Scène VI - Final
Dans une chambre à coucher, les rayons du soleil percent timidement les rayons d’une persienne. Pierre se lève du lit et s’étire. Amandine couchée à côté de lui se réveille.
Amandine
Tu ? Bonjour Pierre. As-tu bien dormi ?
Pierre
Parfaitement bien.
Amandine
Le repas était bon hier soir ?
Pierre
Oui. Je n’ai pas changé d’avis, ton ragoût était parfait, et ta crème brûlée parfaite.
Amandine pivote vers Pierre, toujours allongée sous la couverture.
Pierre
Tu sais, je sais que je n’ai pas toujours été gentil avec toi. Je ne suis pas idiot. J’ai bien compris ton allusion hier sur la pêche et les poissons. Je suis un navire perdu qui s’aventure à chaque phare, je suis attiré par la lumière et je trahis la tienne. Mais dans toute cette bouillie, tu es mon ancre, le véritable port de mon navire. Tu m’es chère, même si je ne le montre pas. Alors voilà. Je vais arrêter de fricoter. Dorénavant tu seras mon seul point d’ancrage. Je ne veux pas dériver jusqu’au point de non-retour.
Amandine se passe la main dans les cheveux.
Amandine
Il va me falloir un peu de temps, avant que. Avant.
Pierre
Je comprends, ne t’en fais pas.
Amandine sourit. Pierre lui rend son sourire.
Pierre
Je descends, je vais préparer le petit-déjeuner.
Amandine
Il reste de la limonade ?
Pierre
Non. Hier soir je n’en ai pas bu, j’ai préféré boire une bonne poire. J’ai versé mon verre et le reste de la carafe dans une bouteille, et j’ai tout donné à ma sœur et à Marin.
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