Chapitre 1 : journal intime 24/7
mardi 24 juillet
10h30 :
Lionel vient de partir, les tournois commençaient plus tard aujourd’hui. Il m’a pris la tête au sujet du coup proposé par un algérien hier. L’arbitre a accepté le mot qui figure dans le Larousse 2018 mais dont l’orthographe diffère de celle proposée par l’officiel du scrabble … La belle affaire !!!! Pfff, Je ne le reconnais pas : J’ai épousé un homme doux et attentionné. Quelqu’un qui n’élève jamais la voix, tendre et généreux et voilà que je découvre ici un personnage vindicatif, agressif, à la limite de la violence …. La passion du jeu peut-elle transformer à ce point un individu ?!
Allons faire un tour à la piscine, ça me changera les idées.
12h00 :
Kévin ne m’a pas proposé son service crémage ce matin, voudrait-il me punir de ma petite escapade d’hier après-midi avec David ?
Je ne suis pas restée longtemps. Sacha était là avec ses parents tout comme la british avec son regard noir et ses sales gosses. Mais ce matin, pas envie de me faire reluquer. J’aurais aimé discuter avec David encore, j’ai vraiment apprécié notre sortie d’hier, c’est quelqu’un d’intéressant et puis j’aime son caractère discret, bien éduqué et sa nonchalance.
18h00 :
Déjeuner avec Lionel, Elise et David. Lionel et Elise se repassaient en détail les différents coups du matin sans se soucier de notre présence. La critique portait cette fois sur un arbitre canadien à qui ils reprochaient je ne sais quoi. David m’a lancé un clin d’œil complice et Elise lui a jeté un regard noir. Serait-elle jalouse ? Leur couple aussi souffre-t-il de ces satanés tournois ?
J’appréhende un peu le repas du soir.
23h00 :
J’avais raison d’appréhender …. La cata ce repas !!! Elise avait manifestement pleuré avant d’arriver et, hormis « peux-tu me passer l'eau, s’il te plait ? » elle et David ne se sont pas adressés la parole de tout le repas. Lionel était ronchon et revenait encore et toujours sur ce qu’il appelait « l’erreur inqualifiable » de l’arbitre. Quant à Jérôme, qui s’était joint à nous, il continuait de me déshabiller du regard et tâchait sans aucune pudeur de plonger les yeux dans mon décolleté…. L’horreur ! Après un rapide bonsoir, nous sommes tous vite montés dans nos chambres.
Annotations
Versions