Briac

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Voilà des mois que la tribu de Briac s’étaient réfugiée dans le grand vallon. Ils avaient échappés à la plus grande guerre sanglante. Dans ce petit village aux toits de chaume, il y faisait bon vivre. Le gibier était abondant, les enfants couraient librement dans les ruelles sans être inquiétés. Le sourire s’affichait sur tous les visages. Ramenda, femme de Briac le Valeureux, portait un panier rempli de bons légumes, sentant déjà le bon ragoût qu’elle allait faire mijoté dans l’antre brûlant. Des gardes étaient postés sur toutes les murailles, mais ils savaient qu’il n’y avait plus rien à craindre ici. Mais ils se trompaient. L’armée de Varkama était en route. Plus de dix chiens bicéphale humaient déjà la viande fraîche qu’ils allaient dévorer. Varkama ajusta la cadence de son convoi. Ils attendaient la relève afin de les prendre par surprise. Tous ses soldats étaient peints de la tête aux pieds. Des farouches sauvages, armés jusqu’aux dents, prêts à goûter au sang. Tous trépignaient sur place, tremblant devant cette porte qu’ils allaient franchir sans difficulté. Le bras de Varkama se leva, les regards se tournèrent sur les murailles. Le Ténébreux ferma le poing, les hommes s’élancèrent, déployant de longues cordes armées d’un énorme crochet. Des centaines d’hommes les envoyèrent sur le sommet du mur de bois. En quelques fractions de secondes, les portes s’ouvrirent. Les chiens s’engouffrèrent, tous crocs sortis. Briac tourna la tête, son regard devint noir. Il attrapa sa corne de brume et sonna l’alerte. La panique s’empara du village. Les femmes agrippèrent leurs enfants, fuyants devant les bêtes du diable. Tous les guerriers de Briac s’armèrent. Le choc fut d’une brutalité inhumaine. Les corps tombaient, les uns après les autres. Les chiens dévorèrent vivant tous ceux sur leur passage. Les hurlements résonnèrent dans tout le vallon. Les hommes de Varkama pénétrèrent de tous côtés. La résistance ne tarda pas à succomber. Soudain, Briac sentit trois lances se figer dans son dos. Les pointes l’avaient transpercé de part en part. Varkama s’approcha de lui, le mit à genoux, le tenant par les cheveux, il désigna quatre des siens qui s’avancèrent avec Ramenda et son fils, couverts tous deux de sang. Briac se débattit, mais la mort commençait déjà son travail. Là, il vit sa femme se faire égorger, puis se fût au tour de son fils. Le sang s’écoula jusqu’à ses pieds. Il hurla de toutes ses forces. Varkama appela un des chiens qui s’approcha de lui, la gueule rouge et la bave pendante.

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