livre 3 -12
Cet épisode eut une chute déplaisante, pour moi. Le weekend suivant, mes parents m’avaient invité, « avec mon copain », pour faire connaissance de Manon, « avec sa copine ». Ils connaissaient Doron, depuis le début, un ami et mon colocataire. J’avais eu droit à un regret quand je leur avais annoncé mon intention de vivre seul : « Dommage ! Il bien sympathique ton ami et vous aviez l’air de bien vous entendre ! ». Je n’avais pas alors perçu l’ouverture offerte, coincé dans mes craintes.
Ils ne savaient pas que nous nous étions remis ensemble. Leur surprise fut à la hauteur de leur joie, et de leur première intuition !
— Oh ! Que je suis heureuse pour toi ! Doron, je vous ai toujours vue comme plus qu’un ami pour Usem. On voyait qu’il était heureux avec vous ! C’est définitif, vous êtes ensemble ? Oh, que je suis contente !
— Maman !
— Oui, c’est bien, renchérit mon père.
— Au fait, vous êtes remis de votre alerte, interroge le trop poli Doron.
— Quelle alerte ?
— Le weekend dernier, aux urgences ?
— De quoi il parle ? me demande-t-il ?
Avant que j’aie pu réfléchir, une violente calotte vint heurter mon crâne.
— Doron ! Qu’est-ce qui vous prend ?
Cette fois, c’est Manon qui éclate de rire, suivie de Roxane. Nous enchainons, sous le regard ébahi et interrogatif de mes parents.
— Apparemment, nous ne savons pas tout !
Une seconde taloche, affectueuse, vient donner le pardon. Bien sûr, j’avais raconté à Manon l’issue de notre plan. Elle m’avait sauté dans les bras, heureuse pour moi.
***
Tu vois, contrairement à toutes les autres histoires, la nôtre va fonctionner à trois ! Et parfaitement !
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