Printemps
Après l'aurore naît le printemps égayé,
Couleurs parsemées, un rose poudré pour émerveiller.
Mais son âme, en mélodies, pleure les jours évanouis,
Tristes souvenirs, quelques soupirs soufflés sans bruit.
Ses sourires se flétrissent lorsque vient la nuit,
Perles salées dissimulées sous un rideau de pluie.
Entre les rameaux s'envolent les murmures,
Fleurs de cerisiers sanglotent sans aucunes censures,
Les mots passionnés devenus rêves éphémères,
Maux d'amour parsèment le cœur en tristes fêlures.
Et, le bleu du ciel comme ecchymoses,
Nervures rougeoyantes telles les pétales d'une rose,
Ivresse sous un nuage où les fleurs éclosent,
Beautés du temps abreuvent la sinistrose.
Après l'aurore naît le printemps endeuillé,
Couleurs parsemées, un vert mentholé pour alléger l'esprit esseulé.
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