé le lui dire. J'avais pensé que la beauté des lieux n'était due qu'aux effets des photographes. Mais maintenant, devant le paysage, le vrai, je prenais enfin conscience de sa réelle beauté. Ah ! Combien j'aimerai que le monde soit aussi beau que ce lieu enchanté du matin ! Combien je donnerai pour rouler, rouler sans m'arrêter sauf pour contempler le monde et écouter la musique de la nature profonde.
C'est à ce moment précis, plein de beauté, que la brume de mon cerveau décida de se dissiper et je m'éveillai. Les lacs et majestueuses montagnes américaines disparurent pour laisser place à une chambre en désordre, plongée dans la pénombre de la nuit. 03h47. Inutile d'essayer de me rendormir, je n'y parviendrai pas. Je me levai, les jambes lourdes, les yeux engourdis par le sommeil, et la peau suante de la chaleur de l'été. Combien j'aurai voulu retourner dans ce rêve de silence et de fraicheur ! Maintenant, j'avais les mains moites et le bourdonnement lointain de la télé dans les oreilles. Papa avait dut, comme à l'accoutumé, s'endormir en la regardant. Je sorti de la pièce, alla éteindre l'écran et retourna dans ma chambre. Sur mon bureau était posée LA lettre : Celle qui pouvait changer ma vie, m'emmener loin d'ici, de cette ville maussade, de ce pays simple et m'emmener aussi loin que mes rêves le peuvent. Car ici, rien n'avait vraiment d'importance. Et si je voulais trouver le sens de ma vie, il m'était maintenant évident que je devais accepter cette lettre.
Ca serait comme si le temps reprenait enfin son cours après une longue pause. la lettre de Sam m'avait ouvert les yeux, je comprenais maintenant que je n'aurais jamais du partir. Mes amis me manquaient tous terriblement, et je n'en avais encore jamais pris conscience. J'avais comme mis en sourdine cette partie de ma vie avec eux, mon hypocrisie et ma colère m'avaient aveuglés. J'avais pensé qu'apres notre séparation, j'oublierai tous mes souvenirs avec eux mais j'avais tors. Terriblement tort. C'est moi qui les avait laissés tomber pour un club de sport du collège, je pensais à ma popularité, aux filles, à la gloire. J'avais imaginé qu'Elliot m'avait poussé a entrer dans ce club de Handball pour se débarasser de moi, parce qu'il était jaloux, il ne m'était jamais passé par l'esprit qu'il avait fait tout ça pour moi, son ami. Maintenant j'étais terriblement géné, je ne savais plus quoi penser. Est ce qu'Elliot était au courant que Sam m'avait invité ? comment le prendrait-il lorsqu'il me verrait arriver a la fin des examens ? Parce que bien entendu, je ne raterai pas la chance que Captain Sam venait de me donner pour me racheter, il en était hors de question ! Il m'était, de toute façon, impossible de dire non à Sam, elle avait toujours été là pour moi et moi pour elle. Je l'aimais trop pour la blesser une nouvelle fois. Ma décision était prise, je lui annoncerai demain matin ma réponse, de vive voix. Je savais déjà où je la trouverais, Sam avait son petit endroit secret au lycée et je savais parfaitement lequel c'était.
Préparez donc le bus magique Captain Sam , je voguerai à vos cotés dans cette merveuilleuse aventure, loin de cette étouffante vie banale .
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